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18 octobre 2016 14:35
C’était pop, c’était rock, c’était hautement musical. «Je suis content de vous retrouver !»C’est avec ces mots et après six ans que l’auteur de plusieurs tubes – Si seulement, Pomme C, Prendre racine, C’est dit, En apesanteur– a entamé son concert vendredi dernier. Entouré de ses trois musiciens, Calogero n’a pas manqué, dès les premières notes sur sa guitare, d’embarquer un public très réceptif dans sa bulle musicale. Reprenant ses titres les plus connus et ceux de son dernier album, Les feux d’artifice,tantôt avec sa basse tantôt sur son clavier et souvent en chœur avec l’assistance, le chanteur a fait danser le J&J Auditorium à Phoenix.
Échangeant quelques mots avec son public, par rapport au fait qu’il est gaucher, le chanteur a esquissé quelques pas de séga – à sa manière –, aidé d’une fan, Karen. «On pensait terminer la tournée à Londres et c’est finalement chez vous à Maurice qu’on la termine»,a lancé le chanteur sous des applaudissements. C’est les yeux pleins d’étoiles et la tête remplie de belles mélodies, notamment avec le beau titre Le portrait, que les fans du chanteur sont rentrés chez eux. Heureux d’avoir été embarqués dans une belle bulle musicale.
Entre lui et notre île, c’est toute une histoire. Car Maurice, il connaît bien. Même très bien. «Je suis venu souvent pour des vacances en famille. Il y a ici une atmosphère sereine. Les Mauriciens sont très doux. On a l’impression que les gens ici vivent bien ensemble et se respectent»,nous confie un Calogero souriant, lors de sa rencontre avec la presse jeudi dernier, dans le cadre enchanteur de l’hôtel Holiday Innà Plaine-Magnien.
Peu bavard sur certaines questions, le chanteur, qui a posé cette semaine ses valises et ses instruments chez nous pour un deuxième concert, est venu une nouvelle fois partager sa musique avec les Mauriciens : «Mon premier concert chez vous était complètement différent de celui que j’ai fait ces derniers mois et qui se clôture ici. Maurice est ma dernière date. La dernière fois, j’étais seul sur scène dans le cadre d’une tournée acoustique qui était un beau challenge.»
Pour le public mauricien, il n’a que des mots doux : «C’est un public très attentif, très respectueux et on sent l’envie de faire la fête.»Avec son passage sur la scène du J&J Auditorium à Phoenix vendredi dernier, il tourne une page sur ces derniers mois riches en souvenirs : «Ça a été une grande tournée, sur une centaine de dates, avec une belle scénographie.»
Le grand musicien qu’il est – «Depuis que j’ai 15 ans, je m’accompagne d’une basse. J’ai toujours eu ce besoin naturel de m’accompagner d’une basse», dit-il–évoque aussi son style musical : «Je n’ai jamais voulu m’enfermer dans une chapelle. Ça m’a toujours laissé une grande liberté d’aller dans plein d’univers différents.» Pour lui, «un chanteur doit rester un artiste de la rue» et«pouvoir se débrouiller avec une guitare»,par exemple en cas de panne d’électricité – il faisait référence à une panne d’électricité qui a eu lieu lors de son concert à La Réunion.
Si ses nombreuses années de scène sont remplies d’anecdotes et de vécus, l’artiste parle avec beaucoup d’émotion des souvenirs créés autour de la chanson Un jour au mauvais endroit. «Cette chanson raconte un drame qui s’est déroulé à Échirolles et durant lequel deux jeunes, Kevin et Soufiane, ont trouvé la mort. J’ai été chanter cette chanson à mon collège, là où j’ai été à l’école. Ça a été un moment très fort»,raconte-t-il.
Son actualité après Maurice ? «Je m’occupe de mon prochain album, lâche-t-il. Je l’enregistre en janvier à Abbey Road, à Londres, dans le studio des Beatles...» En attendant de revenir à Maurice pour partager ses nouveaux titres avec les Mauriciens et ajouter d’autres pages à son histoire avec Maurice.
Une super fan nommée Sandra
Pour rien au monde, elle n’aurait raté l’occasion d’être là. Elle, c’est Sandra Carriere, 39 ans, une grande fan de Calogero, qui depuis plusieurs années, le suit pour ses concerts. Il était hors de question pour elle de ne pas venir à Maurice pour ajouter d’autres souvenirs à ceux qu’elle a déjà créés avec le chanteur.
«J’ai toujours été attirée par le monde de la musique, j’achetais des disques par dizaines et aussi des DVD live. C’est comme ça que j’ai découvert Calo en 2005, il y a plus de 10 ans, à la sortie de son DVD Live 1.0. Je suis tombée en amour pour sa musique. J’ai ressenti une sensibilité différente chez lui et une musicalité hors norme, quelque chose de très fort, que je n’avais jamais ressenti avec aucun autre artiste. Je me rappelle très bien avoir pensé : ‘‘Il faut que je rencontre ce chanteur”»,nous confie Sandra Carrière.
Depuis, elle cultive une grande affection pour le chanteur : «Je ne sais pas trop, je pense que ça se passe dans les échanges et le partage. Avec le temps, un lien s’est tissé naturellement, je ne l’explique pas. Sûrement parce que je suis quelqu’un de fidèle et que j’ai à cœur d’être là pour lui tout simplement. Puisque je fais toujours tout avec le cœur. Et qu’il a dû le sentir. Toute cette aventure n’est pas calculée, mais très naturelle au contraire, comme une évidence. Je ne suis pas une groupie, je supporte simplement un artiste, un homme qui m’apporte beaucoup dans ma vie car les tournées, les concerts, les rencontres que nous avons l’occasion de partager, sont des moments de joie, tout simplement. J’ai d’ailleurs créé une page fan sur les réseaux sociaux, CaloFantastiques, sur laquelle je partage toute l’actualité de Calo, une autre manière de lui apporter mon soutien et de partager avec les autres fans mon univers»,souligne celle qui est l’heureuse maman de Pierre, «un merveilleux jeune homme de 15 ans qui travaille dans l’informatique».
Pour voir son chanteur préféré suc scène, Sandra n’a ainsi pas hésité à traverser les frontières : «Je suis allée partout je crois. L’année dernière, je suis allée à Londres, à Moscou. Toute la France, bien sûr, la Suisse, la Belgique et j’en passe. Et puis là, ce voyage magnifique à Maurice ! La passion n’a pas de frontière, comme le cœur. J’ai vécu tellement de moments magiques. C’est en ça que cette histoire est belle. Comme il faut n’en citer qu’un, je reviendrais alors sur un instant en 2011 où, lors d’une rencontre en loge après un concert, il a levé les yeux et m’a dit “Merci de me suivre autant, mais toujours avec beaucoup de discrétion...”. Ça reste encore très touchant d’en reparler.»
Si elle connaît toutes les chansons de Calogero, Sandra a toutefois un coup de cœur pour un des titres du chanteur : «La chanson s’appelleRare. C’est une magnifique chanson d’amour... Elle n’est pas connue, mais je ne sais pas pourquoi, cette chanson a un effet indescriptible sur moi, je l’entends, elle m’apaise et me communique une énergie incroyable.»Pour elle, son lien avec cette chanson, c’est un peu comme sa passion pour Calogero : «Ce sont des choses qui ne s’expliquent pas. C’est juste une jolie histoire.»
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