Le bébé est actuellement sous observation en Inde.
Le petit, entouré de sa famille.
Âgé de seulement 18 mois, ce petit bonhomme est passé par bien des épreuves. Atteint d’une maladie rare qui cause chez lui un dérèglement du système immunitaire, il a subi une transplantation de la moelle osseuse avec seulement 41 % de chance de survie. Ses chances ont presque doublé après l’intervention, mais Damien n’est pas tout à fait tiré d’affaire. Toutefois, cela a ravivé l’espoir de ses parents, comme en témoigne son père Mike Cheddy.
Au nom de son fils, il y croit. Dur comme fer. Maintenant, plus que jamais, l’espoir est permis, même si la bataille n’est pas tout à fait gagnée. Car aujourd’hui, son petit Damien, âgé de 18 mois, a 81 % de chance de survie contre 41 % il n’y a pas si longtemps. Pour Mike Cheddy, c’est une immense chance, un énorme pas en avant pour son bébé qui souffre de l’Ipex Syndrome, une maladie rare qui lui a été diagnostiquée il y a quelques mois. Ce mal, qui se caractérise par un dérèglement du système immunitaire, a stoppé la croissance du petit bout de chou car son organisme ne produisait pas de globules blancs. Donc, il n’avait pas d’anticorps pour le protéger.
Malgré toute sa souffrance et toutes ces épreuves qu’il a vécues du haut de ses un an et demi, le petit Damien n’a cessé de se battre aux côtés de ses parents Mike et Bianca Cheddy. Des parents qui carburent à l’immense courage de leur fils, actuellement en Inde où il a subi une greffe de la moelle osseuse. Une intervention qui a doublé ses chances de survivre à cette terrible maladie. Et qui permet à ses proches d’espérer, de croire en sa guérison complète. Eux qui ne savaient plus à quel saint se vouer pour que Damien aille mieux. «Son opération nous a redonné espoir», confie son père Mike.
C’est en octobre dernier que la chance a tourné en faveur de Damien, mais non sans difficulté, comme nous l’explique son père, qui habite Terre-Rouge. «Après consultation à Maurice et en Inde, on nous a expliqué qu’il devait subir une transplantation de la moelle osseuse. Mais pour cela, il fallait trouver un donneur compatible. Donc, la famille a été la première à faire des tests de compatibilité. Malheureusement, tous les résultats se sont avérés négatifs», explique Mike Cheddy. Abattus par la nouvelle, son épouse et lui ne se baissent pas pour autant les bras. D’autant qu’une lueur d’espoir perce à l’horizon.
«Son médecin en Inde nous a conseillé de le faire opérer en Allemagne où il avait plus de chance de survie, soit de 80 % comparé à 40 % en Inde. Mais il fallait trouver Rs 12 millions pour financer cette opération. On n’avait pas cette somme et l’argent récolté à travers des quêtes ne suffisait pas du tout. Le temps passait et il fallait se décider très vite. Au final, nous n’avons eu d’autre choix que de tenter l’opération en Inde», confie Mike Cheddy. C’est ainsi que sa femme Bianca et son bébé ont pris l’avion en novembre dernier pour la Grande Péninsule.
«En Inde, il n’y avait aucun donneur potentiel. Après des mois de recherche, la bonne nouvelle est arrivée du côté des États-Unis où on avait trouvé un donneur compatible. Malgré cela, la transplantation a été retardée à cause des démarches administratives. La moelle est arrivée en Inde avec deux semaines de retard et Damien a été opéré le 14 novembre. L’opération s’est bien passée, le personnel soignant a été adorable. Suite à l’opération, il a été placé dans une salle stérilisée pour éviter tout risque d’infection. Son premier examen postopératoire s’est révélé très positif avec une chance de survie de 81 % alors qu’au départ, on l’estimait à seulement 40 %. Mais quoi qu’il en soit, il nous faut attendre. Car son médecin nous a expliqué que les 19 % restant peuvent à n’importe quel moment prendre le dessus sur les 81 %. La vie de mon fils est une bataille continuelle.»
Observation de 100 jours
Mais Mike Cheddy et son épouse veulent y croire. Car leur fils s’accroche de toutes ses forces et se bat pour sa survie en Inde. «Il est en observation pendant 100 jours. Une fois cette étape franchie, on saura si le pire est derrière nous. On garde espoir. Pour l’heure, les médecins stabilisent au mieux son organisme pour qu’il accepte cette moelle étrangère. Il faut que son corps s’y habitue», souligne Mike Cheddy, père de deux autres enfants, dont son fils Forlan qui vient de réussir aux examens du CPE. Une réussite qui remplit ses parents de fierté car ils savent dans quelles conditions il a passé ses épreuves.
«En août, ma femme est partie en Inde une première fois avec Damien. Alors que moi, je suis resté pour m’occuper des enfants. Mais c’était difficile de le faire avec le travail. Donc, mon fils Forlan passait les jours de semaine chez une tante et rentrait les week-ends alors que ma fille, elle, était chez sa marraine. C’est ma sœur qui a épaulé Forlan durant les deuxième et troisième trimestres. Car lorsque mon bébé a dû repartir en Inde une deuxième fois, ma femme et moi l’avons accompagné, laissant les autres enfants sous la surveillance des autres membres de la famille. Malgré notre absence, Forlan n’a pas jeté l’éponge. Nous sommes très satisfaits ; il a été admis au collège d’État de Triolet.»
Toutefois, si Mike a pu être aux côtés de son fils en Inde, il a quand même dû rentrer au pays où il a d’autres responsabilités. Depuis, il doit se contenter de vivre l’événement à travers Skype. «Le téléphone coûte très cher. Donc, on s’appelle via Skype pour se parler. Les enfants aussi peuvent parler à leur mère et la voir, ce qui comble un peu son absence. Et pour Noël, nous étions tous connectés, histoire d’être ensemble. Car ce n’est pas évident pour Bianca d’être seule en Inde, avec Damien, loin de la famille. Alors grâce à Skype, on reste soudés et on se soutient mutuellement», dit-il tristement. Mais il ne peut pas s’empêcher de se laisser envahir par le stress. Car l’attente est plutôt pénible pour lui. «J’attends le délai des 100 jours avec impatience. Je suis stressé. Si tout se passe bien, Damien et ma femme devraient rentrer à Maurice d’ici fin février ou au début du mois de mars.» Mais la date butoir n’est hélas pas sa seule préoccupation. Il doit réunir Rs 250 000 de plus pour régler les frais de l’opération de Damien.
«Le ministère de la Santé avait financé le premier traitement en Inde. Mais la transplantation était à nos frais. Pour ce faire, nous avons obtenu l’aval des autorités concernées pour une collecte d’argent. Des Rs 3,5 millions qu’on devait récolter, il ne nous manque que Rs 250 000. C’est tout ce qu’il nous reste à payer. Je remercie tous ceux qui ont fait preuve de générosité envers Damien. C’est grâce à eux que l’opération a pu avoir lieu. Mais nous avons encore une fois besoin d’aide. Il y a des entreprises qui ont fait des promesses de don, on compte aussi sur elles pour réunir cette somme.»
Quoi qu’il en soit, même si pour l’heure, tout n’est encore joué, le petit Damien a déjà gagné une première grande bataille sur sa maladie. «Sa croissance s’était arrêtée net. C’est ce qui nous avait indiqué qu’il y avait un problème. En même temps, il avait des rougeurs sur tout le corps. Mais actuellement, il va beaucoup mieux. À 18 mois, il commence à faire ses dents. Ça donne de l’espoir. Et il sourit. Avant, il était fatigué et très pâle à force de subir des injections et plein de tests médicaux.» Le sacré courage de ce petit bonhomme lui donne espoir.
Car du haut de ses 18 mois, le petit Damien s’accroche et se bat.
Levée de fonds : Dansons pour une cause
Pour aider les Cheddy à récolter la somme supplémentaire de Rs 250 000 qu’il leur faut pour régler les frais d’hospitalisation de Damien, un bal de solidarité aura lieu au Arthemis Night Club, à Pointe-aux-Sables. Il se tiendra le samedi 11 janvier, de 19 heures à 3 heures du matin. Contactez Mike Cheddy sur le 5764 0053 pour plus de détails. Deux comptes bancaires au nom de Mike Cheddy sont également à la disposition des généreux donateurs : MCB 000442216459 et SMB 04210100061388.