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17 avril 2017 14:21
Passionnant et enrichissant mais pas trop satisfait. Voilà comment on peut résumer le débat national « Debatere Boule » organisé par les rédactions sportives de Lékip, 5-Plus Dimanche et de l'express sur l’état du football mauricien. Pendant environ deux heures, tous ceux présent dans les locaux de Footfive à Bagatelle ont laissé parler leur cœur sur notre sport-roi, un peu secoué depuis l’élimination de la sélection nationale par les Comores lors des préliminaires de la CAN 2017. Le but était de faire un état des lieux et trouver des solutions. Les internautes ont pu suivre le débat sur les pages des diverses publications de La Sentinelle. Des membres du public étaient présents.
C’est ainsi que les organisateurs ont convoqué les différents partenaires impliqués dans le football mauricien. Les intervenants tels Samir Sobha (président de la Mauritius Football Association), Joe Tshupula (sélectionneur national), Sébastien Sirot (Directeur Technique National), Sarjoo Gowreesunkur (ancien footballeur et aujourd’hui entraîneur de La Cure Sylvester SC), Patrice D’Avrincourt (ex -footballeur et aujourd’hui éducateur de football au Racing Club) et Ashley Mocudé (ancien footballeur connu comme le Mr But et aujourd’hui éducateur de l’école de football de Quatre-Bornes) de même que Désiré Periatambee (ancien footballeur qui a fait carrière en France) ont disséqué le mal dont souffre cette discipline.
Angel Mooro, une des responsables des supporters du club de l’ASPL 2000, estime que cet exercice l’a laissé sur sa faim. «D’abord c’est une très bonne initiative d’organiser un tel débat sur le football mauricien. Les responsables du football ont répondu aux questions certes, mais on ne sait pas cependant ce qu’ils veulent faire exactement pour le football. Ils annoncent des projets mais on ne sait pas si cela va démarrer. L’attente est grande mais les réponses sont vagues ».
Sébastien Sirot, un des intervenants lors de ce débat, dit avoir apprécié cet exercice. « Cela nous a permis de faire un état des lieux du football mauricien. On sait qu’il y a beaucoup de dysfonctionnement et on est là pour apporter des solutions. Il y a des choses qui ont été mises en place petit à petit et cela n’est qu’une bonne chose pour cette discipline », confie le DTN.
Kevin Chedumbrun était lui aussi dans le public car le football mauricien le passionne. Il a demandé aux responsables présents pourquoi le match Maurice vs Comores a été fixé à une heure et un jour peu convenables pour le grand public. « C’est une bonne chose de réunir les responsables du football mauricien avec d’autres interlocuteurs et le public. On a eu l’occasion de les écouter. Je regrette qu’on n’ait pas pu poser davantage de questions car il y a de nombreux sujets qui méritent d’être abordés pour faire avancer ce sport qui passionne les Mauriciens», souligne notre interlocuteur.
« Cela a permis à la MFA de présenter son plan pour la formation tout en apportant des éclaircissements car souvent on a des informations qui suscitent beaucoup de malentendus. Cet exercice a permis de dissiper des doutes et tout semble indiquer que nous allons dans la bonne direction. Je salue l’initiative des organisateurs d’avoir mis en place ce débat en invitant les divers partenaires du football mauricien à un échange. Tous ceux qui ont suivi ce débat savent maintenant ce que veulent faire les autorités », nous a indiqué Mahen Saulick, qui a été assistant-entraîneur de la sélection féminine pour jeunes. Un débat qui suscite des réactions et qui mérite un match retour voire avec des prolongations. Passions quand tu nous tiens !
*Retrouvez l’intégralité du débat sur la page Facebook de 5-Plus et Lékip
Ils ont dit…
Samir Sobha (président de la MFA) :« Je suis content qu’il existe des critiques car ça démontre qu’il y a un engouement pour le football. Je ne suis pas d’accord lorsqu’on dit que le football mauricien est mort sinon il n’y aurait pas eu des critiques sur les réseaux sociaux et des débats. »
Joe Tshupula (sélectionneur national): « De 2010 à 2015, la sélection nationale a disputé 12 matchs officiels, excluant les Jeux des îles de l’océan Indien avec un bilan de 12 défaites. Depuis ma prise de fonction, le Club M a disputé 12 matchs officiels avec un bilan de 3 victoires, 3 nuls et 6 défaites. »
Sébastien Sirot (Directeur Technique National) : « J’ai constaté qu’il y a un gros manquement chez les joueurs tant sur le plan technique, tactique et athlétique mais il y a une réelle progression. Autre manquement que j’ai noté c’est au niveau des infrastructures. C’est quelque chose qu’on doit revoir rapidement si on veut avoir des résultats. »
Sarjoo Gowreesunkur (entraîneur de La Cure Sylvester SC) : « Pourquoi ne pas monter un groupe de footballeurs de valeur entre 19 et 21 ans et les envoyer en Europe afin de monter une équipe compétitive pour les JIOI 2019. On aurait dû utiliser nos contacts avec les grands clubs qui sont venus chez nous pour trouver des stages pour les footballeurs mauriciens. Il faut ouvrir les portes pour nos jeunes afin de les faire progresser. »
Patrice d’Avrincourt (responsable de l’école de football du Racing Club) : « C’est très important de communiquer et de savoir communiquer au public pour donner le good vibe, afin que ce public mauricien amoureux de son pays et du football se déplace aux stades. Communiquer en masse à travers la télé, les radios, les journaux et les billboards. »
Ashley Mocudé (ex-star du Sunrise SC et Club M) : « Les enfants sont exigeants et veulent tous avoir des chaussures de football, alors qu’à mon époque on jouait pied nu car on n’avait pas les moyens. C’est difficile de demander à un enfant de jouer sans chaussures, que cela va le rendre meilleur que celui qui s’entraîne avec une paire de chaussure. »
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