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Alliance du Changement : entre meeting, dépôt de gerbes, prestation de serment, conférence de presse

Les activités n'ont pas manqué dès l'annonce de la victoire...

La semaine a été très mouvementée avec l’Alliance du Changement qui vient tout juste d’accéder au pouvoir, avec moult activités, dont le meeting de remerciement qui se tient à Port-Louis aujourd’hui à la Place d’Armes, à partir de 9 heures. 

Pas de temps à perdre. Les choses ont bougé pas mal déjà pour l’Alliance du Changement fraîchement arrivée au pouvoir durant la semaine, avec plusieurs activités. Même aujourd’hui, il y a un événement qui risque de ramener beaucoup de monde : le grand meeting de remerciement qui se tiendra à Port-Louis aujourd’hui, prévu dès 9 heures à la Place d’Armes, avec des routes fermées ou déviées dès le vendredi 15 novembre. Lors de la toute première conférence de presse, jeudi dernier 14 novembre, de l’Alliance du Changement après sa grande victoire, Paul Bérenger devait d’ailleurs donner un peu plus de détails sur ce fameux meeting d’aujourd’hui.

 

«Nous devons un merci historique à la population (…). Ce sera un évènement que l’on veut familial, donc venez en famille, c’est votre victoire. Nous dirons merci et nous fêterons ensemble, c’est pour cela que nous avons invité nos amis artistes. Ce meeting aura deux estrades. La première, avec tous les candidats élus qui diront merci à la population (une quinzaine d’orateurs prendront la parole), et l’autre consacrée aux artistes.»

 

Conférence de presse où il y a eu d’autres annonces, notamment le fait que Gavin Glover sera le prochain Attorney General et que Suresh Seebaluck sera le nouveau Secrétaire de Cabinet. Les leaders de l’Alliance du Changement devaient aussi annoncer que l’une des priorités de l’Alliance est de constituer le nouveau Cabinet des ministres, nouveau Cabinet qui devrait être annoncé «dans les jours à venir». Entre-temps plusieurs nominations avaient été faites à l’heure où nous mettions sous presse : Rama Sithanen à la tête de la Banque de Maurice, ou même Rampersad Sooroojbally en tant que nouveau Commissaire de Police notamment.

 

Navin Ramgoolam devait lui parler «d’une belle communion entre le peuple et nous. Les Mauriciens se sont sentis libérés. Je n’ai jamais vu un tel élan de patriotisme, incroyable. Le tout est maintenant d’emmener le changement…» Parmi les dossiers urgents qu’il compte traiter, Navin Ramgoolam devait parler «d’arrêter cette affaire d’écouter les conversations des Mauriciens. Les Mauriciens devraient téléphoner et se servir des réseaux sociaux sans qu’on les écoute ou surveille». Autre sujet, la situation à Mare-Chicose, que l’Alliance du Changement veut régler «dans les plus brefs délais». Il devait aussi inviter ceux qui ont été nommés à la tête de plusieurs institutions à démissionner.

 

Shakeel Mohamed dira pour sa part que «dans cette victoire, nous avons compris le message de la population, c’est beau de voir, dans les défilés qui continuent, que le drapeau mauricien flotte beaucoup. Un esprit de mauricianisme, rejet du communalisme, l’envie de construire quelque chose de fort autour du drapeau mauricien. Nous avons pris bonne note».

 

Richard Duval des Nouveaux Démocrates va déclarer que «les Mauriciens, avec rage, ont donné une leçon au régime Jugnauth (…). Jamais dans l’histoire du pays nous n’avons vécu des élections aussi tendues, stressantes (…). Heureusement, les Mauriciens ont retrouvé leur sourire et leur liberté». Ashok Subron de Rezistans ek Alternativ soulignera que «les Mauriciens ont transcendé des barrières avec ces élections. L’une des premières belles choses est le mauricianisme, une barrière contre la mafia (…). Le peuple a exprimé son aspiration à la liberté, contre dominer (…). Ces 60-0 sont pour la jeunesse de ce millénaire, nous n’avons pas le droit de décevoir».

 

En tout cas, dès le début de la semaine, les choses ont bougé relativement vite : la prestation de serment de Navin Ramgoolam en tant que Premier ministre s’est faite mercredi dernier au château du Réduit, en présence des candidats élus et de plusieurs personnalités. Navin Ramgoolam qui devait dire qu’il «a l’intention de respecter tous les engagements que j’ai pris afin de sortir Maurice de l’enfer où elle était». Navin Ramgoolam a aussi fait un saut en Cour intermédiaire jeudi dernier. Sa motion pour que l’affaire des coffres-forts soit référée à la Cour Suprême a été rejetée et l’affaire a été renvoyée au 22 janvier 2025. Puis, toujours jeudi dernier, il devait assister aux funérailles de Kalachand Gungapersad, le père de Mahend Gungapersad, à Goodlands.

 

Vendredi matin 15 novembre, c’était cérémonie de dépôt de gerbes au Square Guy Rozemont à Port-Louis, l’ancien leader du parti et syndicaliste étant né le 15 novembre 1915. Navin Ramgoolam n’était pas présent pour cette fonction, pris dans une réunion, mais Patrick Assirvaden, président du Parti Travailliste devait dire que «Guy Rozemont est une personne qui a été au Parti travailliste, et qui a façonné le pays. Nous sommes en pleine période de transition, avec des jeunes qui arrivent, et il était important donc de venir rendre hommage à ce monsieur. C’est une personne qui a pass bokou bokou mizer ek certain dimoun. On l’a dénigré, on l’a humilié, quand on voit le parcours de Guy Rozemont et celui de Navin Ramgoolam, on voit un parcours similaire, où on a voulu les dénigrer et les humilier». Et ce samedi 16 novembre, le Parti Travailliste était au jardin botanique de Pamplemousses pour un hommage à sir Seewoosagur Ramgoolam.

 

Lors de cette fonction, Navin Ramgoolam a déclaré : «J'étais venu ici avant pour lui demander d'éclairer notre chemin pour la victoire, aujourd'hui, je viens pour le remercier. Il y a eu le printemps arabe, nous avons maintenant le printemps mauricien, tout le monde est dans la joie. Mais il a fallu faire vite pour certaines nominations, comme à la Banque de Maurice, où j'ai dû nommer un nouveau gouverneur pour empêcher la dépréciation de la roupie.» Suivant une question sur la baisse du prix du carburant, Navin Ramgoolam a répondu qu'avant tout, il fallait constituer le Conseil des ministres.