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13 octobre 2014 07:07
Ils sont jeunes, diplômés et ont surtout des rêves pour Rodrigues, leur île natale. En ce 12e anniversaire de l’autonomie que l’île célèbre aujourd’hui, quatre Rodriguais expriment leurs rêves pour leur pays. Des rêves qu’ils ont jusqu’ici gardés secrets au plus profond de leur cœur.
Joëlle Perrine, diplômée en Chemical & Environmental Engineering et employée au sein d’une compagnie de traitement d’eau en tant que Chemical Technologist, rêve d’une île où le travail pour tous deviendra possible. «Le chômage fait rage à Rodrigues. C’est pour cela qu’après leurs études universitaires, bon nombre de jeunes préfèrent rester à Maurice. Il faut élargir les filières d’emplois à Rodrigues. Toutefois, je ne veux pas que l’île soit victime d’un développement sauvage, mais plutôt d’un développement responsable qui lui permettra en même temps de préserver sa beauté naturelle», explique la jeune femme.
Pascal Volbert, diplômé en Occupational Safety & Health Management et installé à son propre compte, estime, pour sa part, qu’il faut élargir l’accès portuaire et aéroportuaire ainsi que l’accès à Internet. «Le technological hub peut très bien être implémenté à Rodrigues. Mais il faut avant tout une connexion haut débit. Je souhaite également mettre mes compétences au service de Rodrigues et l’aider à établir un plan de gestion des catastrophes naturelles auxquelles l’île n’est pas à l’abri», souligne-t-il.
Travailler pour son pays, c’est aussi ce que souhaite Ashley Pierre, qui, lui, a fait tout son cursus scolaire à Maurice. En effet, il n’écarte pas la possibilité d’un éventuel retour au bercail. À condition, dit-il, de trouver un emploi sur place. «Je suis diplômé en informatique et ici je travaille dans le même domaine. Rodrigues est un pays où il fait bon vivre, mais il faut qu’il devienne plus autonome et que d’ici dix ans, il soit économiquement indépendant avec une structure 100 % rodriguaise à tous les niveaux», fait ressortir le jeune informaticien.
Quant à Angèle Larose, diplômée en Landscaping, qui a eu du mal à trouver un emploi dans ce domaine à Maurice, elle n’a pas eu d’autre choix que de se lancer dans le secteur de l’aviation. «J’ai dû changer d’orientation. Maintenant à Rodrigues, il sera encore plus dur de trouver un emploi dans le domaine de landscaping. Quoiqu’il en soit, je ne perds pas espoir car l’île est appelée à se développer, et tôt ou tard on aura besoin de mes services. Mais je souhaite néanmoins que l’île garde son authenticité», lance la jeune femme.
En ce jour spécial, une cérémonie protocolaire se tiendra dans l’île pour marquer l’occasion alors qu’à Maurice l’association Solidarité Rodrigues, sous la responsabilité du travailleur social Fon Seng Ho Tu Nam, invite tous les Rodriguais de Maurice à une messe à l’église Immaculée Conception, à Port-Louis, à 10 heures, pour prier ensemble pour le développement de Rodrigues.
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