Sa famille espérait la revoir vivante, hélas, c’est son cadavre qui a été retrouvé.
Le corps démembré de Bahanoomatee Takoordyal, plus connue comme Deepa, 33 ans, a été découvert dans un sac aux environs du nouveau cimetière de Trois-Mamelles, hier. Cette jeune habitante d’Eau-Coulée, portée manquante depuis le 9 janvier, aurait été assassinée par son époux Ashish. C’est d’ailleurs suite aux aveux de ce security officer que le cadavre a été retrouvé.
Arrêté hier matin suite à des renseignements, il a déclaré aux enquêteurs avoir étranglé son épouse après une dispute concernant une liaison extraconjugale qu’il aurait. Il a alors, dit-il, découpé le corps de sa femme à l’aide d’un grinder et mis le tout dans un sac de farine avant d’aller le balancer dans une falaise près de Trois-Mamelles. L’enquête est menée par la Major Crime Investigation Team, sous la supervision du chef inspecteur Rugbur et de l’inspecteur Jokhoo.
C’est Jayanta Ramlochun, 61 ans, la mère de Deepa qui avait signalé sa disparition à la police. Sous le choc après avoir appris la découverte macabre, elle nous confie qu’elle soupçonnait un acte malveillant de la part de son gendre depuis le début : «Ou truv sa normal ou ? So fam disparet mwa ki ti bisin fer deposition la polis ?»
La sexagénaire raconte que sa fille s’était installée chez elle à Vacoas du 1er au 5 janvier : «Son mari lui avait dit par SMS qu’il n’allait pas rentrer à la maison pendant plusieurs jours car il allait travailler du matin au soir sur son lieu de travail. Il n’a pas donné de nouvelles pendant 5 jours. Le 5 janvier, Deepa m’avait accompagnée chez sa soeur dans le Nord, et on a passé la nuit au domicile de cette dernière. Lorsqu’on est rentré à la maison le lendemain, mon locataire m’a dit que mon gendre était venu chercher sa femme.»
Deepa, qui était mariée depuis 14 ans à Ashish, est alors rentrée chez elle. Sa mère n’a plus eu de ses nouvelles depuis. Inquiète, elle est allée signaler sa disparition le 9 janvier. Selon Jayanta Ramlochun, sa fille était une femme battue : «Elle avait un Protection Order car son mari était violent. Elle se faisait agresser à chaque fois qu’elle lui reprochait son comportement. Le couple se disputait souvent lorsque ma fille demandait à son mari de l’argent pour la maison car elle ne travaillait pas. De plus, ma fille reprochait à son époux d’avoir une liaison extraconjugale. Depuis octobre, la situation avait empiré et elle faisait le va-et-vient entre ma maison et la sienne.»
La police continue son enquête pour faire la lumière sur cette sordide affaire.