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La sexualité est-elle affectée pendant la grossesse ?

Bonjour, j’aimerais savoir s’il est normal que je n’aie presque plus envie de faire l’amour depuis que je suis enceinte. J’en suis à seulement 8 semaines et je n’ai jamais eu autant envie de dormir de ma vie. Est-ce que ce sera comme ça tout au long de ma grossesse? Y a-t-il d’autres choses que je devrais savoir sur la sexualité pendant la grossesse. Merci.

Réponse : Malgré tout le bonheur qu’elle suscite, la grossesse implique de nombreux bouleversements qui peuvent se répercuter sur la vie sexuelle du couple. Chaque femme la vit à sa façon tant sur le plan physique, psychologique et émotionnel et il en est de même pour son partenaire. La manière dont le couple traversera cette période de sa vie est bien unique à lui. Malgré tout, il y a des caractéristiques communes souvent rencontrées et le fait de les connaître peut aider les femmes enceintes et leur partenaire à comprendre ce qu’ils vivent et les aider à dédramatiser certaines choses. L’énorme besoin de dormir fait partie des symptômes courants du premier trimestre de la grossesse. Et bien évidemment, le besoin de dormir l’emporte bien souvent sur celui de faire l’amour et ce, malgré toutes les bonnes intentions qu’on a pu avoir plus tôt dans la journée !

Dès le début de sa grossesse, la femme enceinte vit en quelque sorte une grosse tempête hormonale qui occasionne plusieurs symptômes. Et ces symptômes interfèrent bien souvent sur le désir sexuel de la femme, comme c’est le cas par exemple des nausées et vomissements, la somnolence et la très grande fatigue qui caractérisent le premier trimestre de grossesse. À cela s’ajoute la congestion des seins qui peuvent devenir douloureux, les pertes vaginales plus abondantes et les vaginites plus fréquentes étant donné le débalancement hormonal. Ce débalancement hormonal est également à l’origine de l’hyperémotivité et des sautes d’humeur que vivent bien des femmes enceintes. D’ailleurs, juste le fait de savoir que c’est dû aux hormones a pour effet de rassurer les femmes qui ont de la misère à se reconnaître à travers ce changement de caractère!

Au cours des premières semaines de grossesse, plusieurs femmes vivent un sentiment d’ambivalence face à l’arrivée d’un enfant dans leur vie. Même si l’enfant a été désiré et planifié, cette ambivalence, souvent ressentie par le futur père également, engendre de la culpabilité. C’est pourtant une réaction tout à fait normale lorsqu’on attend un si grand changement dans sa vie. Plusieurs autres peurs sont ressenties par les nouveaux parents comme : la peur de ne pas être un bon parent, la peur de ne pas être capable de subvenir aux besoins du bébé, la peur de ne pas être prêt à vivre une vie de famille, etc. Certains hommes prendront une certaines distance de leur conjointe au cours de cette période, comme s’ils avaient besoin de profiter de quelque temps de liberté qu’il leur reste… Peu importe la réaction de chacun, le couple a avantage à s’ouvrir sur leur vécu pour ne pas laisser place aux fausses interprétations ou à de trop grandes inquiétudes. La femme peut se sentir délaissée par exemple et une fois le bébé arrivé, ça peut être l’homme qui ressent un manque d’attention de sa partenaire de vie.

L’impact de l’arrivée d’un enfant ne fait que débuter et pour traverser cette saison du couple, les partenaires ont intérêt à développer une communication saine et constructive dès que possible pour conserver leur complicité. Toutes ces inquiétudes peuvent se répercuter sur le désir sexuel des futurs parents et amener une diminution de la fréquence des rapports sexuels. En effet, si on est préoccupé par plein de choses, qu’on est fatigué, qu’on a des malaises physiques… et bien nos pensées sont orientées vers cela et non pas sur le plaisir érotique. N’oublions pas qu’un des éléments qui contribue le plus à l’éveil du désir ce sont les pensées sexuelles. La peur de provoquer une fausse couche au cours d’un rapport sexuel est aussi une peur répandue qui peut freiner les ardeurs sexuelles des futurs parents.

Habituellement, la femme enceinte se sent mieux au deuxième trimestre car les malaises physiques se sont généralement estompés. À ce stade, elle a aussi tendance à mieux accepter sa nouvelle condition et bénéficie d’une meilleure stabilité émotive. Plusieurs femmes vivent donc un regain de libido au cours de cette période et parfois, la libido est supérieure à ce qu’elle était auparavant. Selon les observations faites par les chercheurs reconnus en sexologie Masters et Johnson, le nombre de contacts sexuels augmenterait au cours du deuxième trimestre et la capacité orgasmique (à atteindre l’orgasme) de la femme serait amplifiée en fréquence et en force, grâce à l’apport sanguin plus grand au niveau du pelvis (partie du corps se situant entre les hanches et le périnée : sacrum, coccyx, rectum, système urinaire, organes reproducteurs). On rapporte également dans la littérature que de nombreuses femmes ont vécu leurs premières expériences de masturbation et ont découvert l’orgasme pendant cette période de leur grossesse. Notons, par contre, que pour d’autres femmes, la libido continue d’être en baisse au deuxième trimestre et tout au long de la grossesse.

Suite la semaine prochaine.

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