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1 novembre 2025 14:30
Deux autres citoyens mauriciens contestent la décision du gouvernement de repousser l’âge de la pension universelle de 60 à 65 ans. Travailleurs manuels souffrant de problèmes de santé, ils estiment que cette réforme leur fera perdre des revenus essentiels et viole leurs droits fondamentaux. Selon eux, la mesure rompt le contrat social et touche durement les personnes vulnérables, alors que les dirigeants continuent, eux, de bénéficier de salaires et avantages importants. La pension universelle, instaurée à Maurice dès 1950 et élargie après l’indépendance, est considérée comme un droit acquis, financé par l’ensemble des citoyens via les taxes et contributions sociales. Les plaignants soulignent que cette prestation vise à protéger les travailleurs âgés contre la pauvreté et qu’elle a toujours été maintenue, même en période de crises économiques.
Pour eux, priver les citoyens de cette pension à 60 ans est injustifié et disproportionné. Le duo critique l’absence de consultation publique avant l’annonce de la réforme, faite lors du Budget de juin 2025, ainsi que le non-respect des engagements internationaux garantissant le dialogue social. Ils estiment que le gouvernement aurait pu explorer d’autres solutions pour financer la pension, comme réduire les dépenses politiques, taxer les grandes entreprises ou développer de nouveaux secteurs économiques, plutôt que de pénaliser les citoyens. Ils contestent également l’argument selon lequel la réforme serait nécessaire à cause d’une éventuelle dégradation de la note souveraine par Moody’s, rappelant que l’agence a déjà été critiquée pour ses notations trompeuses. Pour eux, Maurice reste financièrement solide et capable de protéger ses citoyens tout en développant l’économie.
Selon eux, la hausse de l’âge de la pension viole le droit à la propriété et la protection de la loi garantis par la Constitution. La pension universelle constitue un “bien patrimonial” et un droit acquis, et toute modification doit être accompagnée de justification et de compensation. La réforme aurait également des effets négatifs sur les jeunes et les familles, réduisant les perspectives d’emploi et augmentant les dépenses quotidiennes. Face à cette décision, des manifestations ont eu lieu, et le gouvernement a proposé une aide ciblée jugée insuffisante. Une plainte constitutionnelle a été déposée le 27 octobre 2025 devant la Cour suprême, avec l’avocat Sanjeev Teeluckdharry agissant pro bono. L’affaire sera examinée le 17 novembre par la cheffe juge, et les plaignants demandent l’annulation de la réforme pour protéger les droits acquis et assurer la justice sociale à Maurice.
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