Vimen Sabapati balance plusieurs autres vidéos explosives contre le SP Jagai

Le torchon brûle davantage entre l’ancien entraîneur national de la Fédération mauricienne de muay-thaï et le surintendant de police (SP) Ashik Jagai. Vimen Sabapati vient de lancer une nouvelle fronde contre la défunte SST. Il a publié de nouvelles vidéos sur sa page Facebook durant la semaine écoulée pour démontrer – une fois de plus – qu’il a été victime de «drug planting» lors de son arrestation en mai 2023. L’habitant de La Caverne réclame une enquête sur les 10 kg de drogue découverts dans son sac de sport.

Trois des vidéos en question ont été filmées le jour de son arrestation, dans les locaux de l’ex-SST aux Casernes centrales. Sur l’une d’elles, on voit un policier prendre le téléphone portable de Vimen Sabapati et le mettre face au visage de celui-ci pour le débloquer. «Pitchacaren prend mo tlp pou déverrouiller li par face récognition !!! Li fine manipule mo téléphone», écrit Vimen Sabapati pour accompagner ces images. Sur une autre, on voit le même policier prendre un morceau de papier dans un sachet posé sur une table près de laquelle est assis le jeune homme et le déchirer. «Analyse video la bien. Pitchacaren tire en document apres li déchire li, ti bisin secure li non plus déchirer parceki li cone sa important pou moi», met-il en légende. Sur une autre vidéo encore, à un moment, on voit des policiers déplacer les sacs de celui qu’ils avaient arrêté plus tôt mais on ne voit pas où ils les emmènent. «Mo rant dans biro avec mo sak ki kontenir mo bann ekipman labox zot fer deviasion, lerla mem zot pran mo sak zot al hors de mo vue pou al plant ladrog», souligne Vimen Sabapati sur son post.

Les images d’une quatrième vidéo, également datée du 3 mai 2023, proviennent d’un footage d’une caméra de Safe City de la police qui se trouve à la rue La Poudrière, à Port-Louis. «Jagaiiii fine dir in gagner la drogue ek moi lor simeé en trailer sa nou get en coup kot to menti et complot pou amene twa nou guete ki sanla p kos vrai la!! Video 3/5/2023 la rue la poudrière,port louis zour p arret lor simé», écrit l’habitant. Vimen Sabapati précise que la police et les enquêteurs de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) sont déjà en possession des images de cette caméra de Safe City. «Aster mo met toi jagaiii et to ban (…) au defiiii vin challenge sa, mo p la guerre contre zot system mafia kot fine avy bcp innocent dans prison», assène le Vacoassien.

Le policier Seeven Pitchacaren dont Vimen Sabapati fait référence à deux reprises est un sergent. Il est actuellement affecté au Brown Sequard Police Post. Il avait fait parler de lui en mars dernier lorsqu’il avait consigné un Precautionary Measure Statement contre l’ex-Woman Police Constable Goomanee. Cette ancienne policière avait, pour sa part, consigné une déposition explosive en faveur de Vimen Sabapati. La jeune femme a mis en lumière le modus operandi de son ancienne équipe soupçonnée d’avoir à plusieurs reprises fait du planting, notamment dans les cas de Vimen Sabapati, de l’avocat Akil Bissessur ou encore de l’activiste Bruneau Laurette.

L’ancien entraîneur national a déjà eu une altercation avec le sergent Pitchacaren aux Casernes centrales. Le policier figure d’ailleurs dans une précédente vidéo explosive balancée dans le cadre des fameux Vimen Leaks. «Se limem ki ena enn t-shirt ble dan video mo arestasion. Li ti rod pran mo ADN pou met dan sa bann parsel ladrog ki swa-disan lekip SST ti gagn dan mo sak kan ti aret mwa dan Port-Louis», affirme Vimen Sabapati. L’IPCC a du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux et faire la lumière sur toute cette affaire.