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14 juillet 2025 16:10
Un vent de scandale souffle à nouveau sur la National Social Inclusion Foundation (NSIF). Dans une nouvelle lettre adressée au ministre de l’Intégration sociale, un whistleblower dénonce une série de pratiques jugées inacceptables au sein de cette institution publique, notamment des cas allégués de corruption, de mauvaise gestion, de harcèlement psychologique et d’abus de pouvoir. Le lanceur d’alerte souligne aussi que notre hebdomadaire a déjà fait état de plusieurs révélations les 15 et 22 juin 2025. Parmi les plus graves : un remboursement injustifié de Rs 200 000 qui aurait été ordonné par un haut cadre de l’organisme pour le salaire d’un employé ayant déjà quitté l’institution. D’autres fautes administratives auraient également été commises sans que des mesures disciplinaires ne soient prises, dit-il.
Des critiques sévères sont aussi formulées à l’égard d’un autre haut cadre décrit comme autoritaire et abusif. Ce dernier aurait organisé un événement informel avec collecte d’argent auprès du personnel, tout en admettant publiquement que les accusations dans la presse étaient véridiques. Il aurait également imposé des restrictions «absurdes», comme interdire les objets religieux ou personnels sur les bureaux. Et il aurait refusé d’afficher les portraits officiels du président et du Premier ministre.
Le document pointe également du doigt les dépenses excessives engagées pour les bureaux de la NSIF à Ébène. Un loyer estimé à plus de Rs 12 millions aurait été versé alors que les travaux de rénovation coûtant Rs 13 millions traîneraient depuis deux ans. Une série d’achats d’équipements d’une valeur de Rs 1,6 million et de contrats octroyés sans appels d’offres est également remise en question. La lettre évoque aussi des pratiques douteuses dans la gestion de certains programmes dotés d’un budget annuel combiné de Rs 100 millions, sans résultats probants. De nombreux cas de harcèlement, de comportements discriminatoires et d’absence de planification des ressources humaines sont, par ailleurs, rapportés.
Le whistleblower précise que des employés demandent une enquête indépendante, une révision complète de la structure de gestion, un audit des projets et, si nécessaire, le renvoi de l’affaire à la Financial Crimes Commission. Il appelle à une action rapide pour restaurer l’intégrité d’une institution censée incarner l’inclusion sociale. Sollicitée, la direction de la NSIF dément toutes ces allégations. «Nous sommes disposés à produire des documents pour le prouver», nous dit un haut cadre. Affaire à suivre.
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