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7 septembre 2018 02:05
Elle a plié bagages. Et dans ses valises, elle a emporté ses ustensiles de cuisine et ses recettes dont elle seule a le secret. Après trois années dans le décor de Floréal, c’est à Grand-Baie, précisément au Bistrot du Park, au cœur du Business Park, que Grand-mère l’Hangar écrit, depuis trois semaines, les nouveaux chapitres de sa belle histoire.
Flash-back. Nous sommes en novembre 2016. Joyce et Elian Lecordier nous accueillent dans leur restaurant à Floréal. Les lieux fleurent bon la cuisine d’antan. Chez eux, les plats sont comme des invitations à remonter le temps, à l’instar de ce bon kat kat maniok ou encore ce délicieux cari de fruit à pain dont les effluves mettent l’eau à la bouche.
Joyce, ex-comptable, n’a pas hésité à changer d’emploi pour se mettre aux fourneaux. En 2016, elle nous racontait son bonheur d’avoir réalisé son rêve, elle qui tient son goût pour la cuisine de sa grand-mère Willia de qui, encore, elle tient les fameuses recettes qui font saliver tous ceux qui passent sa porte. À l’époque, aidés par leurs fils Laurent-Pierre et Joël, Joyce et Elian nous confiaient leur joie de vivre cette belle aventure en famille. Après deux ans, les choses évoluent…
Exit Floréal, enter le paysage de Grand-Baie. L’atmosphère vintage de Grand-mère l’Hangar a laissé place à un grand jardin. Entre quelques rayons de soleil, une légère brise de temps en temps, les chants d’oiseaux et les plantes, le restaurant, désormais plus grand, affiche ses nouvelles couleurs… fleuries. Elian et Joyce sont fidèles au poste, toujours souriants. Les tables sont dressées et un doux parfum de cari émane de la cuisine. L’esprit de grand-mère est toujours là, avec sa cuisine créole ancienne et une manière de fonctionner qui est propre au restaurant. Chez les Lecordier, pas de carte. Chaque jour, le menu change et l’ambiance, familiale et conviviale, est toujours au rendez-vous. «On continue à proposer des plats cuisinés avec amour», confie Joyce Lecordier.
Ainsi, le cari brinzel aux fruits de mer, le riz à la bière et cari de cochon marron, l’ourit safrané au lait de coco, la pintade à la créole, les crevettes à l’ananas ou encore le gratin de jaque, sans oublier les desserts – confiture de carambole, de papaye, etc. – et les boissons – saveurs citronnelle, fruit de la passion et tamarin –, continuent à faire saliver et à attirer des foules.
«Depuis trois semaines, nous avons pu déjà fidéliser des personnes qui ont découvert nos plats et qui, depuis, reviennent. Certains de nos habitués de Floréal sont aussi venus découvrir notre nouvel environnement», souligne Joyce. Mais il n’y a pas que le lieu et le décor qui ont changé. Pour la nouvelle vie de Grand-mère l’Hangar dans le Nord, Elian et Joyce ont choisi de laisser la direction du restaurant à leurs enfants. «On reste dans les cuisines mais on délaisse la gestion», souligne Joyce.
Si Laurent-Pierre est actuellement en France pour ses projets musicaux – il rentre bientôt –, Joël n’a pas hésité une seconde à s’embarquer dans cette nouvelle aventure, allant jusqu’à démissionner de son poste de journaliste à Radio One. «Je suis ravi d’avoir fait partie de la famille Radio One ! Depuis 2012, c’est une histoire qui dure. L’angoisse d’une nouvelle expérience est quand même présente. Surtout la crainte de ne pas réussir à relever le défi», confie le jeune homme de 24 ans. «Mais je fais partie de ceux qui pensent que nous créons notre propre destinée. Alors si le resto doit marcher, c’est parce que je m’en serais donné les moyens... Si on se donne les moyens d’arriver à nos fins, il n’y a aucune raison de ne pas y arriver.»
Il fourmille de projets en ce qui concerne la direction qu’il espère donner à Grand-mère l’Hangar, qu’il rêve en un lieu de détente, d’amusement et où on mange bien. «J’ai envie de conserver l’esprit du restaurant de mes parents. Les clients sont habitués à un certain accueil, à une atmosphère familiale et enjouée... Un tout que mes parents ont construit et que je veux préserver. Je reprends peut-être les rênes du restaurant mais ils seront là pour m’épauler et me guider comme ils l’ont toujours fait. Il faut qu’ils reconnaissent ce qu’ils ont construit.» Mais il va ajouter une touche de divertissement.
Ainsi, les vendredis sont appelés à devenir festifs et musicaux : «Comme le resto est beaucoup plus grand que celui de Floréal et qu’il y a de l’espace pour aménager une piste de danse ou une scène, on organisera très rapidement des soirées à thèmes, des soirées karaoké ou encore des live sessions puisque, dans la famille, nous sommes des passionnés de musique.» L’établissement est ouvert du lundi au samedi, au déjeuner et au dîner, et exceptionnellement le dimanche pour les grosses réservations.
Si Joël a plein d’idées en tête, il travaille déjà sur une soirée spéciale année 80 pour le 26 mai, à l’occasion de la fête des Mères. Un premier événement qu’il promet haut en couleur, à l’image de Grand-mère l’Hangar.
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