• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

Ces vols audacieux qui terrifient

vol1.jpg
vol2.jpg

Certains cas de vol présentent des similitudes, dont le fait que les malfaiteurs sont vêtus de noir et ont le visage encagoulé.

Ils feraient partie d’un gang et seraient les auteurs de cambriolages qui ont eu lieu dans les Plaines-Wilhems et dans le Nord de l’île notamment. Ce qui a engendré un sentiment de peur chez les habitants de ces régions, mais surtout chez les victimes de vols. Retour sur ces cas qui ont défrayé la chronique cette semaine.

La peur. La crainte. L’effroi. Ce sont autant de sentiments qui animent les habitants de l’île, ces derniers jours. Car plusieurs cas de vols (des cas de home-jacking notamment) y ont été commis. Et les forces de l’ordre avancent que les auteurs de ces vols feraient partie d’un commando. Cette semaine encore, ils auraient sévi à plusieurs reprises, notamment dans l’Ouest.

En effet, mercredi dernier, trois hommes en noir auraient fait irruption chez un Français de 61 ans, habitant la région. Ce dernier dit avoir vécu une expérience traumatisante ce jour-là. «Ma femme et mes filles, âgées de 7 et 10 ans, ont aussi du mal à récupérer. Elles sont toujours sous le choc. Cela va passer, mais avec beaucoup de temps», confie-t-il.

C’est d’ailleurs avec beaucoup de difficultés qu’il revient sur les circonstances du vol. Mercredi dernier, donc, vers 20h30, notre interlocuteur et sa petite famille venaient tout juste de quitter la table lorsque des hommes masqués se sont introduits dans leur demeure. Celle-ci se situe non loin d’un terrain vague.

Les malfaiteurs, qui étaient en possession d’armes tranchantes, ont fait main basse sur des bijoux, de l’argent, un téléphone portable et des cartes bancaires, non sans menacer le propriétaire des lieux. «C’était effrayant. Ils détenaient de longs couteaux, mais nous ont fait comprendre qu’ils étaient là que pour voler. Pour ma part, je n’ai pas résisté de peur qu’ils fassent du mal à mon épouse et à mes enfants», explique le sexagénaire. Une demi-heure plus tard, les malfrats ont quitté les lieux, emportant avec eux un butin estimé à Rs 640 000.

Les limiers de la force régulière, ceux du Scene of Crime Office et de la Central Investigation Division (CID) ont été mandés sur place un peu plus tard. «J’ai confiance en la police. Toutefois, les enquêteurs ont beaucoup de mal à remonter jusqu’aux voleurs. Ils disposent de peu d’indices, mais ils sont déterminés à résoudre cette affaire», affirme notre interlocuteur.

Déterminé, ce dernier l’est aussi. Il soutient d’ailleurs qu’il pourrait reconnaître l’un d’eux de par sa voix. Car celui-ci, dit-il, parlait parfaitement le français. «Je pourrai l’identifier en entendant sa voix. Les voleurs ne sont pas non plus des costauds et n’étaient pas violents. De plus, ils donnent l’impression d’être des amateurs car ils semblaient très nerveux lorsqu’ils nous adressaient la parole», explique-t-il.

Des voleurs encagoulés qui font effraction dans une maison et qui adressent même la parole à leurs victimes… Un scénario plus ou moins similaire se serait déroulé, cette fois, à Amaury, dans le Nord, en début de semaine.

Il était environ 21 heures. Une jeune femme de 34 ans, dont le mari se trouve à l’étranger, était sous la douche lorsque deux hommes encagoulés sont entrés chez elle et l’auraient tirée de la salle de bains, de force. À l’aide du cordage d’un ventilateur, les malfaiteurs l’auraient ligotée avant de se saisir de ses biens dont des bijoux d’une valeur de Rs 272 000. Entre-temps, l’un d’eux aurait expliqué à la jeune femme qu’il volait pour soigner son enfant. Cela, avant que son complice et lui ne prennent la fuite à bord de la Peugeot de la trentenaire. Le véhicule a toutefois été retrouvé sur un terrain de football à Bois-Marchand le lendemain du délit.

La jeune femme, qui exerce le métier de Human Resources Officer, a confié, peu après le vol, qu’elle ne sait pas comment les malfaiteurs se sont introduits chez elle. Par contre, au moment où ils sont entrés, elle n’avait pas encore activé le système d’alarme.

Terrible mésaventure

Aussi, son bébé se trouvait également sur les lieux au moment des faits. Il venait tout juste de s’endormir lorsque les voleurs ont fait effraction. Une fois à l’intérieur de la maison, les intrus se seraient tout de suite dirigés vers la salle de bains dont la porte était entrouverte. Ils auraient traîné la victime dans sa chambre avant de lui attacher les mains et les pieds.

Toutefois, pendant qu’ils commettaient leur forfait, le bébé se serait mis à pleurer. C’est alors que l’un d’eux aurait détaché la jeune maman pour qu’elle calme le petit… Un véritable calvaire, une terrible mésaventure, c’est ce que la victime dit avoir vécu, selon son entourage.

À Grand-Baie, cette fois, quatre hommes masqués et armés, vêtus de treillis (tenue de combat des militaires), auraient fait irruption chez une famille de la région. C’était le mardi 22 octobre. Une femme de 59 ans, son époux et la mère de ce dernier vaquaient à leurs occupations ce soir-là lorsqu’ils ont été surpris par des voleurs. Ces derniers ont fait main basse sur des objets d’un montant total d’environ Rs 2 millions et se sont enfuis à bord de la voiture du couple, retrouvée un peu plus tard à The Vale.

Comme ceux mentionnés ci-dessus, tant d’autres cas de vol ont été commis ces derniers jours. Cependant, la police n’exclut pas la possibilité que certains n’aient pas été commis par le commando de voleurs. D’ailleurs, un homme de 40 ans a récemment été arrêté pour vol. Le délit s’est produit dans la région des Plaines-Wilhems.

Deux jours plus tôt, soit le mercredi 6 novembre, une infirmière de 40 ans a porté plainte à la police. Dans sa déposition, elle raconte qu’un vol a été commis à son domicile pendant son absence. Une somme de Rs 55 000 et des bijoux ont été emportés. Cependant, lors d’une patrouille, trois officiers de la CID de Vacoas ont interpellé un récidiviste notoire, fiché au poste de police de Rose-Hill. Celui-ci s’apprêtait à entrer par effraction dans la maison d’une hôtesse de l’air, lorsque la police a procédé à son arrestation. Lors de son interrogatoire, l’accusé a avoué avoir cambriolé la maison de l’infirmière.

D’autres cas, pour leur part, sont assez surprenants. Parmi les plus impressionnants, l’on note celui où des malfaiteurs ont endormi des chiens domestiques avec des somnifères, afin de pouvoir s’introduire dans une maison.

En outre, une demeure appartenant à un commerçant de 55 ans a été cambriolée le 2 novembre, entre 18 heures et 23 heures, alors que ce dernier ne se trouvait pas sur les lieux. Qui plus est, le vieil homme n’avait pas activé son système d’alarme ce jour-là. Les voleurs ont emporté des bijoux et de l’argent. La valeur totale des biens volés est estimée à Rs 800 000.

Un autre commerçant habitant les Plaines-Wilhems aurait également été victime de vol. Des malfrats se seraient introduits chez lui par le biais d’une imposte laissée ouverte et auraient fait main basse sur de la monnaie et des objets évalués à Rs 500 000.

Comme ce cas, tant d’autres attisent la peur, la crainte et l’effroi chez les habitants de l’île, ces derniers jours.

La police fait appel à la collaboration du public

Les autorités ne sont pas insensibles aux nombreux cas de vol perpétrés récemment. Contacté à ce sujet, le service de presse de la police se veut rassurante. Selon ce département, des opérations ciblées sont menées tous les jours par plusieurs unités. La police mène également des campagnes de sensibilisation sur le terrain. Aussi, la police lance un appel aux citoyens : tous ceux qui sont en possession d’informations pouvant aider la police sont priés d’appeler sur le 148. «Les appels sont traités en toute confidentialité», affirme-t-il. Par ailleurs, il est conseillé, au public, de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter les cas de vol. Les règles de base, explique la police, doivent être respectées : bien fermer les issues, illuminer autant que possible la cour, disposer d’un chien de garde, etc.

Les chiffres en baisse

Alors que les récents cas laissent penser que le nombre de vols est en hausse, c’est un tout autre son de cloche du côté du quartier général de la force policière. Si l’on se fie aux chiffres que détient la police, il ressort que de moins en moins de cas sont rapportés depuis 2009. Ainsi, le pays a enregistré 16 346 cas cette année-là et 13 878 cas l’année suivante. En 2011, 11 403 cas ont été recensés et, en 2012, 9 732.

Archive: