Elodie en compagnie de ses deux filles, Léa et Michaela.
Elle a lutté pour sa survie, en vain. Cette fillette a rendu l’âme le mardi 14 janvier, soit quelques jours après que sa mère soit morte écrasée sous un pan de mur à Cent-Gaulettes. Ses proches, animés par la tristesse et la colère, témoignent.
Ils s’accordent tous à dire qu’elle respirait la joie de vivre. Léa Laruebarbe, 5 ans, a succombé des suites de graves blessures à la tête le mardi 14 janvier, après plusieurs jours aux soins intensifs de l’hôpital de Rose-Belle. La fillette avait été grièvement blessée après qu’un pan de mur se soit effondré.
Le drame s’est produit le
3 janvier. Au moment de l’incident, elle se trouvait en compagnie de sa soeur Michaela, âgée de 1 an, et de sa mère Élodie, âgée de 23 ans, sur le toit de sa maison sise à Cent-Gaulettes. Cette dernière, enceinte de neuf mois au moment des faits, est morte sur le coup.
Chez les René, l’on peine à réaliser que Léa n’est plus de ce monde. Ils viennent à peine de terminer huit jours de prière, comme le veut la tradition catholique, qu’ils doivent entamer une autre semaine de prière.
Nadège, elle, s’est murée
dans le silence. Difficile pour elle d’envisager sa vie sans sa fille Élodie et sa petite-fille Léa. Sans compter qu’elle doit à présent s’occuper de son autre petite-fille Michaela, seule rescapée du drame.
Son fils aîné Christopher, âgé de 25 ans, et sa benjamine Aurélie, âgée de 17 ans, sont tout aussi bouleversés. Quant à Jean Marie, son époux, il est davantage animé d’un sentiment de colère depuis la mort de la petite Léa. «Ma petite-fille est décédée suite à des blessures à la tête. À aucun moment le personnel médical ne nous a dit qu’elle avait subi une fracture du crâne», avance-t-il.
Selon Jean Marie toujours, Léa était sous respiration artificielle depuis qu’elle avait été admise à l’hôpital. «Le personnel médical nous avait dit qu’elle avait du sang dans les poumons et que ses bronches ne fonctionnaient pas. On nous avait également dit qu’elle était sous respiration artificielle car elle était sous anesthésie. En revanche, on ne nous avait pas informés qu’elle était dans le coma. La nouvelle de son décès a été un choc terrible car le personnel soignant nous avait indiqué que les médecins attendaient le bon moment pour la réveiller», soutient-il.
Nous avons tenté de contacter le Dr Ramdoyal, directeur de l’hôpital de Rose-Belle, à ce sujet. Ce dernier étant en congé, nous n’avons pu avoir sa déclaration. Cependant, le Dr Rajan, qui occupe le poste de directeur de cet établissement par intérim, était injoignable.
En attendant des éclaircissements sur cette affaire, les proches de Léa tentent, tant bien que mal, de se remettre de ce drame. Difficile pour eux de vivre au quotidien, sans les rires de la petite qui, elle, s’apprêtait à faire son entrée en Std I à l’école primaire de St-Hilaire, le 10 janvier. Le destin en a toutefois décidé autrement.