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MTC : vers le retour des vents favorables

La People’s Turf a été sommée d’enlever toutes ses structures du Champ-de-Mars, le délai expirant aujourd’hui.

Tout semble aller dans la bonne direction pour le Mauritius Turf Club (MTC). Car l’accession de l’Alliance du Changement au pouvoir il y a deux semaines a été accueillie comme une véritable délivrance, non seulement pour le pays, mais aussi pour l’organisateur historique de courses à Maurice, lequel prépare activement son retour dans les coulisses après deux ans à l’arrêt.

D’abord, ce dernier n’a pas dû attendre longtemps avant de rentrer dans les good books de la Côte-d’Or International Racecourse and Entertainment Complex (COIREC), l’organisme étatique appelant à la rescousse l’expertise du MTC pour remettre à niveau les pistes en sable et en gazon du Champ-de-Mars après le départ non sans fracas de la People’s Turf Plc (PTP) avec l’enlèvement de son système d’arrosage automatique. Et à hier, des ouvriers contractés par la PTP s’affairaient toujours à démonter les structures de l’organisateur en marge avec l’ordre d’éviction de la COIREC.

 

Santosh Gujadhur, fraîchement promu au poste de président du MTC après le départ de Gavin Glover, nouvellement désigné Attorney General par le gouvernement, a, dans une déclaration à notre confrère l’express cette semaine, appelé à l’effort collectif pour remettre le club bicentenaire sur les rails. «Il nous faut formaliser nos accords autour de l’hippodrome, négocier notre rôle en tant qu’organisateur de courses avec le gouvernement et les instances réglementaires concernées, veiller à ce que les infrastructures soient remises au meilleur niveau dans les circonstances actuelles, encourager la renaissance de la propriété privée réelle de chevaux et atténuer les difficultés de l’industrie autant que nous le pouvons», a déclaré le petit-fils de sir Radhamohun Gujadhur, lui-même président du MTC il y a 50 ans.

 

Le chantier est énorme, mais les premiers signes sont en tout cas encourageants avec l’entretien de la piste qui est repassé sous le contrôle du MTC après un intérim pour le moins discutable de la PTP. Un lease agreement de cinq ans entre le gouvernement et le club de la rue Eugène Laurent a été approuvé lors de la première réunion du Cabinet ministériel, ce vendredi. On annonce également la mise sur pied d’un High Level Committee, présidé par Suresh Seebaluck, secrétaire au Cabinet, pour finaliser les modalités d’un contrat de bail, de même que de «conduct a review of the present legal framework governing horse racing, including the Gambling Regulatory Authority Act».

 

PTP en mode déménagement

 

En attendant, les choses s’activent dans les coulisses, avec les propriétaires de chevaux mauriciens qui seraient «sur la brèche», pour reprendre les propos de Gavin Glover, l’ancien président du MTC, pour procéder à l’acquisition de nouveaux coursiers pour le retour en selle du MTC dans l’organisation des courses, à travers sa nouvelle filiale, le MTC Jockey Club. À ce titre, le retour en piste de plusieurs écuries serait in the pipeline, à l’instar de l’écurie Gujadhur, mais aussi de Patrick Merven, de Rameshwar Gujadhur (NdlR, il se murmure que ce serait le petit-fils Abhishek qui serait à la barre), mais aussi de l’écurie Foo Kune, championne en 2014.

 

La tâche demeure cependant ardue car il faudra compter sur au moins un effectif de 250 chevaux pour mener à bien ce projet. Avec le coût du fret s’élevant à au moins Rs 700 000 par cheval, autant dire que les propriétaires mauriciens auront besoin d’un coup de pouce des autorités gouvernementales pour aider le MTC à réaliser un retour convaincant, car des courses compétitives ne feront que relever le niveau et ramener le public turfiste sur l’hippodrome après le triste spectacle proposé par la PTP l’an dernier, avec des courses pratiquement déjà courues sur le papier.

 

Quid de la PTP justement ? À ce stade, celle-ci est surtout occupée à vider les lieux au Champ-de-Mars, comme exigé par la COIREC, mais selon la principal intéressée, son avenir dans l’organisation des courses se trouverait du côté de l’hippodrome de Petit-Gamin, dans le nord-ouest de l’île. Reste que si Jean-Michel Lee Shim (JMLS), son principal actionnaire, a investi massivement dans la construction de son centre privé, celui-ci n’a toujours pas été homologué par les autorités compétentes. De plus, il serait bon de rappeler que le MTC avait surtout insisté sur le fait d’être l’unique organisateur du pays. Quelle sera donc la décision du gouvernement en ce qu’il s’agit de JMLS et ses quelque 250 chevaux ? Lui laissera-t-il la porte ouverte avec le risque que cela comporte face à la colère populaire des turfistes par rapport à tout ce qui touche au magnat du jeux ? Affaire à suivre.