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62 ans après : les retrouvailles d’une bande d’amis

11 mai 2015

Jocelyn Deville, Jacques Rosalie et Allan Puresh ont organisé cette rencontre.

«Te souviens-tu de Claude Michel, le prof de biologie ? C’était un géant de la science», lance Jocelyn Deville à Allan Puresh. C’est autour d’un verre de l’amitié que les deux amis se sont retrouvés, jeudi dernier, au restaurant DV Delice, à Boundary, Rose-Hill. Et là, les souvenirs ont refait surface. Autour d’eux : 13 autres amis, tous de la promotion de 1953, des ex-étudiants du collège Royal de Curepipe qui ont décidé de se revoir, histoire de faire revivre des souvenirs.

 

Entre éclats de rire, émotion et nostalgie, les anecdotes resurgissent. «Nous étions certes jeunes, très jeunes même. Nous avions 12 ans à l’époque et nous débarquions au collège Royal de Curepipe. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. C’est une très bonne idée d’avoir organisé ces retrouvailles», confie Arthur Mariette, ou plutôt Toto pour les amis. Sa petite caméra à la main, il ne veut rien perdre de ce qui se passe. «C’est un événement», lâche celui qui a aujourd’hui 74 ans, comme ses autres camarades.

 

Derrière cette idée de retrouvailles, que tous saluent et applaudissent, il y a Allan Puresh. «On ne peut pas oublier ses années de collège. Tout d’un coup, j’ai eu envie de revoir mes amis pour qu’on se rappelle ces bons moments, mais aussi pour avoir de leurs nouvelles», nous explique celui qui, avec Jocelyn Deville et Jacques Rosalie, a vite fait d’organiser cette rencontre. Dans la promotion : des gens heureux, disent-ils. Des hommes qui ont eu la chance d’avoir une éducation de qualité et qui reconnaissent que les années passées sur les bancs du star college de Curepipe ont contribué à faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui.

 

Jacques Rosalie, qui n’a jamais oublié «les marches pour les lauréats», se souvient surtout d’une conversation avec ses parents alors qu’il était enfant : «À l’époque, je me souviens que j’étais fasciné par ce collège, par sa grande bâtisse, plus que la réputation qui la précède. À l’époque, j’avais dit à mes parents que c’était là que j’allais étudier.» Quelques années plus tard, raconte-t-il, c’est sur les bancs de la Form I A qu’il commence sa scolarité secondaire. Avec lui, bien d’autres ont fait, cette année-là, leur rentrée au collège.

 

Grande fête

 

Parmi, Prem Nababsing, Jayen Cuttaree et Ram Seegobin. Depuis, chacun a fait son chemin. «La plupart ont évolué dans le secteur de l’éducation, dans l’aviation civile ou encore dans l’industrie sucrière. Jacques Rosalie, par exemple, a aussi été secrétaire permanent», souligne Allan Puresh qui n’a pas eu trop de difficultés à retracer ses amis : «15 ne sont plus de ce monde, 17 ne sont pas à Maurice et les 16 autres ont répondu présents à cette grande fête de l’amitié.»

 

Les yeux rieurs, Jocelyn Deville est heureux de retrouver ces têtes qu’il a autrefois côtoyées plus jeunes. Après ses années au collège Royal, il a étudié trois ans au collège de l’Agriculture, puis a poursuivi ses études à l’Université du Pays de Galles où il s’est spécialisé dans la biochimie, avant de rentrer travailler au MSIRI. À travers ces retrouvailles, Jocelyn Deville a voulu rendre hommage à ses enseignants : «On a eu l’occasion de travailler avec des personnes passionnées : les frères Besson, Georgie Espitalier-Noël, Eugène Némorin, Robert d’Unienville et Camille Nairac, entre autres, qui ont su nous transmettre leur savoir.»

 

C’est dans la bonne humeur que les tapes amicales ont rythmé cette journée qui inaugure une série d’autres rencontres. «Je salue ce genre d’initiatives, car cela fait du bien de voir que quelqu’un qu’on a côtoyé a réussi dans la vie et qu’il se porte bien», nous déclare Bertrand Adam qui a travaillé pendant 42 ans pour le compte de la compagnie Blanche Birger, avant de rejoindre le groupe Ciel où il est resté pendant dix ans.

 

Un autre de ses amis, Gérard Ahnee, n’aurait pour rien au monde raté ce rendez-vous : «Ça fait du bien de revoir des gens qu’on a côtoyés et qu’on n’a pas vu depuis un certain temps.» Son avis est partagé par Mahmood Hussenboccus qui n’est pas près d’oublier ces joyeuses retrouvailles !

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