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Moi, ministre pour la première fois, je vais…

Une nouvelle équipe de ministres qui apportent une bouffée d’air frais ? Depuis la prestation de serment qui a eu lieu le vendredi 22 novembre à la State House, la liste des nouveaux ministres, mêlant expérience et renouveau, semble mettre plus au moins tout le monde d’accord. En effet, l’Alliance du Changement semble avoir réussi son premier défi qui était de constituer son cabinet ministériel, un exercice complexe et périlleux. Sur 24 ministres, 15 d’entre eux occupent pour la première fois un maroquin ministériel. Si certains d’entre eux sont des visages connus de la scène politique locale, pour avoir siégé pendant des années au sein de l’opposition, pour d’autres, ce sera un grand plongeon. À ces 15 nouveaux ministres, nous leur avons demandé quel genre de ministre ils souhaitent être. Voici ce qu’ils nous ont répondu. 

Jyoti Jeetun, ministre des Services financiers et du développement économique : «Je vais rester moi-même»

 

«Ça a été trois mois très intenses. Après 30 ans de carrière, la transition entre le monde corporate et le monde politique. La vie de terrain pendant la campagne électorale a été très challenging, mais aussi très passionnante. Je suis très émue d’être aujourd’hui une ministre et je dis merci aux deux leaders pour la confiance placée en moi. Je pense à tous ceux qui m’ont soutenue le temps de ce parcours, mais j’ai une pensée spéciale pour ma maman qui a 91 ans et qui a dit : Dimounn ki ti pe koup lerb ek trap pios, so tifi inn vinn minis. C’est vous dire à quel point c’est un grand moment pour moi et ma famille. En ce qui concerne mon ministère, je pense que c’est the best job in the world car il amène le secteur financier qui est extrêmement important dans notre économie et aussi le volet economic planning qui était mis dans les placards ces dernières années. C’est ce qui va nous permettre de travailler et de faire un plan pour l’avenir. Il y a de très grandes attentes dans le peuple avec raison et maintenant, c’est à nous de travailler pour donner des résultats. Je n’ai aucune idée pour le moment du genre de ministre que je veux être. Je n’y ai pas pensé, mais ce qui est sûr, c’est que je vais rester moi-même.»

 

Mahend Gungapersad, ministre de l’Éducation et des ressources humaines : «Je veux que l’école devienne un tremplin»

 

«C’est un grand jour dans ma carrière et mon parcours politique. Après tout ce dur labeur, aujourd’hui on voit la récompense. Assumer la responsabilité de ministre de l’Éducation, c’est une grande responsabilité et je rassure les parents, les élèves et tous les stakeholders que nous allons tout faire pour que ce secteur, qui a touché le fond, retrouve ses lettres de noblesse. Nous allons nous atteler à la tâche dans le dialogue et nous allons réunir toutes les parties prenantes autour d’une table pour trouver ensemble des solutions. On pense déjà à la meilleure façon d’instaurer le système de trois credits et de remplacer l’Extended Programme par un modèle plus adapté.L’enseignement doit être valorisé à tous les niveaux. Personnellement, outre le côté académique, je souhaite mettre beaucoup d’emphase sur l’éducation informelle en accordant une attention particulière aux valeurs, aux principes, le vivre ensemble car le mauricianisme s’est fracturé. Il faut que chaque personne puisse se sentir fière d’être Mauricien. Il n’y a pas de barrières. Il faut au contraire des ponts pour que tout le monde puisse vivre ensemble, pas comme ces dix dernières années où nous vivons comme des étrangers les uns envers les autres, et l’éducation va définitivement aider à reconstruire une nouvelle île Maurice. Je veux que l’école devienne ce tremplin.»

 

Richard Duval, ministre du Tourisme : «Je serai toujours quelqu’un de proximité»

 

«Je suis très honoré. La première pensée évidemment va à mon père, Gaëtan Duval. Maintenant, il me faut faire un constat des lieux, mais il y a beaucoup de choses que je souhaite voir en priorité comme le prix du billet d’avion qui est exorbitant. On a un gros problème de manque d’avions. De plus, dans les hôtels, la nourriture n’est plus comme avant, ce qui fait que les repeaters qui revenaient à Maurice trois à quatre fois par an préfèrent aller aux Seychelles ou aux Maldives. Il faut régler ça au plus vite. Je serai ministre pour la première fois et je serai toujours quelqu’un de proximité. J’aimerais que les Mauriciens puissent prendre confiance en ce ministère du Tourisme car ces derniers temps, ils n’ont pas été à la hauteur. Il faut être réaliste.»

 

Ritish Ramful, ministre des Affaires étrangères : «Je veux être un ministre proche du peuple»

 

«Je dois tout d’abord remercier le Premier ministre qui m’a confié ce portefeuille. La priorité des priorités sera pour moi de voir comment on peut attirer plus d’investissements à Maurice parce qu’on s’est trop appuyé sur la consommation pour essayer de doper la croissance et c’est quelque chose qu’on doit renverser. Plus le faire ; nous avons besoin de plus d’investissements étrangers en exploitant les traités existants que nous avons avec l’Inde, la Chine et l’Afrique, par exemple, tout en attirant d’autres niche markets en signant d’autres traités économiques avec d’autres pays. Nous avons jusqu’ici trop négligé le marché africain. Je veux être un ministre proche du peuple comme je l’ai été en tant que député, même si en tant que ministre maintenant, je vais devoir balancer mes deux nouvelles responsabilités.»

 

Mahen Goondeea, ministre des Arts et de la culture : «Je serai un ministre à l’écoute»

 

«Je suis très ému et très content. Je suis conscient du défi qui m’attend. Je sais que les artistes ont beaucoup souffert et qu’ils ont de grosses attentes, mais je tiens à leur dire que nous allons travailler ensemble. Je pense mettre une assise nationale sur pied avec tous les artistes de tous bords pour créer une plateforme où chacun pourrait amener ses idées, car ils sont les premiers à savoir où sont les problèmes. Je serai un ministre à l’écoute, qui amènera les solutions qu’il faut là où il faut. Nous allons travailler à leur satisfaction. Quelqu’un m’a demandé un jour quel genre de ministre j’aurais voulu être. C’était avant de devenir lord-maire de Port-Louis. Je souhaite mener le ministère de la même manière, c’est-à-dire en valorisant le travail d’équipe.»

 

Ashok Subron, ministre de l’Intégration sociale, de la sécurité sociale et de la solidarité nationale : «Que ce ministère soit celui de la dignité humaine»

 

«Je sens qu’une grande responsabilité m’a été confiée. Le peuple en premier a placé sa confiance en moi en tant que député et je dois remercier tous ceux qui ont voté pour moi, ainsi que tous les Mauriciens qui ont voté pour le changement. Aujourd’hui, le Premier ministre m’a donné une très grande responsabilité ainsi qu’à Kugan Parapen. Deux Rezistans. C’est un ministère qui touche 600 000 personnes, ce qui est une grosse responsabilité. Je veux être un ministre qui traitera chaque personne qu’il touchera comme un humain qui a des droits et de la dignité. On souhaite que ce ministère soit celui de la dignité humaine. On doit se débarrasser de l’héritage colonial car ce ministère est né pendant cette période. La sécurité sociale et la question de la pension ont été le produit de grandes luttes, soit de la révolte des travailleurs en 1937 et en 1943. C’est là que le commissaire colonial a décidé de mettre en place un système de sécurité sociale et c’est de là que vient la pension universelle. C’est le cadeau de personne, mais bien le fruit d’un long combat des Mauriciens.»

 

Osman Mohamed, ministre du Transport : «Le "hard work" et l’honnêteté seront au cœur de mon travail»

 

«Je suis très content d’avoir été nommé ministre et je dois dire merci au Dr Navin Ramgoolam, à Paul Bérenger et à l’Alliance du Changement. Je souhaite à toute l’équipe les meilleurs vœux car nous avons devant nous un gros travail à abattre pendant les cinq prochaines années. Nous allons transformer notre programme électoral qui deviendra notre programme gouvernemental en étant more policy oriented afin de pouvoir tirer une feuille de route pour notre mandat. J’ai toujours mis beaucoup d’emphase sur le hard work et l’honnêteté. Je peux vous assurer que ces deux critères seront au cœur de mon travail. C’est un ministère avec beaucoup de challenges, surtout avec le Metro Express qui fait énormément de pertes. Nous avons aussi fait la promesse de rendre le transport gratuit pour tous. Un grand travail nous attend.»

 

Patrick Assirvaden,  ministre de l’Énergie et des services publics : «Je serai un ministre extrêmement exigeant»

 

«Je suis très fier et je remercie le Premier ministre pour sa confiance car c’est un gros ministère. Il y a beaucoup à faire. J’ai moi-même à plusieurs reprises dénoncé le CEB, la CWA et le Waste Water. Je vais tout faire pour relever ce défi. Je prévois d’abord de faire un audit complet au sein de ces corps paraétatiques et une fois que j’aurai un rapport complet sur la situation, je vais mettre des réunions en place. Je souhaite rencontrer tout le monde. Je serai un ministre extrêmement exigeant, comme je l’ai toujours été. La rigueur sera de mise. Il n’y aura pas de place pour les amateurs. J’ai besoin de professionnels autour de moi. Un gros travail m’attend et je suis prêt à relever ce défi.»

 

Reza Uteem, ministre du Travail et des relations industrielles : «Je crois vraiment dans le dialogue»

 

«Je remercie le PM qui m’a confié un ministère très important. En tant que militant, c’est très symbolique ; nous connaissons tous la lutte des travailleurs à laquelle le MMM a toujours été étroitement lié. Je suis désormais dans la position où je peux à mon tour améliorer les conditions des travailleurs et je vais m’y atteler. Il y a des priorités comme les cas de licenciement abusif qui traînent pendant des années. On a un grand défi pour le Work From Home pour lequel il faut un cadre légal. Il y a aussi une pénurie de travailleurs sur le marché. Nous devons agir comme facilitateurs envers les travailleurs étrangers et s’assurer qu’une fois ici, ils reçoivent un bon traitement et les meilleures conditions possibles. Ça fait 15 ans que je suis député de l’opposition. J’ai toujours adopté une politique de proximité et d’ouverture envers les mandants, et je vais adopter la même approche avec les syndicalistes et le patronat. Je crois vraiment dans le dialogue. Il y a beaucoup à faire, mais je suis très confiant en l’avenir.»

 

Deven Nagalingum, ministre des Sports : «J’ai l’intention d’appeler tout le monde»

 

«Il y a un gros travail qui m’attend, moi et le gouvernement qui vient d’être formé. Nous avons un travail colossal à faire. Nous devons davantage promouvoir le sport et donner toutes les facilités nécessaires aux jeunes afin qu’ils ne tombent pas dans les mauvais chemins. J’ai l’intention d’appeler tout le monde pour avoir une première rencontre et faire un constat de la situation avant de dégager une stratégie de travail. La priorité : les jeunes qui ont besoin d’encadrement et de soutien.»

 

Aadil Ameer Meea, ministre de l’Industrie, des PME et des coopératives : «Je suis là pour redonner confiance»

 

«C’est avec beaucoup de fierté et d’humilité que je reçois cette nomination en tant que ministre. Je remercie le créateur, le Premier ministre et Paul Bérenger, mais aussi la circonscription n° 3 qui m’a fait confiance quatre fois consécutives. C’est un ministère avec beaucoup de défis à relever. Les PME, qui sont au nombre d’environ 25 000, sont le backbone de notre économie et nous savons comment cela a été difficile pour elles récemment. Elles font face à la concurrence de l’importation et à l’augmentation des coûts. Mon objectif sera d’éliminer la bureaucratie et de faciliter l’accès aux finances aux PME. Je suis là pour redonner confiance à ce secteur. Après trois mandats dans l’opposition, aujourd’hui que je suis ministre pour la première fois, je vais rester comme celui que j’étais comme député. Quelqu’un qui valorise la proximité. Je vais faire de mon mieux pour être à la hauteur de vos attentes et que ma circonscription soit fière de moi.»

 

Dr Avinash Ramtohul, ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC) : «Je crois dans l’action»

 

«Je dois avant tout remercier Navin Ramgoolam et Paul Bérenger qui ont décidé de me faire confiance en me confiant cette responsabilité. Aujourd’hui, la digitalisation est le moteur de l’économie moderne et c’est impératif que la technologie puisse intégrer les différentes choses que nous faisons. La technologie concerne tous les ministères et pas uniquement celui des TIC. Cela concerne l’éducation, la santé ou encore la sécurité sociale. Il faut que nous soyons capables de l’appliquer d’une façon que cela puisse apporter une valeur ajoutée dans notre société. Encore aujourd’hui, les files d’attente sont interminables à la NLTA, ou dans les hôpitaux. Il faut qu’on puisse changer tout ça pour faciliter la vie des Mauriciens. Je crois dans l’action et dans la mesure de nos actions afin qu’on puisse jauger nos progrès, évaluer les ressources dans lesquelles nous investissons et mettre des metrics pour un meilleur management afin de mieux atteindre nos objectifs. We can’t manage what we don’t measure.»

 

Dr Kaviraj Sukon, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche : «Travailler ensemble avec les gens»

 

«Je dois avant tout dire merci au Premier ministre et à tous ceux qui ont prié pour ma réussite, ma famille et les habitants de ma circonscription. En tant que ministre, ma priorité sera l’internalisation de l’enseignement supérieur, conduire les institutions vers une autonomie financière et transformer l’île Maurice en un pôle d’excellence éducatif. Deux de mes mandants m’ont dit quelque chose de très important, qui est de travailler ensemble avec les gens pour la réussite de la circonscription et du pays. Je serai un ministre qui valorise la proximité.»

 

Raj Pentiah, ministre de la Fonction publique : «Travailler ensemble dans l’unité»

 

«Je suis plus que jamais déterminé. Je suis reconnaissant de la confiance que le Premier ministre a placée en moi. Ce ministère est un vrai challenge, surtout en ce qui concerne les réformes administratives. Prions que je sois à la hauteur de la tâche qui m’a été confiée. Je serai ministre, mais je vais adopter la même attitude et conduite que quand j’étais magistrat. L’exemple vient de soi-même. Je vais mettre la main à la pâte pour travailler ensemble dans l’unité et dans la coopération. S’il y a changement, ce sera le changement voulu par ceux qui travaillent pour le pays. Je ne crois pas en l’autocratie. Même quand j’étais dans le judiciaire, j’ai toujours pensé au peuple et à la façon de rendre la justice. Essayons et prions afin qu’on puisse vivre à la hauteur de cette tâche.»

 

Ranjiv Woochit, ministre des Collectivités locales : «Je vais travailler de manière digne»

 

«Je dois dire merci au Dr Navin Ramgoolam pour la confiance placée en moi. Après avoir été président de District Council à deux reprises, aujourd’hui, c’est une nouvelle étape. Je peux déjà vous dire qu’il y a des développements qui vont arriver, surtout avec les élections municipales et du Chairperson pour le District Council. J’ai beaucoup de choses en tête et j’aimerais que dans cinq ans, les changements que j’ai pu apporter soient visibles. Je souhaite être un ministre qui puisse prendre les décisions qui s’imposent, surtout dans les moments difficiles. Je pense que c’est très important. Pour moi, l’une des priorités sera le triage des déchets pour mon ministère et celui de l’environnement. Je vais travailler de manière digne pour toute l’île.»

 

Les membres du nouveau cabinet ministériel sont...

 

Navin Ramgoolam : Premier ministre, ministre de la Défense, de l’intérieur et des communications extérieures, ministre de Rodrigues et ministre des Finances
Paul Bérenger : Premier ministre adjoint
Shakeel Mohamed : Ministre des Terres et du logement
Rajesh Bhagwan : Ministre de l’Environnement, de la gestion des déchets solides et du changement climatique
Arvin Boolell : Ministre de l’Agro-industrie, de la sécurité alimentaire, de l’économie bleue et de la pêche
Ajay Gunness : Ministre des Infrastructures nationales
Anil Bachoo : Ministre de la Santé et du bien-être
Richard Duval : Ministre du Tourisme
Ashok Subron : Ministre de l’Intégration sociale, de la sécurité sociale et de la solidarité nationale
Jyoti Jeetun : Ministre des Services financiers et du développement économique
Patrick Assirvaden : Ministre de l’Énergie et des services publics
Ritish Ramful : Ministre des Affaires étrangères
Deven Nagalingum : Ministre de la Jeunesse et des sports
Reza Uteem : Ministre du Travail et des relations industrielles
Osman Mahomed : Ministre du Transport
Arianne Navarre-Marie : Ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille
Michael Sik Yuen : Ministre du Commerce et de la protection des consommateurs
Kaviraj Sukon : Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche
Aadil Ameer Meea : Ministre de l’Industrie, des PME et des coopératives
Mahend Gungapersad : Ministre de l’Éducation et des ressources humaines
Avinash Ramtohul : Ministre des Technologies de l’information et de la communication
Raj Pentiah : Ministre de la Fonction publique
Ranjiv Woochit : Ministre des Collectivités locales
Mahen Gondeea : Ministre des Arts et de la culture
Gavin Glover : Attorney General