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Budget 2025-2026

Rs 1,1 milliard pour booster le sport

7 juin 2025

Sept académies verront le jour, dont celle du football qui remplacera la Liverpool International Academy.

Une enveloppe de Rs 1,1 milliard a été allouée au ministère de la Jeunesse et des sports pour l’année financière 2025-2026. Une hausse de Rs 188 millions par rapport à l’exercice précédent, qui satisfait amplement Deven Nagalingum, le ministre des Sports (MJS).

Deven Nagalingum se dit satisfait du montant alloué à son ministère malgré un contexte économique difficile pour le pays. Il est d’avis que cette enveloppe de Rs 1,1 milliard va permettre à son ministère d’accomplir les projets qui ont été annoncé. «Malgré un contexte économique difficile pour le pays, le sport a eu toutes les considérations nécessaires afin de se professionnaliser, d’offrir plus de soutien aux sportifs et par la même occasion, d’assurer le bien-être des Mauriciens en donnant plus d’accès à la pratique d’une activité physique et récréative», souligne le ministre des Sports.

Plusieurs mesures ont été annoncées par le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, lors de son Grand oral du jeudi 5 juin. Il y a en premier lieu la création de sept académies de sport sous l’égide de la Mauritius Multisports Infrastructure Ltd (MMIL).La mise en place de ces pôles d’excellence dans différentes disciplines sportives est devenue une nécessité dans la progression du sport et dans son ascension vers l’élite internationale. Parmi les disciplines concernées figurent le football, dont l’académie nationale remplacera la défunte Liverpool International Academy.

La rénovation des infrastructures sportives sera aussi prise en compte. Depuis son arrivée au MJS, Deven Nagalingum ne cache pas son amertume face à l’état des installations dans le pays. Dans ce contexte, une dotation de Rs 134 millions est prévue pour la rénovation de plusieurs infrastructures, dont le stade George V à Curepipe et le stade Anjalay Coopen à Belle-Vue, entre autres. L’objectif est d’obtenir l’homologation de la FIFA pour les stades George V et Anjalay Coopen. Une somme de Rs 40 millions sera également mise à la disposition de la MMIL pour la maintenance et la modernisation de ses infrastructures.

Pour ce qui est des athlètes, une assistance de Rs 46 millions est prévue à travers les programmes Allowances to High Level Athletes et Trust Fund for Excellence in Sports. Un montant de Rs 5 millions est également prévu pour couvrir la pension mensuelle des athlètes retraités.Pas de grand changement en ce qui concerne l’assistance aux fédérations sportives : celle-ci s’élève à Rs 60 millions, tandis que les clubs de football recevront une aide de Rs 15,4 millions pour cette année financière.

Pour les amateurs de sports automobiles, un premier pas sera franchi dans le cadre de l’aménagement d’un circuit. Une somme de Rs 6 millions est prévue sur deux années pour une étude de faisabilité sur la construction d’un circuit de rallye. Ce projet vise à offrir aux passionnés de sport mécanique la possibilité de pratiquer leur discipline en toute sécurité et avec toutes les commodités requises. Cette initiative servira également à combattre le fléau des rallyes sauvages dans le pays et à réduire les risques d’accidents de la route.

Une somme de Rs 50 millions est prévue pour la participation des athlètes aux différents événements sportifs internationaux, tels que les Jeux de la CJSOI (qui se dérouleront cette année aux Seychelles), la COSAFA Cup ainsi que la préparation pour les Jeux de la Francophonie de 2027. Absents du paysage sportif local en 2024 faute de fonds, les National Sports Awards, cérémonie récompensant les meilleurs sportifs du pays, seront prochainement de retour. Une provision a été faite pour l’organisation de cette soirée. À noter également l’introduction du National School Sports Award, qui valorisera les jeunes sportifs des établissements scolaires, dans le cadre de la relance des compétitions inter-collèges.

En ce qui concerne le sport pour tous, un montant de Rs 146 millions est alloué pour couvrir toutes les activités du Mauritius Sports Council ainsi que la maintenance des MUGA.

Réactions

Gaurav Heerowa, président de l’Association mauricienne de badminton : «Des discussions supplémentaires avant de finaliser les allocations annuels»

«Je pense qu’il faut des discussions supplémentaires entre le ministère et les fédérations sportives en ce qu’il s’agit du montant final des allocations financières qui seront attribuées. Chaque instance a soumis un plan de développement en espérant une hausse. Maintenant, il faut qu’il y ait des consultations pour bien établir les priorités au moment de finaliser le montant et ne pas imposer un chiffre aux fédérations. Tout le monde veut sa part de gâteau, mais il faudra le faire de façon à ce que chaque fédération puisse mener à bien ses projets. Au niveau du badminton, nous avons désormais l’AirBadminton et le para-badminton. Il faudra préparer des athlètes en fonction de ces événements internationaux et prendre en considération que chaque médaille remportée est une indication du potentiel de la discipline. Nous souhaitons aussi que les instances concernées revoient le flooring du gymnase de badminton car le revêtement est posé directement sur le sol, ce qui provoque souvent des blessures chez les joueurs. Il faudra trouver une solution pour absorber les chocs afin de pallier les blessures.»

Pascal Telvar, président de la Mauritius Boxing Federation : «Il ne faut pas négliger le facteur humain»

«Nous nous attendions à mieux, notamment avec une hausse de notre budget annuel, mais malheureusement, ce ne sera pas le cas. Espérons que cela ne va pas impacter nos activités car nous avons les Championnats d’Afrique prévus à Maurice cette année. Ce sera bien d’avoir un soutien supplémentaire pour cet événement, sinon ce sera compliqué pour la fédération sur toute la saison. C’est bien d’investir dans les infrastructures, mais il ne faudrait pas non plus négliger le facteur humain. Si les fédérations n’ont pas les moyens pour la formation et l’encadrement des athlètes, alors il n’y aura pas de progression. Nous avons également fait une demande pour le recrutement d’un Directeur technique national (DTN) pour prendre en main la formation dans sa globalité et aussi apporter son expertise à la préparation de l’équipe nationale. Mais je viens d’apprendre que ce ne sera pas possible. L’apport d’un technicien de haut niveau aurait été un plus pour la boxe mauricienne, car c’est cette personne qui a la charge des projets de développement sur le plan national, mais aussi régional. Nous espérons pouvoir relancer ce projet prochainement.»

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