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Kot zot inn fote !

Souvenons-nous ! Parce que l’amnésie citoyenne fait le jeu des politiques !  Qu’est-ce qui a changé entre ce mois de janvier 2024 et celui de l’année dernière ?

 

On pourrait remonter jusqu’aux inondations de 2013, et toutes ces années qui ont ensuite apporté dans leur sillage de grosses pluies, mais arrêtons-nous seulement à janvier 2023. Et rappelons-nous les images cauchemardesques des inondations de l’an dernier : des rues impraticables, des maisons inondées, des familles prisonnières des eaux… Rappelons-nous nos cris d’exaspération et de toutes les critiques envers les décideurs. Rappelons-nous l’exercice de communication du Premier ministre : des explications sur des changements rapides de la météo et une virée sur le terrain dans quelques zones précises pour faire état des drains qui fonctionnent !

 

Que s’est-il passé ensuite ? Rien ! Parce qu’un événement chassant l’autre et l’accalmie étant revenue, nous avons repris nos habitudes pendant que le gouvernement continuait à bétonner à tout va, transformant Maurice en un vaste chantier ! Sans en tirer la moindre leçon ! Sans s’arrêter sur les dysfonctionnements. Sans regarder parallèlement en face ce qui nous éclate au visage : les drains existants qui ne fonctionnent pas, les nouveaux qui sont mal conçus, l’arrivée du métro et ses inadmissibles lourdes conséquences. Et surtout, sans un plan efficace qui regrouperait plusieurs partenaires en cas de prochaines inondations. Parce qu’ici, gouverner n’a jamais rimé avec prévoir ! Parce qu’ici, tout est une affaire de copinage politique, de dilapidation de l'argent public, de permis délivrés dans l’opacité. 

 

Une année plus tard, nous voici plongés dans un nouveau film d'horreur, marqué désormais par la date du 15 janvier, devenue inoubliable ! Mais cette fois, la situation est encore plus grave ! Les pertes dépassent l’imaginaire ! D’abord, un triste bilan humain ! Deux hommes ont péri pendant ces inondations ! Une enquête est en cours car dans un premier temps, la police affirmait que l’un d’eux avait été victime d’un accident alors que sa famille – qui engage des poursuites contre l’État – est convaincue qu’il s’est noyé, piégé par les eaux ! Qui endossera la responsabilité de la mort de ces vigiles, partis travailler pour ne jamais rentrer chez eux ?

 

Au-delà de la déclaration de guerre entre Ram Dhurmea, le directeur de la météo – ciblé comme étant le seul responsable de la catastrophe par les autorités – et le pouvoir brandissant sa tête tranchée pour épargner celle du ministre Husnoo, il est nécessaire que le gouvernement reconnaisse sa part de responsabilités ! Car bien que les météorologues soient responsables des prévisions du temps, ils ne peuvent pas être coupables des inondations qui relèvent de la gestion de l’aménagement du territoire !

 

Si une meilleure prévision aurait peut-être épargné la situation chaotique de Port-Louis lundi dernier, plusieurs questions sont toujours sans réponses : pourquoi avoir opté pour la fermeture des écoles sans prendre de mesures en faveur des employés, les divisant ultérieurement en deux catégories, lors d'une décision prise tardivement ?

 

Comment expliquer l’absence d’une gestion de crise en ce fameux lundi, sans aucune communication officielle ? Des automobilistes ont vécu de longues heures traumatisantes, perdus et livrés à eux-mêmes dans une situation de panique, provoquant des scènes surréalistes.

 

Toutes ces interrogations ne doivent pas faire oublier l’essentiel : quelle est la source de ces inondations qui ont affecté une quantité de nos régions ? Pour quelles raisons, alors que nous subissons des fortes pluies depuis plusieurs années, continue-t-on à octroyer des permis incompréhensibles dans des endroits où il y a soit une absence totale d’évacuation, soit un mauvais entretien des drains existants ?

 

Pourquoi le ministre Hurreeram (qui a tenté de défendre vainement le MSM ce samedi) refuse-t-il de diffuser la nouvelle carte des zones inondables après plusieurs demandes de la part du leader de l’opposition Xavier-Luc Duval à l'Assemblée nationale ?

 

N’est-ce pas dans l’intérêt public de le savoir ? Pas aux yeux du gouvernement, semble-t-il ! Ce qui intéresse le MSM aujourd’hui ? L’utilisation politique qu’on peut faire du cyclone ! En distribuant généreusement l’argent des contribuables ! En puisant (encore) dans les caisses de l’État ! Rs 100 milliards seront déboursées pour un nouveau recommencement !

 

Propriétaires de véhicules, pêcheurs, planteurs, éleveurs ! Même ceux qui ont été privés d'électricité pendant douze heures d'affilées seront compensés !

 

Un geste censé couvrir l’ensemble des dégâts, apaiser la colère et faire oublier la faute collective que le MSM refuse d’assumer. Un comportement dont l'objectif est de nous endormir et de provoquer une amnésie citoyenne ! Kot zot inn fote ?  Ainsi va la gestion de notre pays ! En attendant un autre épisode de grosses pluies, sinon un nouveau cyclone !

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