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Affaire Mamy Ravatomanga

Une nouvelle semaine de rebondissements autour d'un réseau politico-financier tentaculaire

17 novembre 2025

L’enquête visant l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga (photo) continue de faire l’actualité. La Financial Crimes Commission (FCC) mène depuis plusieurs semaines une série d’investigations liées à des soupçons de blanchiment d’argent, de détournements et de flux financiers transnationaux remontant à près de 30 ans.

Plusieurs personnes se retrouvent désormais au centre du dossier, notamment Nasser Beekhy et l’ex-commissaire de la FCC, Junaid Fakim. Au-delà des procédures officielles, des témoignages commencent aussi à émerger, apportant un éclairage supplémentaire sur les relations, influences et mouvements d’argent entourant cette affaire. Parmi eux figure un message envoyé à 5-Plus dimanche par Swaleha Joomun qui fait plusieurs allégations contre Nasser Beekhy qui aurait, selon elle, connu une ascension soudaine après ses voyages répétés à Madagascar. Elle décrit également Mamy Ravatomanga comme un homme extrêmement puissant à Madagascar, allant jusqu’à évoquer l’existence d’une milice privée.

Ces révélations informelles s’ajoutent à une situation institutionnelle déjà tendue. Notamment avec Junaid Fakim qui a démissionné fin octobre avant d’être inculpé et brièvement détenu. Il fait face à des accusations d’abus de fonction et de divulgation d’informations confidentielles. Son nom apparaît dans un épisode controversé lié à une réunion secrète avec Mamy Ravatomanga.

Dans sa défense, Junaid Fakim dit avoir quitté immédiatement son poste pour éviter tout conflit d’intérêt. Certaines sources affirment toutefois qu’il aurait été approché par des membres du clan Ravatomanga, possiblement via Beekhy, ce que le principal concerné dément. Ce dernier ra retrouvé la liberté sous caution, le 14 novembre après son inculpation pour entente délictueuse.

Il affirme avoir, au contraire, tenté de signaler des cas de trafic d’influence et dit ne pas comprendre les charges portées contre lui. Par ailleurs, La FCC évoque, pour sa part, des risques d’ingérence, de manipulation de preuves et de fuite. L’affaire Ravatomanga est un dossier complexe, dont les ramifications continuent de se déployer sous l’œil attentif de l’opinion publique.

Pendant ce temps, le principal concerné a subi une angioplastie en début de semaine à l'hôpital de Candos. La FCC attend qu'il se rétablisse davantage pour continuer son interrogatoire et les procédures légales le concernant.

La FCC frappe fort contre Sham Mathura et Nandini Bawol-Bisnauthsing

La FCC a formellement inculpé Sham Mathura et Nandini Bawol-Bisnauthsing pour blanchiment d’argent, sur la base de 18 chefs d’accusation liés à des transactions présumées illicites effectuées entre 2016 et 2018. Selon un communiqué officiel, les deux directeurs de BSP School of Accountancy and Management Ltd et BSP Ltd auraient dissimulé l’origine de fonds circulant sur leurs comptes, en violation des lois sur la lutte contre le crime financier. Les montants concernés dépassent Rs 200 000. L’enquête se poursuit, ouvrant la voie à de nouvelles procédures judiciaires.

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