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Anju Digpaul «soulagée» après l’arrestation des deux principaux suspects

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Pankaj Digpaul a reçu à huit coups
de couteau dans le dos.

Elle est quelque peu soulagée car, maintenant, elle sait que l’agression mortelle de Pankaj Digpaul ne restera pas impunie. Pour cause, la police de Kuala Lumpur a procédé à l’arrestation des deux principaux suspects dans cette affaire de meurtre alors que trois autres personnes sont officiellement «wanted».

L’agression mortelle du Mauricien Pankaj Digpaul à l’arme blanche, en Malaisie, serait en passe d’être résolue. En effet, la police de ce pays a procédé à l’arrestation des deux principaux suspects dans cette affaire. Et trois autres personnes qui auraient participé à ce meurtre sont officiellement «wanted», selon les policiers de Kuala Lumpur. Les enquêteurs malaisiens avancent également que, lors d’une descente, ils ont retrouvé l’arme du crime ainsi que d’autres armes tranchantes et objets dangereux utilisés par les agresseurs de notre compatriote. Ce dernier a été agressé, le 4 octobre, à l’extérieur d’un resto-bar alors qu’il était en transit dans cette célèbre ville d’Asie.

Les deux suspects ont été arrêtés cinq jours plus tard. «La police malaisienne a fait du bon travail. Les enquêteurs ont procédé à des arrestations très vite. Je suis soulagée car l’horrible meurtre de mon époux ne restera pas impuni», confie Anju, la veuve de Pankaj Digpaul, âgée de 34 ans. Selon elle, son époux a été agressé à la sortie d’un resto-bar,

à 10 minutes de l’hôtel où il résidait. Son corps, baignant dans une mare de sang, a cependant été retrouvé un peu plus loin, soit à 40 minutes de marche. La victime devait prendre l’avion le lendemain pour se rendre à un rendez-vous d’affaires à Singapour.

Le soir du drame, Pankaj Digpaul était en compagnie d’un ami. Les deux hommes étaient sortis prendre un verre mais ne sont pas rentrés à leur hôtel ensemble. «Son ami est rentré plus tôt car il était fatigué. Mon époux est resté encore un peu avant de quitter les lieux. Je précise qu’il n’y avait pas de femme avec lui. J’ai visionné les images des caméras de surveillance se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur du resto-pub qui se trouve à Bukit Britang, une rue très fréquentée par les touristes étrangers», explique Anju qui exerce comme médecin généraliste et qui se trouvait, à ce moment-là, en Australie.

La police malaisienne, elle, est d’avis que Pankaj Digpaul a été entraîné dans un guet apens par l’intermédiaire d’une femme qui aurait servi d’appât. Selon les enquêteurs, le Mauricien – qui faisait régulièrement le va-et-vient entre Maurice et l’Australie où il est avocat spécialisé dans l’immigration – a été poignardé à de nombreuses reprises au dos par plusieurs personnes. «Mon époux était de forte corpulence. De plus, il faisait de la musculation. Ils ont dû être plusieurs pour l’attaquer. C’est une passante qui l’a conduit à l’hôpital où il a rendu l’âme après avoir perdu beaucoup de sang. Le médecin nous a, par la suite, fait comprendre qu’il aurait pu être sauvé s’il avait reçu des soins plus tôt. Il a reçu huit coups. C’était un vrai massacre», pleure Anju.

C’est par le biais de son beau-frère que la jeune femme a appris la terrible nouvelle : «J’étais chez nous à Melbourne lorsque j’ai appris la nouvelle. Mon époux a fait ses études en Australie et a choisi d’y rester par la suite. Peu après, sa sœur et ses parents l’ont rejoint.» Depuis son mariage, le couple passait beaucoup de temps à Maurice mais depuis mars dernier, il s’était installé en permanence à Melbourne.

Selon Anju, l’ami qui se trouvait avec son époux le soir du drame a aidé la police à résoudre cette affaire : «Il avait rendez-vous le matin. Lorsqu’il est parti à la réception, le personnel de l’hôtel lui a dit que Pankaj était déjà parti. Il a insisté pour voir les images des caméras de surveillance. C’est de cette façon que la police a su que deux suspects avaient volé la carte d’accès de la chambre de mon époux pour faire main basse sur ses effets personnels. Ils ont volé son iPad, son portable, sa valise, son sac à main et son sac à dos. Ils avaient pris le soin de cacher leur visage mais la police n’a pas été dupe. Arrêtés, les deux hommes ont d’abord nié avant de passer aux aveux.»

La police a également pu remonter jusqu’à leurs complices facilement. Ces derniers ont envoyé des friends’ requests à des amis via le portable de la victime. Mais l’enquête policière est loin d’être bouclée. «On nous a fait comprendre que les agresseurs de mon époux avaient des complices à l’intérieur de l’hôtel et dans d’autres établissements. La presse locale parle de 37 cas similaires», confie Anju. Son plus grand regret, c’est de n’avoir pu réaliser le rêve de son époux : lui offrir un enfant. Le couple devait fêter ses trois ans de vie commune le 30 octobre.

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