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Priscilla Vencanah, 47 ans, victime de la folie meurtrière d’un époux violent - Une proche : «Elle se sentait en danger…»

Priscilla Vencanah aurait souvent  été brutalisée par son époux, qui était très jaloux.

Cet homme, Priscilla Vencanah, 47 ans, l'avait épousé il y a moins d’un an ; une courte période durant laquelle elle avait été souvent brutalisée. Une énième dispute a, hélas, fini par prendre des proportions tragiques. Aux petites heures du mardi 24 décembre, le corps sans vie et ensanglanté de la quadragénaire a été découvert dans le garage de son père, à Stanley. Appréhendé deux jours plus tard, son époux, Suraj Nalimoothoo, 49 ans, est passé aux aveux. Une proche de la victime témoigne. 

Elle rêvait d’une vie heureuse et paisible aux côtés de l’homme qu’elle aimait. Hélas, son rêve d’amour a fini par se transformer en cauchemar. Ce mardi 24 décembre, aux petites heures du matin, le corps sans vie et ensanglanté de Peroujoodee Vencanah, plus connue sous le nom de Priscilla et âgée de 47 ans, a été retrouvé dans le garage de son père, à Stanley, Rose-Hill. La découverte macabre a été faite par son père. Immédiatement, les soupçons se sont portés sur l’époux de la quadragénaire, Suraj Nalimoothoo, un habitant de Circonstance, Saint-Pierre, âgé de 49 ans. Après deux jours de cavale, il a fini par se livrer aux limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) et a avoué son crime.

 

C’est en janvier que Priscilla Vencanah, employée chez Air Mauritius, a épousé Suraj Nalimoothoo ; un homme dont elle avait fait la connaissance sur Facebook et qu’elle fréquentait depuis seulement quelques mois. «Tout s’était passé rapidement. Elle nous avait appris qu’elle allait l’épouser seulement un jour avant son mariage. Elle avait voulu faire les choses très vite», nous confie une proche. Elle a ainsi quitté le toit familial pour aller s’installer avec lui à Saint-Pierre. Mais il n’aura pas fallu longtemps pour qu’elle descende de son petit nuage. Bien vite, elle s’est retrouvée embarquée dans une spirale infernale, brutalisée régulièrement par un compagnon bien trop jaloux. Privée de sa liberté de mouvement, elle ne pouvait plus se rendre à l’église ou entretenir des amitiés avec des hommes. Il lui arrivait même de se faire confisquer son cellulaire. À chaque fois que les choses dégénéraient, elle allait se réfugier quelque temps chez son père.

 

Une semaine avant les célébrations de Noël, elle s’est à nouveau rendue chez son père pour y séjourner pendant quelques jours ; pas seulement à l’occasion des fêtes, mais aussi pour fuir les problèmes qu’elle rencontrait dans son couple. Le lundi 23 décembre, son père avait cherché à la joindre sur son cellulaire, sans succès. Son inquiétude était montée d'un cran quand, lors d’un de ses appels, l'époux de sa fille avait décroché pour lui dire que celle-ci n’était pas en mesure de lui parler. Il s’était alors rendu au poste de police pour signaler la disparition de Priscilla. C’est en poursuivant ses recherches à la maison que le père de la quadragénaire a fait cette découverte à glacer le sang vers une heure du matin, le mardi 24 décembre, dans son garage. Il y a trouvé le corps de sa fille, inconsciente, encore vêtue de son uniforme, baignant dans une mare de sang. Plusieurs unités de la force policière, dont la brigade criminelle de Stanley, la MCIT et la Scene of Crime Office (SOCO), ont été mandées sur place. Le corps sans vie de la quadragénaire a ensuite été transféré à la morgue pour une autopsie. Celle-ci, pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué son décès à des blessures intracrâniennes. Un objet contondant aurait été utilisé pour l’agresser.

 

Jaloux et violent

 

Les soupçons n’ont pas tardé à se porter sur son compagnon, que les proches de Priscilla Vencanah ont décrit à la police comme un homme terriblement jaloux et violent. Comme les enquêteurs, ils estiment que Suraj Nalimoothoo aurait profité de l’absence des proches de son épouse pour commettre cet acte abominable. Les images des caméras de surveillance situées dans la localité ont été visionnées, le démontrant en train de quitter les environs sur le siège passager d’une voiture ce soir-là. Les limiers sont allés le chercher chez lui, à Saint-Pierre, mais il était introuvable. Une battue dans les environs de Moka n’avait rien donné non plus. Ce n’est que deux jours plus tard, soit le jeudi 26 décembre, qu’il a fini par se livrer à la police. Soumis à un feu roulant de questions, il a avoué son forfait, mais devra être questionné davantage sur les raisons l’ayant poussé à commettre un crime aussi atroce. Il a comparu devant le tribunal de Rose-Hill le vendredi 27 décembre sous une accusation provisoire de meurtre avant d’être reconduit en cellule.

 

Bouleversé, affligé, l’entourage de Priscilla Vencanah ne se remet pas de la tragédie qui lui est brusquement tombée dessus. Profondément peinée, une proche relate : «Nous connaissions à peine son compagnon, car nous ne l’avons pas beaucoup côtoyé. Nous pouvons seulement dire que c’était un homme violent qui nous a déjà menacés dans le passé. Notre famille n’a jamais adhéré à cette relation.» Elle relate que «Priscilla était venue chez son père récemment parce qu’elle avait des soucis et nous avait dit qu’elle se sentait en danger». Ce qui les attriste davantage, c’est que «c’est vraiment douloureux pour son père car il a aussi perdu un fils il y a 18 ans et son épouse il y a 10 ans». La quadragénaire, raconte notre interlocutrice, était une femme «sympathique et qui avait le cœur sur la main. Elle se dévouait pour plusieurs causes, notamment celles des animaux, des orphelins et des enfants vivant dans des conditions précaires. Elle avait fait beaucoup de donations en cette période de fin d’année». Bien que très accablée, elle a tenu à remercier tous ceux les ayant épaulés durant cette période particulièrement difficile,
notamment les forces de l’ordre.

 

Il est à noter que le suspect Suraj Nalimoothoo n’est pas inconnu des services de police. Il avait déjà été interpellé dans le passé, soupçonné d’être impliqué dans la diffusion des photos intimes de Simla, la veuve de feu Soopramanien Kistnen. D’ailleurs, Vishal Shibchurn en fait mention dans l’affidavit explosif qu’il a juré de la prison le 31 juillet. Dans ledit document, il déclare que Suraj Nalimoothoo serait aussi venu à sa rencontre dans sa plantation, à Banane, pour lui dire qu’un ministre était à la recherche de Manan Fakhoo.