Publicité
Par Qadeer Hoybun
11 novembre 2025 06:32
L’Association mauricienne de badminton (AMB) compte un directeur technique national (DTN) en la personne de Sandy Hussein Gaya. La jeune femme a été nommée à ce poste récemment par la fédération à l’issue d’un exercice d’appel à candidatures lancé il y a quelques mois.
Sandy Hussein Gaya a été entraîneure de l’équipe nationale des moins de 15 ans dans le passé.
«Il y a eu plusieurs personnes qui ont déposé leur candidature et après avoir évalué les différents profils, notre choix s’est porté sur Mme Sandy Hussein Gaya. Elle connaît bien le giron mauricien et son expérience et son dévouement seront utiles à la fédération dans le cadre des nombreux projets de développement qui seront mis en place à Maurice», explique Gaurav Heerowa, président de l’AMB.
Cela fait des années que Maurice n’a pas eu de directeur technique national en badminton. La fédération a plus souvent privilégié le recrutement d’un entraîneur-joueur, afin que ce dernier puisse servir de sparring-partner aux joueurs locaux.
Le rôle d’un DTN est plus conséquent. Outre la préparation des athlètes en équipe nationale, il doit aussi mettre en place des structures de développement à plusieurs niveaux et également s’occuper de la promotion de la discipline sur une base nationale.
Le recrutement de l’entraîneure égyptienne s’inscrit dans le cadre du projet de restructuration enclenché par le comité directeur de la fédération. Le nouveau DTN aura pour mission de mettre en place des plans de développement à long terme pour la formation et l’encadrement des joueurs et des entraîneurs au niveau régional, national et international. Il s’occupera également de la détection de nouveaux talents et devra mettre en place des stratégies concernant la préparation des différentes escouades nationales.
Originaire du Caire, Sandy Hussein a participé à plusieurs éditions des championnats d’Afrique juniors et seniors, ainsi qu’aux Jeux africains, durant sa carrière de joueuse de badminton. Elle a décroché de nombreuses médailles, dont un titre de vice-championne d’Afrique seniors et celui de championne des Jeux arabes.
À Maurice, elle a dirigé l’équipe nationale qui a participé aux championnats d’Afrique U15 de 2017, qui s’étaient déroulés au Centre national de badminton à Rose-Hill. Une compétition où ses protégés, sans expérience de haut niveau, avaient récolté cinq médailles, dont trois en argent et deux de bronze, en moins de six mois de préparation.
Plusieurs projets de développement en chantier
L’AMB met les bouchées doubles afin de relancer le badminton scolaire à travers le programme Shuttle Time. Un projet enclenché en 2015 avec la formation de 80 encadreurs, mais qui, depuis, n’a pas pu se lancer comme il se doit. Une rencontre a eu lieu récemment entre l’Association mauricienne de badminton et des représentants du ministère de l’Éducation et des Ressources humaines, ainsi que du ministère de la Jeunesse et des Sports, pour la relance de ce projet et aussi sur d’autres compétitions de badminton scolaire.
«Nous avons eu une rencontre positive avec les ministères concernés et nous attendons leurs approbations pour pouvoir établir un plan de travail afin que les activités liées à la formation des jeunes en milieu scolaire ne coïncident pas avec d’autres rendez-vous importants du calendrier scolaire. Nous visons les collèges, les écoles primaires des Zones d’Éducation Prioritaire (ZEP), ainsi que les écoles de Special Educational Needs Society (SEN) à Maurice comme à Rodrigues», commente Gaurav Heerowa, président de l’AMB.
La fédération a également rencontré Rama Ersapah, CEO du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES), pour discuter des plans de la fédération concernant le développement du badminton dans le milieu éducatif, ainsi que des supports nécessaires pour les entraîneurs et les officiels. Gaurav Heerowa a également abordé l’inclusion du para-badminton, de l’airbadminton et des Special Olympics badminton dans le programme du TFES.
Il a aussi évoqué les contraintes liées au State Recognition Allowance Scheme (SRAS) pour les athlètes retraités. Selon les critères, seuls les athlètes ayant mis fin à leur carrière sportive sont éligibles à cette allocation. Cependant, avec l’émergence des tournois masters à l’international, les badistes vétérans mauriciens ne pourront participer à ces évènements s’ils sont bénéficiaires du SRAS.
Gaurav Heerowa souhaite que le critère soit revu afin de permettre à d’anciens joueurs de revenir sur les courts et de pouvoir prendre part à ces tournois. Le président de l’AMB n’écarte pas la possibilité que Maurice participe aux BWF World Seniors Championships en 2026.
Publicité
Publicité
Publicité