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25 septembre 2025 11:14
Leurs mots ont résonné et ont convaincu. Le 7 septembre, le 42 Market Street du Bagatelle Mall accueillait la finale du concours national Slam against Bullying, organisé par le Rotary Club de Bagatelle en partenariat avec Slam.mu. Une bonne occasion qui a fait la part belle à de jeunes créatifs pour sensibiliser sur le harcèlement à l'école et ailleurs, sensibilisant aussi du coup le public présent. Il y avait deux catégories pour cette compétition, 5-11 ans et 12-18 ans, et on a papoté un peu avec les jeunes gagnants.
**Elisha Valamootoo, la petite fille qui aime les citations **
Elle vous sort les mots de Mahatma Gandhi, de Luther King, et peut aussi vous citer des passages des livres qu’elle adore. Bref, c’est du cuteness overload avec cette petite de 7 ans qui fréquente l’école Baichoo Madhoo à Quatre-Bornes et qui en est à sa première expérience slam. Mais le monde d’Elisha est déjà tout entouré de mots, grâce au soutien et à l’amour de ses parents Pravina et Rishen.
«Ma maman et moi avions vu l’annonce pour le concours, et on a aimé. On n’avait jamais vraiment écrit de slam, et nous nous sommes mises à écrire. Il fallait ensuite envoyer une vidéo. Il fallait qu’on parle d’un sujet important et qui touche plusieurs enfants dans les écoles (…). J’étais un peu stressée lorsque j’ai été choisie pour la finale, et qu’il fallait parler devant plein de monde, mais j’ai pu me débrouiller et j’étais toute contente de gagner !», nous confie la petite, qui a eu un cash prize de Rs 25 000.
Sa mère Pravina est très contente : «Ce genre de concours nous pousse encore plus à mieux encadrer nos enfants, c’est une belle façon de promouvoir la lecture et le vivre-ensemble vu le sujet.» Et aussi les rêves, car Elisha veut devenir docteur quand elle sera grande, car elle veut «guérir tous les enfants malades». Toute une aventure qui ne fait que commencer pour notre jeune interlocutrice…
Kewell Valery, l’écriture pour se dépasser
Il est venu avec son drapeau. Et il est un winner ! Kewell Valery, 17 ans, est plus que ravi. «Le slam semble être fait pour moi, finalement !» lance-t-il. L’adolescent du collège St-Mary’s a vécu tout un cheminement pour se hisser en haut du podium dans sa catégorie, lui qui n’y croyait pas trop, du moins au début. «C’est notre prof de sociologie qui est venue nous demander si on voulait participer au concours. Je suis une personne introvertie et je n’écris que pour moi, mais quand j’ai vu le poster et le thème autour du bullying, je me suis senti concerné.»
Car Kewell écrit depuis un moment. «J'écris des poèmes, mais avec un style d’écriture qui va plus vers le slam, qui est pour moi un art oratoire libre, avec des rimes aussi si l’on veut, ce qui est ma spécialité.» Par contre, vu sa nature – «bien tranquille dans mon coin» –, Kewell a dû se dépasser : «L’expérience était palpitante, mais aussi stressante, il y a eu un gros travail pour que je puisse être plus ou moins à l’aise pour monter sur scène. Je voulais même abandonner à un moment donné, mais je me suis rappelé du thème important, et j’ai aussi senti tous ces encouragements autour de moi.»
Qu’importe, maintenant, il est le gagnant, et quand on lui demande s’il veut retenter le slam devant un public, il nous répond avec fermeté : «Définitivement !»
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