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Par Yasmeen Bhugaloo
16 février 2025 19:36
Mannequin à la renommée internationale, chorégraphe, coach, styliste, mentor, acteur primé au niveau local, l’homme aux multiples facettes baigne, pour la première fois, dans la langue hindi, avec Vansh, un film mauricien mais avec une touche bollywoodienne. Shameer Abdul Raman, qui compte 35 ans de carrière dans le showbiz – et qui ne compte pas s’arrêter de sitôt –, nous fait part de son aventure «indienne» pas si anodine.
Avant tout, racontez-nous comment vous avez décroché ce film…
J’avais été informé qu’on cherchait des acteurs pour un nouveau film mauricien qui serait tourné en hindi. Je me suis rendu aux auditions, sans grande conviction, car je ne suis pas très à l’aise avec l’hindi. Mais à ma grande surprise, j’ai été retenu pour le rôle principal.
Parlez-nous un peu de votre personnage…
J’incarne le rôle principal dans Vansh et mon personnage se prénomme Akshay. C’est un personnage très complexe et je peux vous dire qu’il est à l’opposé total de moi. Je ne suis pas du tout comme lui et j’ai dû beaucoup travailler sur moi pour incarner ce rôle à l’écran. C’est un personnage aux multiples facettes, qui a beaucoup de layers.
Comment s’est déroulé le tournage ?
Nous avons eu trois mois de tournage très durs. Le tournage a duré d’août à octobre et je peux vous dire que c’était trois mois très intenses. Pour ce film, j’ai carrément versé mon sang, j’ai été blessé (heureusement sans grande gravité) à plusieurs reprises et j’ai atterri deux fois à l’hôpital ENT. J’ai tellement crié et utilisé mes cordes vocales que je les ai endommagées. J’ai beaucoup souffert durant ce tournage, mais j’ai aussi beaucoup appris. Pour ce film, j’ai dû avant tout me familiariser avec la langue hindi ; je n’ai jamais appris ni l’hindi ni l’urdu à l’école. Ce fut un vrai challenge pour moi de parler dans cette langue que je ne maîtrise pas vraiment.
Vos commentaires sur le film «Vansh»…
Vansh est un film qui réunit tous les ingrédients d’un bon divertissement. Il y a de l’amour, des scènes dramatiques, des scènes qui font réfléchir, des séquences qui surprennent. Bref, il y a de tout. Ce long-métrage, de style Bollywood, réalisé par la Mauricienne Preetila Jumungal, est enrichi par des chansons originales venues tout droit du Pakistan. Je tiens à souligner que la Mauritius Film Development Corporation (MFDC) a offert un grand soutien à la production de Vansh.
La sortie du film, c’est pour quand ?
Nous faisons tout pour que Vansh sorte avant la fin de février. Pour le moment, nous visons une sortie seulement sur le plan local, mais on espère proposer le film dans le circuit étranger plus tard.
L’homme aux multiples facettes
On le connaît principalement pour ses défilés sur le catwalk. Shameer Abdul Raman, qui a 51 ans et compte plus de 35 ans de carrière, fait toujours sensation sur les podiums. Mais il ne fait pas que ça. Mannequin, acteur (il a été élu meilleur artiste pour le film local Koupab), entraîneur, Pageant Coach, Catwalk Coach, chorégraphe, styliste (il a lui-même conçu les vêtements pour Vansh), Grooming Specialist, mentor, entrepreneur, cet employé d’Air Mauritius, qui y compte plus 27 ans de service, a plusieurs cordes à son arc. Originaire de Curepipe, c’est à l’âge de 16 ans qu’il se retrouve sur un podium pour la première fois. Il défilera par la suite pour plusieurs agences dont Heat Agency, Look Model Agency ou encore Haseena Modelling Agency. Celui qui a eu la chance d’être formé par de grandes maisons de mannequinat comme la Saxophone School of Modelling et la Lamborghini Agency n’a jamais eu la grosse tête. Humble, très terre-à-terre, et ce bien qu’il passe plus de temps en altitude que sur la terre ferme, l’homme confie être resté «un enfant dans l’âme». «Mes amis me taquinent souvent en me disant que je suis resté un bébé et que je suis resté cette personne simple et humble que j’étais avant ma notoriété. Ma simplicité, je le dois à la façon que j’ai modelé ma vie. Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me drogue pas et j’ai toujours mené une vie saine, et je pense que c’est une des raisons qui font que même à 51 ans, on me sollicite toujours pour des fashions shows.» Son succès, Shameer Abdul Raman, qui a perdu son père alors qu’il n’avait que 19 ans, le dédie à sa maman, qui l’a toujours soutenu et encouragé dans tout ce qu’il fait.
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