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18 mai 2015 17:41
Plus d’un simple collège, un peu comme une famille, une école de la vie. Les qualificatifs ne manquent pas pour les anciens étudiants du collège St Mary’s lorsqu’ils évoquent leurs années d’étudiants. À l’heure où l’établissement de la rue Ambrose à Rose-Hill fête ses 60 ans d’existence – c’était mercredi dernier –, ils sont nombreux, les old boys, à avoir eu une pensée pour l’institution qui les a vu grandir et où ils ont emmagasiné beaucoup de souvenirs.
Ce n’est pas Gérard Yu Tim Lun qui dira le contraire. Actuel recteur du collège, il a un fort lien avec l’établissement qui, pour cet anniversaire spécial, a marqué l’événement à travers une messe d’action de grâce, le dévoilement d’une plaque commémorative pour un nouveau bâtiment dans l’enceinte du collège et le lancement d’un Parcours du Chrétien. Pour lui, cette étape vient ajouter une nouvelle page à sa belle histoire avec le collège : «J’y étais élève dans les années 70. Puis, j’ai été enseignant de français, chef de département de français et maintenant recteur. Évidemment, j’ai vu le collège traverser le temps et je suis aujourd’hui très fier de mon cheminement.»
Quand il parle de ces 60 ans, Gérard Yu Tim Lun ne peut occulter le passé, les moments forts, mais aussi le futur : «L’établissement a contribué à former bien des jeunes gens qui sont aujourd’hui au service du pays.» Pour lui, c’est l’éducation de qualité que dispense l’établissement qui lui assure aujourd’hui une bonne réputation : «Le collège prône une formation intégrale pour tous et permet à tous les élèves qui y viennent d’avoir une éducation complète que ce soit sur le plan académique, sportif, artistique, spirituel ou culturel.»
Lui, d’ailleurs, en a profité, tout comme Jean-Luc Emile, chef d’édition à Radio Plus et TéléPlus, et qui assure le poste de vice-président de la SMC Old Boys Association. Fier de son parcours, il doit beaucoup, dit-il, au collège : «Je me souviens encore de ce jour du mois de février 1996 où ma grand-mère m’accompagnait pour les inscriptions en Lower VI. Le St Mary’s était le seul collège qui m’attirait à l’époque parmi les stars colleges. Quand j’ai eu la réponse, c’était une explosion de joie. Je me voyais déjà porter fièrement l’étoile bleue sur ma chemise.»
«Des papas, des mamans»
À ce moment-là, le jeune homme qu’il était, savait déjà que sa vie allait changer : «J’ai vite compris que ce collège allait marquer ma vie. Il y a eu Carlo de Souza (recteur d’alors) qui savait trouver les mots pour me motiver, Angie Angoh, ma prof de dessin, qui m’apprenait à peindre au pastel en me racontant l’histoire de l’art, Clive Parisienne, et les profs d’éducation physique. Ils n’étaient pas que des profs, c’étaient un peu des papas et des mamans pour chacun de nous.»
C’est parce que le collège lui a permis de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui, qu’il n’hésite pas à se donner et à se mettre au service de son collège : «Là-bas, j’ai tout appris : la solidarité, le leadership et la rigueur au travail. Être Marian, c’est un mode de vie. C’est toujours ce sang bleu turquoise qui coule dans mes veines. Et on reconnaît tout de suite, dans son milieu professionnel, celui qui a fréquenté ce collège. C’est une éducation à la vie que j’ai reçu du St Mary’s et pour cela, je serai éternellement reconnaissant.»
Arvin Boolell, ex-ministre des Affaires étrangères et membre du PTr, garde aussi de très bons souvenirs de ces «belles années» qui l’ont beaucoup aidé à notamment acquérir des valeurs sûres : «Assister à la messe des 60 ans a été, pour moi, comme un retour dans le passé, down memory lane. J’ai eu droit à de belles années au St Mary’s. Je suis le seul Boolell à ne pas avoir fréquenté un collège Royal et je ne le regrette vraiment pas.»
Quand il fait le bilan de cette époque, il pense à «la rigueur de l’éducation», à la discipline qu’instaurait le frère Rémy, le recteur d’alors : «Cela m’a aidé, ainsi que tous ceux qui ont fréquenté l’établissement, à devenir un bon citoyen et à me plier aux exigences d’une île Maurice qui franchissait, à l’époque, de grandes étapes de son histoire. On était à l’aube de notre indépendance.»
Ce retour au collège, cette semaine, lui a aussi permis de se rappeler de ses parties de foot, car, souligne-t-il, il était un bon joueur. Mais aussi de toutes les belles amitiés qu’il a partagées : «Je me souviens d’Ashraf Dulull ou encore de Reza Issack : «Des profs comme Marie-Josée Baudot m’ont beaucoup marqué.» Ce sont là, dit-il, autant de souvenirs qui lui feront toujours dire qu’il est «fier d’être un Marian».
À tout juste 60 ans, l’établissement de la rue Ambrose à Rose-Hill continue à avancer vers le futur. Et qui dit avenir, dit aussi développement. Gérard Yu Tim Lun fait ainsi un appel aux anciens et à tous ceux qui veulent aider pour deux projets majeurs : «Refaire la peinture de l’ancien bâtiment et aménager une deuxième salle informatique.»
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