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Ny Fanja Rakotomalala : une vie de… Lion

Le temps d’un séjour chez nous, du 20 janvier au 2 février, le gouverneur du District 417, Lion CMJP Ny Fanja Rakotomalala, et son épouse, Lion Jacky Rakotomalala, ont participé à plusieurs activités : visite de courtoisie au président de la République, visite à l’hospice Mère  Augustine à Rose-Belle, mise en terre d’une plante endémique, entre autres. Ny Fanja Rakotomalala jette un regard sur le travail et la présence du club de service dans l’île. Rencontre…
 

Ma présence à Maurice : «Je suis à Maurice pour constater et reconnaître les très belles réalisations que les Lions et les Léos (les jeunes) font en termes de services pour la communauté et les plus défavorisés. Bien sûr, je suis en contact avec les Lions et les Léos de plusieurs façons. J’ai eu l’opportunité d’avoir des dialogues avec les Lions et les Léos depuis plusieurs années, et je suis de manière générale toutes les actions qui sont entreprises mais il n’y a pas mieux que d’être sur le terrain. Je suis donc venu à Maurice pour être sur le terrain afin de constater et reconnaître les bonnes actions que les Lions et les Léos font. J’ai eu l’occasion de visiter beaucoup de clubs Lions en dehors de Maurice et le temps de mon séjour à Maurice, je peux vous dire que j’ai été impressionné par ce que j’ai vu. J’ai vu beaucoup d’actions : de la continuité et de la pérennité, qui sont vraiment au cœur des grands défis de la société. Un des objectifs, c’est de continuer le dialogue, de discuter des opportunités qui devraient permettre aux Lions des clubs de Maurice de renforcer leurs engagements.»

 

Autour d’une mission : «Dans le ‘‘lionnisme’’, vous avez trois mots qui sont vraiment importants et qui font partie de notre raison d’être. Il y a le service et l’engagement. On n’est pas salariés, on n’a aucune rémunération,  on n’a aucune contrepartie. Nous avons nos limites, nos contraintes, nos obligations sociales, professionnelles et familiales. Nous sommes tous des volontaires et nous donnons de notre temps, notre compétence, nos talents… Et le troisième mot qui nous est cher, c’est le cœur, qui symbolise la générosité. Notre mission, c’est aussi de voir comment on peut faire parler le cœur davantage, comment s’engager davantage et comment réaliser des services qui apportent plus de retombées. Parmi les autres objectifs, il y a l’écoute de nos partenaires.»

 

Une visite, des actions : «En parlant de partenaires, je ne peux pas ne pas mentionner les autorités. J’ai eu l’occasion, durant ma visite à Maurice, de rencontrer le président de la République. Ça a été une rencontre très importante pour nous. On lui a demandé quelles sont ses recommandations et celles des autorités locales, pour que notre partenariat apporte encore plus de retombées et de manière plus pérenne. Il nous a dit qu’il faut revenir aux fondamentaux, à l’essentiel, au civisme. Les actions pour la communauté, pour les plus défavorisés, commencent par chaque individu. Il a donné l’exemple de l’environnement. L’hygiène commence avec chaque individu. Puis, il a parlé de l’unité familiale, de l’unité citoyenne et de l’unité du pays. Il nous a recommandé de revoir ces valeurs et il nous a aussi parlé de l’importance d’une bonne collaboration entre les organisations de service. Effectivement, les Lions ne peuvent pas prétendre pouvoir tout faire. Nous discutons avec le Rotary, la Jeune chambre économique, avec les associations de femmes et de quartiers. Quand j’ai vu tout ce qui se fait à Maurice par rapport aux valeurs des Lions, je me dis que je suis très optimiste par rapport à l’avenir ici. J’ai été visité une école, ici, où les élèves ont participé à un concours sur la paix, on a été aussi dans une école où les Lions ont fait un don pour que les élèves mangent à leur faim parce qu’il y a encore des localités où les élèves ne mangent pas à leur faim, entre autres activités et visites que j’ai faites durant ma visite à Maurice. On a, par exemple, aussi planté des arbres endémiques dans l’île.» 

 

Nos grandes causes : «On n’a pas des priorités sur 12 mois. Ce sont des priorités définies sur une continuité. L’organisation internationale existe depuis 102 ans. Parmi les grandes causes comme référence internationale qui nous tiennent à cœur, il y a la santé publique ; la lutte contre les pathologies comme le diabète, les soins oculaires, le cancer infantile et la santé de l’ouïe. On ne choisit pas les priorités, ça vient d’un constat sur le terrain auprès des gens qui ont besoin de support. Ça vient des intermédiaires, des partenaires comme les autorités, les ministères, le secteur privé et les organisations non-gouvernementales. Il y a une expansion inquiétante par rapport à ces quatre pathologies. Ça touche de plus en plus de monde, avec des complications terribles quand ce n’est pas dépisté à temps. Il y a des maladies, comme le cancer infantile, qui ne sont pas correctement prises en charge sur certains territoires. Puis, il y a l’éducation, de l’école à la formation professionnelle, et la jeunesse, surtout par rapport aux fléaux associés à l’alcoolisme, la délinquance et l’environnement.»

 

Lion un jour, Lion toujours : «On n’oblige personne à devenir Lion où à rejoindre l’organisation. Il faut que chaque personne découvre elle-même la raison d’être Lion. L’essence même du ‘‘lionnisme’’, c’est qu’on n’ira jamais loin si on n’est pas capables d’aider ceux qui sont autour de nous. Il y a le découragement et, des fois, on se sent incapables. On a nos succès mais on a aussi nos défauts et nos limites. On a nos talents mais on peut aussi être en désaccord. C’est ça la vie d’une organisation. Le ‘‘lionnisme’’ aide à la vie de famille. Comment vous pouvez être généreux vis-à-vis d’autres personnes si vous n’êtes pas généreux avec votre famille ? Comment vous pouvez aider d’autres si vous ne pouvez pas aider votre famille ? Ça façonne, ça aide au développement personnel, ça favorise l’entraide, la vie en communauté et ça forge aussi professionnellement.»

 

Mes souhaits pour les Lions de Maurice : «Mes conseils : l’écoute, identifier les vrais problèmes et trouver des solutions. Il n’y a jamais de problèmes sans solutions. Ce n’est pas une organisation où tout est imposé, non ! Tout est volontaire.»