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Accidents fatals : deux nouvelles victimes, deux familles affligées

26 octobre 2020

Triste fin pour Hashim, 29 ans

 

Son père, le Dr Siddick Maudarbocus : «J’ai perdu mon bras droit»

 

Toujours souriant, serviable, optimiste, bref, un amoureux de la vie… Les mots ne manquent pas au Dr Siddick Maudarbocus pour décrire son fils Hashim. Celui-là même qu’il a perdu cette semaine dans un drame routier. «J’ai perdu mon bras droit», lâche-t-il, meurtri. Le mercredi 21 octobre, le jeune homme était parti dépanner un ami dont la voiture avait un problème mécanique. «Après avoir dépanné son ami, il l’a déposé à Port-Louis et revenait à la maison à Quatre-Bornes quand le pire s’est produit aux alentours de 3h30», raconte ce père de famille.

 

La voiture que conduisait le jeune homme de 29 ans, une Nissan grise appartenant à Les Mariannes Wellness Sanctuary, a pris feu après avoir fait une sortie de route et percuté un mur en pierre se trouvant sous le flyover de Montagne-Ory. Son corps a été conduit à la morgue de l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, pour une autopsie qui a conclu qu’il est décédé des suites de ses multiples blessures. «Nous n’avons aucune idée de ce qui a bien pu se produire. A-t-il pris sommeil ? Est-ce qu’il n’était pas habitué à la voiture qu’il conduisait, la sienne étant en réparation ? Nous avons tant de questions. Mais en tant que croyants, même si c’est triste ce qui lui est arrivé, nous acceptons ce que Dieu a décidé. Mais les souvenirs que nous avons d'Hashim resteront à jamais gravés dans nos cœurs», confie le Dr Siddick Maudarbocus, beaucoup d’émotions dans la voix.

 

Son fils s’en est allé alors qu’il avait tellement de projets à réaliser. «Hashim était un jeune homme qui avait le cœur sur la main. Dès que vous le connaissiez, il était impossible de ne pas l’apprécier. Il ne savait pas dire non et pensait toujours à aider son prochain. Il était diplômé en ingénierie en construction et me disait sans cesse qu’il voulait utiliser ses connaissances dans le domaine pour développer un projet de logement social pour ceux en dessous du seuil de pauvreté. Il m’aidait aussi dans les affaires familiales à Les Mariannes Wellness Sanctuary, en plus de vivre pleinement ses passions et de privilégier des moments de qualité avec la famille.»

 

Son fils, ajoute-t-il, avait aussi une passion dévorante pour l’automobile. «Il était un amoureux des sports mécaniques. Il a d’ailleurs participé à plusieurs rallyes automobiles à Maurice et voulait tenter sa chance dans des championnats à l’international. Hashim était aussi un amoureux de sport. Il enfourchait souvent son vélo et pédalait de Quatre-Bornes aux Mariannes, et ne manquait jamais son footing quotidien. Il aimait la vie, la nature et surtout sa famille, et il était toujours entouré d’amis.»

 

Malgré son chagrin, le Dr Siddick Maudarbocus gardera de son fils le souvenir d’un jeune homme aimant, qui croquait la vie à pleines dents.

 


 


Stephano Tuyau perd la vie à bord de sa moto

 

Son frère Yoni : «Il ne verra pas grandir son fils…»

 

Il a survécu à deux accidents mais le troisième lui a été fatal. Le drame s’est produit le lundi 19 octobre, alors que Stephano Tuyau, 26 ans, était en route pour le travail. «Des voisins à lui m’ont informé alors que j’étais à peine arrivé au travail. En route pour l’hôpital, j’espérais que ce soit sans gravité, comme les deux autres accidents de moto qu’il avait eus», confie son frère aîné Yoni. Mais sur place, c’est le choc. «J’ai senti le sol s’ouvrir sous mes pieds. J’ai pensé à son fils qui grandira sans papa. Stephano se faisait une joie de célébrer les 2 ans de son petit en décembre. Je suis aussi très triste qu’il ait à peine pu jouir de sa maison. Mon frère s’est beaucoup battu pour l’avoir et pour que sa femme et son fils puissent avoir un toit. Cette maison était une vraie grâce pour lui. Il disait que c’était un grand pas pour sa petite famille et lui.»

 

L’acquisition d’une moto était un autre de ses projets, qu’il a pu concrétiser. «Li ti anvi enn moto. Mais celle-ci a causé sa perte, alors qu’il était à peine à 1 km de sa maison», pleure Yoni.

 

Le matin du drame, Stephano se rendait au travail quand l’accident s’est produit. La police soupçonne que la victime entamait un virage près du terrain de foot de Sebastopol lorsqu’elle est entrée en collision avec un van conduit par un habitant de la localité, qui venait dans le sens opposé. Mandé sur les lieux, le personnel du SAMU n’a pu que constater le décès du jeune homme. Le conducteur du van impliqué dans cet accident a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. Et l’autopsie pratiqué sur la victime indique que son décès est dû à une lacération du foie et des reins.

 

Les proches de Stephano Tuyau, sont, eux, dans le flou total quant aux circonstances du drame. «Nous ne savons pas ce qui s’est exactement produit. Nous aurions aimé avoir la version du chauffeur car nous voulons dissiper toutes les zones d’ombre afin de pouvoir faire notre deuil», confie Yoni.

 

Stephano Tuyau laisse derrière lui un fils d’un an et demi, une femme et des proches affligés par son départ soudain.

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