Le jeune avocat a déjà travaillé sur plusieurs high profile cases comme l’affaire Michaela Harte.
L’homme de loi des Kotoaroo récuse le fait d’avoir comploté avec ces derniers au sujet du paiement de legal fees d’un montant de Rs 1,5 million ; somme que le Central Criminal Investigation Department (CCID) soupçonne de provenir de la fraude commise au détriment de la Bramer Bank, équivalant à Rs 80 millions.
Il est convaincu qu’il est une victime de «collateral damage» dans le cadre des persécutions contre son mentor Rama Valayden. Ce qui explique, selon lui, pourquoi le CCID a procédé à son arrestation, le mercredi 11 décembre, pour complot dans l’affaire Bramer Bank.
Les limiers reprochent à l’avocat Rouben Mooroongapillay d’avoir perçu des honoraires d’un montant
Rs 1,5 million provenant de la fraude de Rs 80 millions de cette banque pour assurer la défense d’un des suspects dans cette affaire, soit un membre de la famille Kotoaroo. L’homme de loi a comparu en cour peu après son arrestation. Il fait l’objet de deux charges provisoires : Money received by means of a crime et larceny in receipt of wages. Il a recouvré la liberté après avoir fourni une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000. L’avocat réfute les accusations portées contre lui.
Me Rouben Mooroongapillay explique que ses services ont été retenus par Younousse Kotoaroo peu après l’éclatement de cette affaire : «C’était le
21 août 2011. Trois personnes sont venues me voir chez moi pour assurer la défense de Younousse Kotoaroo. Ce dernier, qui était alors en Malaisie, était un des suspects dans l’enquête sur la fraude à la Bramer Bank. J’ai accepté de le représenter à la demande de son père Sadeck et de son frère Nabeel. Ce, en présence d’un ingénieur qui les accompagnait.»
Dépot de Rs 350 000
Comme c’était un high profile case, Me Mooroongapillay dit avoir demandé à être assisté d’un Senior Counsel : «J’ai proposé deux noms et le choix s’est porté sur Rama Valayden. Je l’ai contacté et il a accepté de les représenter. J’ai leur ai demandé qu’un dépôt soit effectué, d’un montant de Rs 350 000, pour Valayden et moi en leur précisant que les fees payable for legal services must not be from the proceeds of a crime whatsoever or connected to the case for which Younousse Kotoaroo will be arrested. Son père m’a confié qu’il allait emprunter l’argent auprès de ses proches et qu’il puisera aussi de son lump sum puisqu’il venait de prendre sa retraite. Nabeel a alors rédigé un document attestant cela. Ce, toujours en présence de l’ingénieur.»
Younousse est rentré au pays le lundi 22 août 2011 et a été arrêté à sa descente d’avion. Me Mooroongapillay a rencontré son client pour la première fois à la Special Cell du CCID. C’est ce même jour que la somme de Rs 1,5 million aurait été remise aux deux avocats à l’étude de Me Valayden. Ce que récuse Me Mooroongapillay : «Cette histoire a été montée de toutes pièces. Aucun paiement n’a été effectué ce jour-là. Sadeck et l’ingénieur m’ont accompagné à l’étude de Valayden. Il y a eu plusieurs paiements concernant cette affaire et jamais ça n’a dépassé Rs 350 000. Le deuxième paiement a été fait le 23 août 2011 par Sadeck, en présence de son père et toujours de l’ingénieur. Mon client m’a à nouveau fait comprendre qu’il puisait l’argent de son lump sum, de ses économies et des emprunts auprès de ses proches. Il a signé une déclaration écrite par l’ingénieur attestant que les fees ne provenaient pas d’une fraude.»
Pour Me Mooroongapillay, les allégations contre lui ne tiennent pas la route : «C’est logique. Un paiement a été fait le premier jour, le 21 août 2011, par Nabeel en présence de l’ingénieur, un deuxième le 23 août 2011 par Sadeck Kotoaroo encore une fois en présence de l’ingénieur et de son père. Où est le complot ? Une vérité est meilleure qu’un mensonge bien habillé. La vérité vaincra.»