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17 mai 2025 18:17
49 410. C’est le nombre de Mauriciens s’identifiant comme homosexuels ou bisexuels. C’est ce que révèle une étude que l’association Out Moris présente dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOT), observée dans le monde ce samedi 17 mai. «Pendant trop longtemps, les discussions sur les droits des minorités sexuelles et de genre à Maurice reposaient sur des perceptions. Désormais, nous avons des faits. Et ces faits parlent fort», déclare Sandrine Julien, directrice de Out Moris…
Une date spéciale : Le 17 mai est la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOT). Il s’agit d’une mise en lumière pour sensibiliser à la discrimination, au harcèlement et à la violence dont sont victimes des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Observée chaque année, cette journée marque la commémoration de la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1990 de déclasser l’homosexualité comme un trouble mental. Chaque 17 mai rappelle l’importance de la sensibilisation et de la prévention pour agir contre la violence sous toutes ses formes et en tous lieux (physique, psychologique, sexuelle, médicale, sociale, institutionnelle…) envers l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie.
Un accomplissement : «Pour la première fois à Maurice, Out Moris présente une étude nationale sur les réalités LGBTI à travers des chiffres. Ainsi, à l’occasion d'IDAHOT 2025, Out Moris est fière de dévoiler une avancée histori- que : la première étude nationale sur les perceptions, vécus et attitudes envers les personnes LGBTI à Maurice. C’est une révolution silencieuse : pour la première fois, les communautés peuvent parler avec des faits.»
Autour d’une étude : «Pendant des années, nos luttes s’appuyaient sur des témoignages, des ressentis, des silences partagés. Aujourd’hui, nous avons des données. Et elles confirment ce que les communautés savaient depuis toujours : la société mauricienne est prête pour plus d’égalité. Réalisée par AfricaScope avec le soutien de The Other Foundation et du Human Sciences Research Council (HSRC), cette étude rigoureuse est un jalon fondateur.»
Quand les chiffres parlent : «Depuis ce 17 mai, il est possible de découvrir sur toutes nos plateformes, tous les chiffres issus de cette étude inédite à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Nous pouvons vous partager les résultats les plus révélateurs, les plus surprenants et parfois les plus dérangeants. Des chiffres qui éclairent les progrès accomplis – mais aussi les défis qu’il reste à relever. 49 410. C’est le nombre de Mauriciens s’identifiant comme homosexuels ou bisexuels. 51 % des Mauriciens désapprouvent les relations sexuelles entre personnes de même sexe et 50 % s’opposent au mariage homosexuel. 40 % des Mauriciens estiment que les minorités sexuelles et les personnes non conformes au genre sont victimes de violences dans leur communauté. 82 % des Mauriciens soutiennent l’égalité pour les femmes lesbiennes. Ce pourcentage est inférieur pour les hommes gay (78 %) et 76 % pour les personnes bisexuelles. 73 % des Mauriciens déclarent connaître une personne transgenre.»
Échantillonnage : «1 200 personnes, représentatives au niveau national avec un niveau de confiance de 95 %. 209 zones urbaines et rurales ont été sélectionnées couvrant les 12 districts du pays. 172 questions portant sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ont été intégrées au questionnaire.»
Les mots de la directrice, Sandrine Julien : «OUT Moris est honorée de pouvoir partager ces chiffres historiques. Pendant trop longtemps, les discussions sur les droits des minorités sexuelles et de genre à Maurice reposaient sur des perceptions. Désormais, nous avons des faits. Et ces faits parlent fort. OUT Moris remercie chaleureusement The Other Foundation pour cette collaboration essentielle, et nous espérons que ces chiffres serviront d’outil de dialogue, de plaidoyer et de transformation pour les années à venir.»
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