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«Je suis serein, je n’ai rien à me reprocher»

L’homme continue de clamer son innocence.

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Preety Sham, l’ex-épouse de Narain Chedumbrum, a accusé celui-ci d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure dans un affidavit qu’elle a juré en cour.

Il avait été dénoncé pour relations sexuelles alléguées avec une élève du MITD où il était lui-même enseignant. Mais jusqu’ici il n’avait pas été inquiété par les enquêteurs du CCID contrairement à ceux qui l’avaient accusé. Cette semaine, la donne a changé : Narain Chedumbrum a été arrêté avant de retrouver la liberté conditionnelle. Mais cela ne semble guère le bouleverser.

Revirement de situation dans la folle saga MITD. Narain Chedumbrum, l’ex-enseignant de cette institution, a été arrêté par la Central Criminal Investigation Department (CCID), le vendredi 18 octobre. Il répond d’une accusation provisoire de complot en vue de pervertir le cours de la justice. Son ex-femme, Preety Sham l’accuse d’avoir exercé des pressions sur elle afin qu’elle revienne sur des déclarations qu’elle avait faites sur lui dans un affidavit juré en cour en décembre 2012 et dans lequel elle fait état des déboires extraconjugaux de son époux. Elle y mentionne notamment les relations sexuelles que celui-ci aurait eues avec une de ses élèves âgée de 14 ans, et qui sont à la base même de l’affaire MITD.

Pour soutenir ses déclarations, Preety Sham a remis aux enquêteurs un enregistrement dans lequel on entendrait son ex-mari lui demander formellement de revenir sur les déclarations faites dans son affidavit. Toutefois, Narain Chedumbrum, lui, persiste et signe. «Je suis serein. Je n’ai rien à me reprocher», déclare-t-il haut et fort quand on lui demande une réaction sur cette affaire. Arrêté puis relâché sous caution, il continue de clamer son innocence : «J’ai été arrêté sur la base d’allégations non fondées.»

Malgré ses affirmations, l’homme doit, depuis son inculpation, se rendre au poste de police le plus proche de sa localité, deux fois par jour, pour signaler sa présence et a été interdit formellement d’entrer en contact avec les protagonistes qui se sont retrouvés d’une manière ou d’une autre, mêlés à cette affaire. On se rappelle que deux personnes avaient été arrêtées suite à l’éclatement de l’affaire de relations sexuelles alléguées entre Narain Chedumbrum et une de ses élèves de 14 ans. Ces deux personnes, l’ex-enseignante Sudha Singh et la psychologue de l’établissement Pascale Bodet, étaient celles-là même qui avaient dénoncé le jeune homme. Les deux répondent d’une charge de complot.

Des arrestations qui avaient choqué plus d’un, d’autant que l’accusé, lui, n’avait jamais été inquiété par la police. Mais le vendredi 18 octobre, l’homme a été rattrapé par la justice. Il est vrai qu’il n’a pas été arrêté directement pour relations sexuelles avec une mineure, mais son arrestation est tout de même en lien avec cette affaire qui est mentionnée dans l’affidavit de sa femme. D’ailleurs, la police compte l’interpeller à nouveau dans les jours qui viennent concernant notamment les appels et échanges de SMS avec son élève.

En attendant, celui qui avait démissionné de son poste au MITD quand cette affaire a éclaté au grand

jour – «J’ai voulu prouver ma bonne foi», dit-il – continue à mener une existence «plutôt tranquille» tout en suivant des cours à temps partiel. «Je continue mes études au Mauritius Institute of Education afin de décrocher un degré en Physical Education car je compte reprendre mon métier et poursuivre ma voie. Le cours se terminera dans six mois», précise Narain Chedumbrum. Même s’il est actuellement au chômage, il a des projets plein la tête. Entre autres, il a la ferme intention, dit-il, de créer une association pour venir en aide aux «hommes qui sont maltraités dans ce pays».

Celui qui veut devenir le porte-parole des hommes en détresse nous en dit plus sur ce sujet qui semble le passionner. «Il est temps d’agir et de dénoncer ces femmes qui font de fausses allégations contre leurs maris. Je compte mettre sur pied une association qui portera le nom de AHED. C’est-à-dire : Association Hommes en Danger.» En attendant, c’est à la justice qu’il devra rendre des comptes.

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