Publicité
13 avril 2017 15:53
Parce qu’à chaque accident de la route, c’est un nom de plus qui s’ajoute à la liste morbide des victimes.
Parce que chaque nouveau décès est un mort de trop – de janvier au vendredi 7 avril, le nombre d’accidents fatals était de 38, alors que 144 personnes ont perdu la vie sur nos routes en 2016. Des chiffres effrayants et qui se passent de tout commentaire.
Parce qu’à chaque accident de la route, on s’étonne de la persistance et de l’aggravation des cas.
Parce qu’à chaque accident de la route, nous nous indignons face à des chauffards inconscients qui font fi des lois et des normes de sécurité pour continuer à semer la mort et la désolation.
Parce qu’à chaque accident de la route, on pointe du doigt les abus : non-respect du code de la route, excès de vitesse, utilisation du téléphone portable au volant, conduite en état d’ébriété… Sans oublier l’état des routes et des véhicules.
Parce qu’à chaque accident de la route, nous
réclamons des actions fermes et dissuasives envers ceux qui sont imprudents.
Parce qu’à chaque accident de la route, il y a des familles entières qui sont brisées. À jamais !
Parce qu’à chaque accident de la route, il y a aussi ceux qui restent. Des cœurs meurtris qui ont perdu un enfant, un frère, une sœur, une mère, un père, un époux, une épouse… Des personnes dévastées qui, chaque semaine, font le récit de leur douleur et de leur drame dans nos colonnes lorsque nous relayons ces tristes histoires.
Parce qu’à chaque accident de la route, cette hécatombe ne fait pas que des blessés graves. Elle laisse aussi, bien souvent, denombreux handicapés à vie, avec tout ce que cela représente : une vie chamboulée, une existence mise entre parenthèses, entre prise en charge lourde, rééducation, réinsertion…
Nous avons encore en mémoire le terrible accident de Sorèze, le 3 mai 2013, avec ses 10 morts et ses 45 blessés. Ou encore celui qui a bouleversé à jamais la vie d’Ashley Jahier Balancy qui, au lendemain de son accident le 5 avril 2009, alors qu’elle n’avait que 22 ans, réalise qu’elle ne remarchera plus.
Que faire ? Quoi faire ? Certes, on ne peut nier les efforts qui sont entrepris pour faire reculer les chiffres. Mais à la rédaction, où nous sommes tristement témoins du grand désespoir de tous ceux qui ont un proche ou une connaissance victime d’un accident de la route, nous nous posons régulièrement cette question.
Devant cette guerre sans nom, devant ce fléau des temps modernes, à l’heure où l’engagement citoyen est une nécessité et au moment où 5-Plus fête ses 27 ans, nous gardons espoir de voir les choses changer en mieux, pour le plus grand bien de tous. Pour toutes ces raisons (citées plus haut), nous voulons ainsi apporter notre pierre afin de juguler cette hémorragie. À travers cette rubrique mensuelle, nous souhaitons apporter, à notre manière, notre contribution pour une île Maurice que nous rêvons meilleure, avec moins d’accidents de la route.
Avec la campagne #Pourceuxquirestent (qui se déclinera sous forme de plusieurs activités), nous ne prétendons pas venir changer les choses mais nous voulons tout simplement apporter une réflexion en nous unissant à des professionnels comme Alain Jeannot, président de l’association Prévention routière Avant Tout, Barlen Munisami,auteur du Guide complet du conducteur 2017-18, et l’agence Magna Carta qui est derrière #Koltar – une page Facebook dédiée à la sécurité routière.L’objectif recherché reste celui de faire prendre conscience.
Parce qu’à chaque fois que nous sommes sur la route, nous devons être conscients qu’il ne s’agit pas que de nous. Mais aussi de nos proches, de ceux qui nous aiment et qui, en cas de malheur, seront ceux qui resteront et qui pleureront toute leur vie notre départ.
Publicité