• Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»
  • Arrêté pour vol et possession d’objet volé - L’avocat Akil Bissessur affirme : «Mo ena kamera ki demontre tou»
  • Un conducteur ivre tue un motocycliste de 63 ans, à Haute-Rive - Rita, l’épouse de Harryduth Ghoorbin : «Mo misie pann resi trouv figir nou deziem ti zanfan»
  • Concours de beauté - Priyadarshi Dowlut : une Miss mauricienne en croisière
  • Moi, Ansley, ma passion pour la déco, mon combat contre le cancer et ma rage de vivre

La nouvelle saison des amours politiques

Sommes-nous à la veille d’une mascarade ? Nous assisterons donc, le samedi 17 août, au dépôt des candidatures de différents partis, pour une élection partielle qui n’aura peut-être pas lieu. Un scénario qui semble fictif, tant on voit mal le Premier ministre prendre le risque de démarrer sa dynamique de campagne des législatives sur toile de fond d’un échec – ce qui reste une possibilité dans une élection – à Rivière-du-Rempart. Et l’on peut déjà deviner l’incroyable énergie que cela entraînera au PTr si d’aventure, les Rouges gagnent ce scrutin.

 

En vérité, cela n’a échappé à personne : l’annonce de la partielle n’est qu’un pion stratégique sur l’échiquier du Premier ministre qui, à quelques mois des élections générales, veut se montrer psychologiquement fort pour affronter toutes les batailles. D’ailleurs, le combat n’a plus lieu uniquement entre le leader du MSM et celui du PTr, l’un traitant son adversaire de «Macarena», l’autre lui donnant la réplique en rappelant la fable du crapaud se prenant pour un bœuf.

 

Pravind Jugnauth ne se contente pas d’un duel hargneux avec Ramgoolam mais il s’en va-t-en guerre également contre le leader du MMM qu’il qualifie d’escroc intellectuel. La riposte n’a pas tardé et dans le jeu où celui qui méprise mieux l’autre gagnera, le participant Bérenger est revenu avec son qualificatif préféré envers le chef du MSM : «Un petit crétin qui n’a pas le gabarit d’un Premier ministre.» Ce, après avoir déclaré que le meeting de Pravind Jugnauth était un fiasco. Et le samedi 10 août, lors de sa conférence de presse, le leader des Mauves, comme pour bien démontrer que son parti ira seul aux prochaines législatives, remet une couche sur sa liste de candidats qu’il annonce presque finalisée. Avant de s’en prendre au leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qu’il accuse d’avoir été «inexistant» lors de la séance parlementaire. «Il n’a même pas pris la parole. C’est son fils qui s’est adressé à la Chambre (…) Ils sont en train de négocier.»

 

Des négociations qui, si elles ont lieu, provoquent des hostilités orange-mauve car fermant un peu plus la porte d’une éventuelle alliance MSM-MMM et permettant des spéculations sur une autre ouverture : celle d’une entente MSM-PMSD. S’il y a un parti qui, jusqu’ici, n’a pas fait mystère de son intention d’aller en alliance, s’il y a un parti qui a publiquement parlé de ses ambitions en termes de tickets (un par circonscription), s’il y a un parti qui, valeur du jour, pense avoir deux options probables (MSM et PTr), c’est bien le PMSD de Xavier-Luc Duval, connu pour son opportunisme et sa capacité caméléonesque à se positionner aux côtés d’un partenaire, hier rival. 

 

L’exemple de 2014 illustre les possibilités de métamorphose d’un PMSD capable de changer au gré du vent. Poussé à la sortie par un Ramgoolam qui décide de sacrifier les Bleus sur l’autel d’une alliance PTr-MMM, le leader du PMSD n’hésite pas alors à s’allier à son adversaire du jour, en se réfugiant dans les bras des Jugnauth, SAJ et son fils, sous l’ombrelle de l’Alliance Lepep. Aujourd’hui, le PMSD donne l’impression d’avoir quitté le gouvernement deux ans plus tard pour mieux préparer les conditions d’une alliance avec le PTr, considéré jusqu’ici comme étant son partenaire naturel, mais qu’il serait au final prêt à reconsidérer une place aux côtés d’un MSM qui l’épargne dans les meetings publics, avec un retour d’ascenseur sous forme de relations cordiales au Parlement.

 

Alors, à quelques mois des législatives, que lit-on ? Que chaque parti traditionnel affirme jusqu’à présent son intention d’aller seul, à l’exception du PMSD qui, au final, dépendant du partenaire choisi, pourrait provoquer un réalignement des forces sur l’échiquier. C’est dire que la comédie du dépôt des candidatures de samedi ne sera rien d’autre qu’un épisode de toute la saison que nous prépare les politiques. Au programme : insultes, rebondissements et alliances…
 

Ajouter un commentaire

Filtered HTML

  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <cite> <blockquote> <code> <ul> <ol> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.