Sabrina est complètement anéantie depuis la mort de son concubin (en médaillon).
À ses côtés, elle a connu l’amour. Pendant neuf longues années, ils ont nagé dans le bonheur, quoique leur vie à deux était parfois parsemée de quelques écueils. Mais ils n’ont jamais baissé les bras et ont affronté les obstacles de la vie ensemble. Sauf que désormais, le passé n’est qu’un éternel souvenir pour Sabrina Ambalamanee, 30 ans.
Elle a perdu l’homme de sa vie, Jean Stephano Emilien, 32 ans, le 29 décembre 2013. Pour elle, la nouvelle année commence douloureusement. Mère de deux enfants, un fils de 8 ans et une fille de 6 ans, cette habitante de Bois-Marchand a vu son univers s’écrouler en une fraction de seconde. «Un habitant de la localité est venu me voir dans l’après-midi du 29 décembre et m’a annoncé que mon concubin était gravement malade à l’hôpital. Je ne savais pas de quoi il s’agissait car le matin, il avait quitté la maison en pleine forme pour aller travailler», explique Sabrina, la voix nouée de chagrin.
Elle poursuit : « Presque au même moment, plusieurs personnes sont venues chez moi. Une tante de Stephano disait qu’il fallait faire de la place, avancer les chaises, entre autres. J’ai aussitôt compris qu’il nous avait quittés et on m’a appris qu’il s’était noyé dans le lagon de Mont-Choisy», dit-elle en pleurs. Selon ses dires, son concubin savait très bien nager et elle ne comprend pas réellement les raisons qui se cachent derrière ce drame.
Alors que ceux qui étaient en compagnie de la victime ont, dans une déposition à la police, expliqué que ce dernier avait bu de l’alcool avant d’aller nager. Le rapport d’autopsie a attribué la cause du décès à une asphyxie due à la noyade. Jean Stephano Emilien, maçon de son état, était originaire de l’île Rodrigues. Il laisse derrière lui une concubine écrasée par la douleur et qui doit désormais assurer seule l’avenir de leurs deux enfants.