Il bénéficie du soutien de plusieurs personnes.
L’artiste a été appréhendé cette semaine pour avoir critiqué la MBC et la MASA dans des vidéos postées sur Youtube. Celle qui partage sa vie se confie…
Des vidéos postées sur Youtube et Facebook suscitent l’intérêt des internautes et du public. L’objet de tant d’attention : les critiques d’un artiste local très connu à l’encontre de la Mauritius Broadcating Corporation (MBC) et la Mauritius Society of Authors (MASA). Des plaintes s’ensuivent. Et jeudi dernier, un dénouement surprenant. Nitin Chinien, l’homme «danzere» à l’origine des vidéos et connu pour son franc-parler, est arrêté par la police.
Et au milieu de ce tumulte, il y a Joelle, qui partage depuis un bon moment la vie du chanteur.
Comment vit-elle tous ces derniers développements ? «Je vis des moments extrêmement difficiles, comme vous pouvez l’imaginer. C’est une situation pas normale, car selon moi, Nitin n’a commis aucun crime grave. Il ne faisait qu’exprimer son ras-le-bol par rapport à la MBC, qui l’a licencié l’année dernière et aussi par rapport à la situation à la MASA, et a voulu alerter l’opinion publique. Je trouve que c’est too much qu’on l’ait enfermé», déclare-t-elle.
Mais selon Joelle, mère d’une petite Lutchmee qu’elle a eue avec son compagnon, les choses ne vont pas se tasser quand Nitin Chinien sera relâché, loin de là. «Quand il recouvrera la liberté, c’est clair qu’il y aura une forte mobilisation d’artistes et de fans qui seront, à n’en pas douter, sur place avec moi. Déjà, depuis son arrestation, plusieurs personnes sont venues à la maison pour me témoigner leur soutien : des artistes, mais aussi des membres d’ONG», continue Joelle.
On connaissait Nitin Chinien très critique par rapport à la MBC et la MASA, mais les choses ont pris une tournure plus grave dans ses vidéos. Il fait, entre autres, de graves allégations contre la MASA, la MBC (où il a été animateur) et l’émission Pepsi Hungama où il y aurait eu, selon lui, des malversations. Il réclame aussi l’argent qui lui est dû, et donne, au final, 14 jours au Premier ministre Navin Ramgoolam pour remédier à tout cela, sinon l’artiste fera une «révolution sociale, artistique et même poétique». Il confie également qu’il va «disparaître» pendant un moment.
Suite à cette vidéo, le Deputy Permanent Secretary du ministère des Arts et de la Culture (aussi officier à la MASA) a porté plainte. Ce qui a conduit, plus tard, à l’arrestation de Nitin Chinien. La police lui reproche d’avoir utilisé un réseau social pour diffuser une vidéo qui porte atteinte aux employés de la MASA. Il sera poursuivi pour plusieurs violations de l’Information and Communication Technologies Act (ICTA).
Jeudi dernier, la cour a objecté à sa remise en liberté. L’artiste est maintenu en cellule policière pour encore une semaine. On attend donc de voir quelle tournure va prendre cette affaire.
Stephane Chinnapen