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Nou tizil tou kouler

Gloooooory to thee, motherland, oh motherland of mine… En ce 12 mars, jour anniversaire de notre accession à l’Indépendance et au statut de République, comment ne pas rendre hommage à nou mama later Maurice et à notre quadricolore qui nous représente si bien ? Ce rouz, ble, zonn, ver tellement significatif pour nous, ce drapeau que nous arborons fièrement parce que, malgré tout, envers et contre tout, nous aimons notre île et ne lui voulons que du bien. 

 

Rouz. Comme le sang qui coule dans nos veines. Différentes cultures, religions et origines mais un seul et même sang, rouge mauricien. N’en déplaise aux pyromanes des associations socio-culturelles, des partis politiques et tout autre partisan du noubanisme. Ceux qui, de temps à autre, veulent semer les graines de la division dans notre société où l’unité, bien que réelle, peut déraper en communalisme dangereux.Ena enn sel bann isi : bann Morisien. Rouge comme notre cœur qui bat fort pour notre île avec ses forces, ses qualités mais aussi ses faiblesses et ses imperfections.

 

Ble. Comme le bleu qu’on a parfois à l’âme quand on vit loin de notre terre mauricienne. Ce pays auquel nou lonbri res atase peu importe dans quelle partie du monde nous avons posé nos valises, temporairement ou de manière permanente, à la recherche d’une vie meilleure ou parce que les circonstances de la vie nous y ont amenés. Comme le blues aussi que l’on ressent quand on voit le pays partir à la dérive d’un point de vue socio-économique ou autre et que nos gouvernants ne font rien pour redresser la barre. Trop occupés à regarder… leur nombril.  

 

Bleu comme la mer qui nous entoure, dans laquelle nous aimons tellement nous plonger, devant laquelle nous aimons nous asseoir pour passer de bons moments entre amis et en famille ou pour regarder le ciel se couvrir des nuances rougeoyantes d’un beau coucher de soleil. 

 

Zonn. Comme notre soleil qui donne de si jolies couleurs à notre peau métissée et à nos cœurs. Comme notre joie de vivre qui nous aide à transcender, tant bien que mal, les soucis du quotidien. Jaune comme le massala de notre curry, l’un de nos plats préférés. Comme le sable doré de nos plages (de plus en plus bouffées, hélas, par les hôtels), comme la flamme d’un feu de camp autour duquel nous dansons sur la joyeuse mélodie de notre séga. Comme la flamme aussi qui nous anime quand on défend notre pays, que ce soit lors d’un événement sportif ou autre, ou encore contre ceux qui veulent la rabaisser ou lui faire du tort.

 

Ver. Comme toute cette verdure qui nous entoure. Une nature qu’on remarque parfois avec un œil nouveau quand on débarque à Maurice après un séjour dans un pays plus développé, moins vert. Vert comme ces arbres qu’on abat malheureusement trop souvent pour laisser place au «développement», comme cette nature qui disparaît sous des tonnes de déchets (allez faire un tour, par exemple, du côté de la Montagne Corps de Garde et de ses alentours, vous verrez bien). 

 

Vert couleur de l’espoir. Cet espoir qu’on n’abandonne pas de voir notre île avancer, miser sur ses multiples qualités, sortir de ses travers, avoir des politiciens qui représentent une vraie alternative et œuvrent seulement pour le bien-être du pays et un peuple qui veut le bonheur de son île et de ses habitants et fait tout pour que ce soit une réalité. Un rêve ? Peut-être… Mais il ne faut jamais arrêter de rêver d’une île Maurice meilleure. Glooooory to thee… a nou tizil tou kouler.