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13 janvier 2025 00:55
Il était âgé de 72 ans et aurait célébré son 73e anniversaire en avril. Malgré son âge, Sandeo Seeburn (photo) jouissait toujours d’une santé de fer. Travailleur et débrouillard, ce jardinier se levait toujours très tôt lorsqu’il devait se rendre au travail. Ce samedi 11 décembre, dans la matinée, l’habitant de Bois-Marchand a quitté son domicile aux alentours de 5 heures pour se rendre à Pailles à moto. Il ignorait cependant qu’il avait rendez-vous avec la mort. Aux alentours de 6h30, une voiture l’a renversé sur l’autopont et l’a projeté sur l’autoroute à Port-Louis. Il est mort sur le coup, laissant derrière lui une famille effondrée, dont ses 11 enfants. Le conducteur de la voiture impliquée a été appréhendé après le drame. Il s’agit d’un habitant de Rose-Hill âgé de 32 ans, testé positif à la drogue. Le même jour, il a comparu devant le Week End Court sous une accusation provisoire d’homicide involontaire avant d’être placé en détention. Sa prochaine comparution devant le tribunal est prévue pour ce lundi.
La veille du drame, sa belle-fille, Honorine, a été la dernière personne à avoir discuté avec lui. «En rentrant à la maison vers 23h30, je l’ai vu qui préparait son thé. Je lui ai demandé d’aller se coucher car il était tard, mais il m’a dit qu’il préférait le faire à cette heure pour ne pas avoir à le faire dans la matinée, avant de se rendre au travail. Ce sont les derniers mots que nous avons échangés.» Le lendemain, dit-elle, «nous étions toujours en train de dormir lorsque la police nous a appelés pour nous annoncer la mauvaise nouvelle. J’ai eu la lourde tâche de l’annoncer aux autres membres de la famille». Anéantie, sa fille, Ragini, déplore : «Sa dimounn kinn fer sa-la inn pran nou papa, se nou ki perdan. Nou anvi ki kouma nou finn deboute pou gouvernman, sa gourvernman-la debout pou nou. Nou pe bizin lazistis. Sa sofer-la finn droge me se nou ki finn perdi nou paran.»
Les proches de Sandeo Seeburn décrivent celui qu’ils appelaient affectueusement Dada comme quelqu’un d’«amical, bien kontan koze, riye, badine. Li ti bien korek». Il prévoyait, cette année, d’arrêter de travailler. Ses funérailles ont eu lieu le même jour, dans l’après-midi.
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