L’ancien Attorney General affirme une fois de plus que l’enquête policière a été mal menée.
L’homme de loi a sorti un rapport intitulé «Lies at the heart of the Harte case» qui a pour but, selon lui, de relever les lacunes de l’enquête policière
et de faire éclater la vérité sur cet horrible assassinat.
Et de deux. Rama Valayden a rendu public son rapport sur l’affaire Michaela Harte, le 19 décembre, malgré «le climat de persécution» dont ses collègues et lui seraient victimes, selon lui, en ce moment. En juin dernier, l’avocat avait sorti un premier document sur l’affaire l’Amicale où il affirmait que les quatres suspects étaient innocents. Avec «Lies at the heart of the Harte case», l’homme de loi vient également affirmer que l’enquête a été mal faite, que plusieurs aspects de celle-ci ont été mal ficelés. Il réclame une commission d’enquête pour faire la lumière sur le meurtre dont a été victime l’Irlandaise Michaela Harte, le 10 janvier 2011, alors qu’elle était en lune de miel à Maurice.
Deux suspects avaient été arrêtés suite à ce drame : Sandip Mooneea et Avinash Treebohun, deux employés de l’ex-Legends Hotel, où le crime avait eu lieu. Ils ont tous les deux été reconnus non coupables à l’issue de leur procès aux assises, le 12 juillet 2013. Avec son rapport, Rama Valayden, qui avait assuré la défense de Sandip Mooneea dans cette affaire, veut mettre la pression sur les leaders politiques et la police afin que tout soit mis en œuvre pour retrouver les «vrais» assassins.
Pour l’avocat, les «mensonges des enquêteurs» concernent, entre autres, la chronologie des événements du 10 janvier 2011, l’heure à laquelle les dépositions des témoins et des suspects ont été enregistrées et les enregistrements des caméras de surveillance. Plusieurs faits importants auraient été, selon lui, négligés volontairement par les enquêteurs qui avaient, à l’époque, obtenu des aveux controversés du suspect Treebhowon. Rama Valayden affirme également que certains tests ADN n’ont pas été effectués. Pour soutenir ses propos, il évoque une ceinture retrouvée dans la chambre de la victime au moment des faits et sur laquelle aucune analyse ADN n’aurait été faite.
Valayden souhaite que les enquêteurs «tirent des leçons des erreurs du passé» et approfondissent l’enquête sur l’affaire Harte, à la lumière des nouvelles preuves qu’il fournit dans son rapport, documents et photos à l’appui. La police n’a pas souhaité commenter le rapport.