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Francis Cabrel : «Mes retrouvailles avec les Mauriciens ont été très sympathiques»

C’est installé dans le cadre enchanteur de l’hôtel Le Paradis que l’artiste nous a reçus.

Il est venu, il a chanté et il a enchanté les Mauriciens... Après deux jours de concerts chez nous, le chanteur français aux nombreux tubes nous parle de sa tournée, de son actualité et de son amour pour notre île. Rencontre... 

Il a ce petit truc qui met tout de suite à l’aise. Un naturel qui fait tomber les barrières. Un sourire qui rassure... Et une voix, la voix... qui, tout de suite, nous plonge dans la mélodie de Petite Marie, L’encre de tes yeux ou encore de Je l’aime à mourir, entre autres chansons qui bercent l’âme, et qui touchent et font vibrer le cœur. Cette sensation, ils ont été très nombreux, le samedi 19 et le dimanche 20 octobre, à l’avoir ressentie, quand ses mots ont résonné dans la salle du Trianon Convention Centre avec une force singulière et qui a transporté tout le monde dans son petit monde le temps des deux concerts, organisés à Maurice par ART FM & BAO COMM en accord avec GCP et Chandelle Productions. Car, c’est toujours comme ça avec Francis Cabrel : il fait du bien et il le fait avec sa musique qui traverse le temps.

 

Ce lundi 21 octobre, aux lendemains de ces deux spectacles salués par tous ceux qui étaient présents, c’est dans le cadre magique de l’hôtel Le Paradis au Morne, face à la montagne, que le chanteur, en mode relaxe, chemise et bermuda, nous reçoit. S’il a l’air reposé de ses deux jours de concert chez nous, il veut toutefois faire attention au courant d’air pour préserver sa voix.

 

Et une fois installé et détendu, c’est sur un ton posé qu’il revient sur ses deux rendez-vous avec les Mauriciens. «Les deux jours de concerts se sont très bien passés. La salle est très confortable pour les gens et pour nous aussi. Je garde donc de très bons souvenirs de ces moments. Les gens ont été adorables et on a pas trop mal joué», nous confie le chanteur qui a été ravi, dit-il, par l’accueil des spectateurs. «Le public mauricien est comme tous les publics de la planète. Ils sont enthousiastes, ils écoutent et je pense qu’ils aiment comme moi la langue française, du moins ceux qui sont venus me voir. C’est toujours très émouvant d’aller si loin et de croiser les gens qui aiment la langue française.»

 

C’est toujours avec sa voix captivante que l’auteur de nombreux tubes nous parle de son histoire d’amour avec notre île : «Mon lien avec l’île Maurice, c’est que ça fait une quarantaine d’années que j’y viens soit pour chanter soit pour être en vacances. J’ai découvert l’île au début des années 80. J’étais venu chanter à l’île de La Réunion et on m’a dit qu’il y a une île qui est à côté, qui est très bien et qui est très belle. Et mon histoire avec l’île a alors commencé...» Et depuis, il revient à chaque fois que l’occasion se présente : «Quand je viens à Maurice, dès fois, c’est pour jouer au golf et sinon, c’est pour se reposer, voir de beaux paysages et acheter de la vanille. C’est très important pour faire des gâteaux...»

 

«De nouvelles chansons»

 

Cette fois-ci, c’est dans le cadre de Trobador Tour, sa tournée internationale, qu’il est passé par chez nous : «Là, nous sommes sur la fin de la tournée. On a fait pas mal de concerts en France. Puis, j’ai voyagé dans beaucoup de pays à travers le monde et là, il va falloir que je pense à faire des chansons nouvelles. Je vais donc m’arrêter de tourner bientôt...» Ces derniers mois ont été, bien évidemment, intenses et riches. «La tournée Trobador est particulière parce que, pour la première fois, j’aborde la langue occitane, qui est la langue qui était là depuis 1 000 ans chez nous avant que la langue française gagne du terrain, et l’étouffe et la fasse presque disparaître... C’est donc ma façon de m’exprimer sur ce sujet qui est important pour moi...»

 

De scène en scène, d’un pays à un autre, la tournée l’a mené  jusqu’aux États-Unis après dix ans. «J’ai bien aimé. C’est toujours sympa de retrouver les gens si loin. Les États-Unis ont toujours été la terre de mes origines musicales. J’ai aimé chanter à San Francisco, par exemple. C’est un endroit qui m’avait fait rêver quand j’étais adolescent. Ça s’est révélé être la plus belle ville du parcours.» Homme de scène, homme de studio... Francis Cabrel adore aussi exploré d’autres horizons et ces dernières années, il  a enchaîné avec plusieurs projets : il a posé sa voix sur l’album Les autres c’est nous de Bigflo & Oli, a accompagné Cali sur la réédition de 20 Ans d’amour parfait, a sorti le titre inédit Un morceau de Sicre, en hommage à la ville de Toulouse, a été crédité sur le single 6G de Booba, et il  a aussi prêté main forte à l’actrice et réalisatrice Agnès Jaoui qui a sorti son nouvel album Attendre que le soleil revienne, produit par sa fille, entre autres. Pour lui, il s’agit surtout de partage : «Ça scelle surtout des amitiés ou de l’affection comme avec Bigflo & Oli. Ils sont carrément presque de la famille maintenant. J’ai aussi fait un duo avec Julien Doré qui va sortir bientôt. C’est un mec super adorable. Ce sont des gens que je revois après quand je fais Les rencontres d’Astaffort où je convoque plein de jeunes artistes. À leur tour, ils viennent en tant que parrains. C’est donc un échange d’amabilité...»

 

«Le cœur de l'histoire»

 

Car, en effet, voilà plusieurs années qu’il encadre les jeunes artistes avec Les rencontres d’Astaffort : «Ça a aujourd’hui évolué parce que les gens sont super connectés. Ils sont sur les réseaux sociaux du matin au soir et ça, ça change beaucoup de choses. Ils passent plus de temps à ça que de composer des chansons d’ailleurs. C’est ce qu’on essaie de leur expliquer. Ils arrivent avec beaucoup de matériel, des ordinateurs et tout un tas de trucs. On peut dire que la façon d’aborder la chanson a changé. Puis, il reste le cœur de l’histoire, qui est la chanson elle-même, et là, on se retrouve sur un terrain qu’on connaît, mais les choses ont vraiment changé.» Et que pense-t-il de la nouvelle génération d’artistes en France ? «J’entends certains à la radio, par ci par là... Ça me plaît bien !  Ben Mazué,  par exemple, m’a très, très impressionné...»

 

Après avoir profité un peu du soleil mauricien, le chanteur a repris la route pour aller, comme il sait très bien le faire, partager de l’amour, de la joie et des bonnes vibes. «Après Maurice, je vais chanter à l’île de La Réunion. Puis, j’ai quelques semaines de repos. Je vais chanter en Belgique et en Angleterre et après, j’aurais beaucoup de repos. C’est très important. Puis, au mois de mars 2025, je vais chanter en Guadeloupe et en Martinique sous réserve de la situation politique là-bas.»

 

Avant de s’en aller se créer d’autres souvenirs sous d’autres cieux, le chanteur n’a pas manqué de faire un petit coucou à son public ici. «Aux Mauriciens, je leur dis que je les adore. Vous avez été super adorables pendant mes deux jours de concert ici. Ça a été des retrouvailles très sympathiques...», conclut-il, du soleil dans la voix...