Le couple venait de se marier au moment du drame.
L’enquête sur la mort de l’Irlandaise a été rouverte et les enquêteurs pensent même interroger à nouveau son époux ainsi que les anciens accusés dans cette affaire. Quoi qu’il en soit, ses proches ne veulent qu’une chose, trois ans après ce drame : que cette affaire soit enfin élucidée.
10 janvier 2011-10 janvier 2014. Vendredi, cela a fait trois ans, jour pour jour, depuis que Michaela Harte a été retrouvée morte, assassinée dans sa chambre d’hôtel au ex-Legends. L’Irlandaise était en lune de miel à Maurice avec son époux John McAreavey lorsque le drame a eu lieu. Mais jusqu’ici, l’affaire n’a toujours pas été résolue. Deux accusés avaient été poursuivis aux assises, en 2013, avant d’être acquittés. Depuis, aucun autre suspect n’a été arrêté dans cette affaire. Alors que la famille de la victime attend toujours que justice lui soit rendue, la police mauricienne a relancé l’enquête et compte interroger à nouveau John McAreavey afin que celui-ci l’aide à faire la lumière sur cette affaire.
C’est du moins ce qu’avance le journal Irish Mirror dans son édition du vendredi 10 janvier. C’est l’inspecteur Roland Dabeesing, membre de la Special Squad, à qui la nouvelle enquête sur le meurtre a été confiée après l’acquittement de Sandip Moneea et d’Avinash Treebhowon aux assises, qui a balancé cette information au journal irlandais. Aux Casernes centrales, une enquête a été instituée suite à la parution de l’article du Irish Mirror. Le bureau du commissaire de police nous a fait comprendre que l’inspecteur Roland Dabeesing n’avait pas été autorisé à parler au nom de la Mauritius Police Force et que l’enquête sur l’assassinat de Michaela Harte est toujours en cours.
Quoi qu’il en soit, que pense John McAreavey de la perspective d’un nouvel interrogatoire ? Interrogé à ce sujet, le représentant légal de l’Irlandais à Maurice, Me Ng Sui Wa, nous a donné la réponse suivante : «La police n’a pas encore fait de demande officielle dans ce sens. Je rappelle que mon client a déposé pendant deux jours en cour. Les enquêteurs n’ont qu’à lire les procès verbaux pour éviter de l’interroger de nouveau car il avait tout dit aux assises.» D’ailleurs, l’année dernière, l’homme de loi nous avait confié que son client avait déjà été interrogé par Interpol sur cette affaire et qu’il n’avait pas l’intention de revenir à Maurice. Donc, pour l’interroger, ce sera un peu difficile à moins que les enquêteurs ne se déplacent en Irlande.
L’article du Irish Mirror mentionne également que les résultats des tests ADN effectués sur plusieurs personnes pour les besoins de la nouvelle enquête sont déjà tombés. Le rapport se trouve actuellement au bureau du Directeur des poursuites publiques. 300 prélèvements avaient été envoyés aux experts de l’Université de Bordeaux. Les résultats seraient concluants pour l’un des suspects. Ce qui devrait donner un nouveau souffle à l’enquête sur le meurtre de Michaela Harte.
En attendant, l’attente devient de plus en plus insoutenable pour les proches de la jeune femme. «C’est très dur pour eux. Cela fait maintenant trois ans qu’ils attendent que justice leur soit rendue. Cet assassinat ne peut rester impuni. John McAreavey est le plus affecté. Il devait fêter ses trois ans de vie commune avec Michaela en décembre dernier. Ses proches et lui suivent l’affaire de très près et s’impatientent. Leur attente est grande. Ils espèrent que les autorités mauriciennes vont enclencher les procédures nécessaires pour la tenue d’un nouveau procès dans les plus brefs délais.»
Selon nos informations, il incombe désormais au DPP de décider de la marche à suivre sur la base des nouveaux tests ADN effectués. Son service de presse nous a fait comprendre qu’il ne compte pas commenter les faits pour le moment. Il nous revient cependant que ce dernier attend la promulgation de la Criminal Appeal Act par le Président de la République pour déclencher un nouveau procès.
Rama Valayden, avocat de Sandip Mooneea, a, pour sa part, récemment soumis un rapport dans lequel il explique que l’enquête policière sur cette affaire a été mal faite. L’homme de loi réclame une commission d’enquête.
Voilà une affaire qui promet encore des rebondissements.