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9 novembre 2025 09:08
Ce mercredi 5 septembre, Kelian, surnommé Keke, 3 ans, était dans les bras de son père et tous deux revenaient d’une boutique où ils avaient été acheter des friandises quand ils ont été percutés par une voiture. Grièvement blessé, le petit garçon est malheureusement décédé en route pour l’hôpital. Laissant derrière lui des parents et toute une famille complètement brisés, qui lui ont rendu un poignant hommage lors de ses funérailles le lendemain. Le garçonnet était un enfant joyeux, plein d’énergie, aimé de tous. Une lumière pour ses proches. Une lumière qui s’est, hélas, éteinte trop tôt.
Il n’avait que 3 ans. Un petit bout de chou plein de vie et de lumière, toujours le sourire aux lèvres, toujours pressé de courir, de sauter, de crier, de prendre le monde d’assaut avec ses petites jambes et sa joie immense. Il s’appelait Kelian Alfred, mais tous l’appelait affectueusement Keke. Un nom qui suffisait à illuminer les visages.
Ce jour-là, le 5 novembre, le petit Keke était dans les bras de son père Ryan Simon, âgé de 20 ans. Ils revenaient tranquillement de la boutique du coin après avoir acheté quelques friandises, comme tant d’autres fois. Une promenade ordinaire. Une habitude quotidienne empreinte d'amour entre un père et son fils. Mais à l’issue tragique cette fois. «Enn sel kout mo'nn trouv zis nwar», raconte Ryan, la voix tremblante. La collision est venue de nulle part. Violente. Injuste. Un instant, il tenait son petit. L’instant d’après, le monde s’écroulait.

Le jeune père n’a pensé qu’à une seule chose : sauver son fils. «Nous nous dirigions vers le domicile de la mère de mon fils. En route, nous avions rencontré Feroz que je considère comme un oncle. Keke a voulu lui parler. Feroz lui a acheté d’autres friandises. Je venais aussi de prendre des rotis et une canette de boisson gazeuse pour lui», confie Ryan. Le jeune homme explique qu’ils marchaient ensemble, lui tenant son fils dans les bras, lorsque le drame s’est produit. «Feroz ti dan mo gos. Loto-la inn tap ek nou par deryer ek inn zet nou a ter. Zis apre, mo'nn gagn reflex ramas mo tipti anba», relate Ryan avec une émotion palpable. La collision avait été si violente que le petit Kelian avait perdu connaissance.
«Sofer-la inn desann pou pran mo tipti pou met dan so loto. Sa moman-la, mo pa'nn dir li nanie parski sov lavi mo zanfan ti pli importan. Ariv Plaine-Verte, li dir mwa lesans inn fini. Inn bizin atann li. Disan ti pe sorti depi labous mo garson. Li pa ti pe kapav koze. Li ti deza inkonsian. Sofer-la ti paret sou. Li'nn dir mwa tou pou pas korek ek ki mo bizin fer lapriyer pou li. Mo'nn zis demann li kifer li ti pe roul koumsa. Linn dir mwa ki li pa'nn trouv nou», se souvient Ryan. À ce moment précis, le jeune homme ignorait ce qui s’était passé pour son «oncle» Feroz Molabocus. Entre-temps, cet habitant de Poudre-d’Or, âgé de 43 ans, avait été transporté à l’hôpital Jeetoo dans une ambulance du SAMU. Il a été admis dans cet établissement hospitalier après avoir reçu les premiers soins. La police indique que son pronostic vital n’est pas engagé.
Lacération du foie
Le petit Keke, lui, était trop fragile pour résister à la violence de l'accident. Son décès a, hélas, été constaté à son arrivée aux urgences. Le rapport de l’autopsie indique que le garçonnet a succombé à une lacération du foie. Après la collision, Ryan a tout fait, tout tenté. Il a prié de toutes ses forces. Mais son petit Keke n’a pu lui être ramené. Un drame qui a plongé tous les proches de l'enfant dans un désarroi indescriptible, entre chagrin, incompréhension, révolte.
Le lendemain, jour des funérailles, à Cité-La-Cure, où habitent les familles maternelles et paternelles du petit garçon, l’atmosphère oscillait entre lourd silence et pleurs venant du fond de l’âme. Entouré de tous ceux qui l’aimaient, Keke est parti pour sa dernière virée dans l’endroit et sa dernière demeure dans un petit cercueil blanc, où avaient été placés les jouets qu'il affectionnait particulièrement, son «fizi dilo» et son camion préféré, ainsi que son petit uniforme d’école.

Un moment terrible pour tous, comme en témoigne Ryan, les yeux rougis par les larmes qui ont trop coulé depuis la veille et l’épuisement. «Mo pann gagn kouraz get bann fami met mo zanfan dan serkey. Li ti tro dir pou nou», se lamente le jeune homme. Le petit Kelian, qui était à la maternelle, vivait avec sa mère. «Li ti enn mari bon zanfan. Li ti kontan galoupe, zwe, riye. Li ti soley nou lakaz. Aster nou soley inn ale. Kouma nou pou viv san li ?» lâche Ryan, désemparé. Keke était le lien. La lumière. L’amour intact. Déjà impatient d’être à Noël, il avait déjà fait sa commande au Père Noël. Une motocyclette. Pour faire comme les grands. Il ne la recevra jamais. Mais dans le cœur de ceux qui restent, il continue de courir. Marianne Alfred, son arrière-grand-mère, dit de lui avec une immense tendresse et une tout aussi immense tristesse : «C’était un enfant vraiment extraordinaire. Il était toujours souriant». Et c’est vrai. Même dans les larmes, son sourire est encore là quelque part.
Et Luciana Alfred, la maman du garçonnet, malgré la séparation, partage le même souvenir dans le silence du deuil. Aujourd’hui, un père pleure son enfant. Une mère pleure son bébé. Une famille, terrassée par la tragédie, peine à respirer. Mais pour eux tous, Keke ne part pas. Il ne s’efface pas. Il devient lumière, il devient murmure, il devient souvenir qui serre le cœur mais le réchauffe aussi. Il reste dans chaque rire d’enfant, dans les petites choses simples qu’il aimait tant. Il avait 3 ans. Et il a laissé une trace immense ; un vide énorme dans le cœur des siens, surtout celui de son père qui était à ses côtés dans ses derniers moments sur terre.

Ryan, blessé dans l’accident, a également reçu des soins à l’hôpital le jour de l’accident. Il porte d’ailleurs un épais pansement au bas du dos et un autre à l’oreille droite. Il a également des maux de tête atroces après avoir été violemment projetés par terre. «Mo ti sipoze admet mwa ousi me monn signe pou sorti pou kapav pas lanwit ek mo garson ek asiste so lanterman landime dan legliz Ste-Croix», souligne Ryan. Le conducteur habite également la localité. «Dapre lord, li ti pe retourn lakaz. Mo res bet kouma sofer-la kapav dir li pann trouv nou. Li ti sorti larout Lecornue Ste-Croix kan linn tap ek nou. Ti ena enn bis ki ti pe rant lor lagar. Sofer loto-la pann rod atann. Linn pran larz linn double bis-la. Lerla mem linn tap ek nou», s’indigne Ryan.
Selon la police, le véhicule impliqué dans cet accident mortel est un Nissan Juke conduit par un homme de 33 ans, qui travaille comme Quality Controller. La police avance qu'une caméra Safe City de la localité a filmé toute la scène. Le conducteur, testé négatif à l’alcool mais positif aux drogues, a été arrêté et placé en détention au poste de police de Plaine-Verte. L’enquête policière se poursuit.
«Hit and run» fatal pour Muzammil Hossenbocus : le conducteur rattrapé après une chasse à l’homme
Un accident mortel s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi à Camp-Levieux, Rose-Hill. Muzammil Hossenbocus, qui circulait à moto, a été heurté par une voiture dont le conducteur ainsi que son passager ont ensuite pris la fuite, abandonnant le véhicule sur place. Grièvement blessé, l'habitant Roches-Brunes, âgé de 30 ans, a été transporté à l’hôpital Victoria où son décès a été constaté peu après son admission. Plus connu sous le nom de Mehmet, il était très populaire en raison de son engagement dans le social. Il venait également d'organiser un concours de récitation du Quran.
Une caméra a filmé l'accident vers 23h58. On y voit la moto de Muzammil Hossenbocus circulant le long de la rue Arianne, en provenance de Mont-Roches. Alors que le deux-roues s’apprêtait à tourner à droite, en direction de l’avenue Piranha, il a été percuté sur le flanc par une voiture de location. Selon les registres de la National Transport Authority (NTA), le véhicule impliqué dans ce délit de fuite mortel est enregistré au nom d’un agence de location de voiture située dans le Nord.
Les premiers éléments recueillis sur place par la police indiquent que le conducteur de la voiture ainsi que son passager revenaient d'une soirée festive. Une chopine de bière a été retrouvée dans une portière du véhicule. Après une véritable chasse à l'homme dans la journée de ce samedi, le conducteur en question a été arrêté. L’enquête de la police se poursuit afin d’établir les circonstances exactes de l’accident.
Un travailleur chinois perd la vie après une sortie de route
Un grave accident de la route s’est produit le 3 novembre aux alentours de 15 heures sur l’autoroute à Riche-Terre. Un 4x4 circulant en direction de Terre-Rouge a percuté un guardrail avant de heurter un poteau électrique métallique. Le véhicule était conduit par un ressortissant chinois de 58 ans, résidant dans un dortoir à Beau-Plan.
Le conducteur n’a pas été blessé. Toutefois, l’un des passagers, un autre ressortissant de Chine âgé de 51 ans, a été grièvement touché. Sa jambe droite a été amputée lors de l’accident. Le SAMU est intervenu rapidement et il a été transportée d’urgence à l’hôpital SSRN où il a été admis à l’unité de soins intensifs. Un test d’alcoolémie a été pratiqué sur le conducteur et s’est révélé négatif.
Le 5 novembre, malgré les soins prodigués, le blessé a succombé à ses blessures. Une accusation provisoire de blessures involontaires avait été logée contre le conducteur. Celle-ci a ensuite été changée en homicide involontaire par imprudence. Le suspect a été remis en liberté sous caution, sans objection policière, dans l’attente de la suite de l’enquête judiciaire.
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