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24 octobre 2022 13:14
Ses collègues l'ont arrêté à deux reprises en moins d’un mois… Le caporal Seewoonarain Ramo fait actuellement l’objet de cinq accusations provisoires : human trafficking, unlawful possession of ammunition, possession of article to use in connection of smoking heroin, aiding & abetting to commit human trafficking et criminal intimidation. À ce jour, cet habitant de Camp-Caval, à Curepipe, a dû fournir cinq cautions totalisant Rs 65 000. Toutefois, il nie les accusations portées contre lui. Sa première arrestation a eu lieu le 12 septembre. Il est resté en détention pendant un total de 33 jours.
«Tou sa bann case-la fos», affirme-t-il. D’ailleurs, ce policier, qui compte 32 ans de carrière, dit avoir déjà déposé une plainte contre ses collègues à l’Independent Police Complaints Commission pour traitement inhumain et harcèlement, et consigné une déposition au poste de police de Curepipe contre un inspecteur pour «false and malicious denunciation in writing». Ce dernier avait consigné une déposition contre lui quelques jours plus tôt pour «criminal intimidation». Seewoonarain Ramo avait alors été arrêté et placé en détention pendant six jours. Il a dû fournir une caution de Rs 9 000 pour retrouver la liberté. «Mo repitasyon inn gate, mo anvi lav mo loner», lâche le caporal.
Autre accusation : Seewoonarain Ramo est soupçonné d’être impliqué dans l’affaire où une gérante d'un salon de massage est accusée de human trafficking. Ce qu’il nie. Documents médicaux à l’appui, il explique avoir fait un AVC le 10 mars et qu'il éprouverait des difficultés à marcher depuis. «Mo lipie gos afekte. Mo konn zerant salon masaz-la depi lontan. Nou ti zwenn dan Nature Park. Nou kamarad depi plis ki sink an. Nou finn simpatize impe plis depi mo divors. Linn propoz mwa pou mas mo lipie kan linn aprann seki finn ariv mwa. Mo ti deza lor light job dan travay. Mo ti pe al get li dan so salon zis dan tanto. Zame mo pann trouv nanye lous laba sa ler mo ti pe ale-la. Enn inspekter ti dir mwa fer fam-la konfess case-la pou li kapav tir mwa dan sa case trafik imin-la», allègue-t-il.
Le caporal Ramo a également été arrêté le 16 septembre, alors qu’il était en poste à l’hôpital ENT. Lors d’une fouille à son domicile, la police avait recueilli six balles de 12 millimètres et 31 balles de 0.22 millimètres dans un sac, ainsi qu’«enn tib bong». «Monn dir zot pa pou mwa sa», soutient notre interlocuteur. «Mo ti ramas sa dan sime me zot pann krwar mwa.» Seewoonarain Ramo raconte qu’il aurait «ramas sa bann bal-la» deux jours plus tôt, lors d’une randonnée à VTT à «sime Barik», à Mare-aux-Vacoas. «Mo ti sipoze al kit sa ar lekip FIU. Ti ena ousi enn tib bong ki mo ti ramase dan zardin pre ar mo lakaz me mo lipie inn fermal sa zedi-la. La polis inn aret mwa so landimin», affirme-t-il, tout en soulignant qu’il détiendrait un permis de firearm depuis plusieurs années.
Le caporal Ramo aurait pour habitude d’aller chasser dans un terrain de chasse appartement aux frères Etwaroo. Ces derniers sont également en liberté conditionnelle pour «possession of firearm» et «cultivating cannabis». «Zot tomb enn fami de lwin ek mwa. Mo abitie al lasas dan zot terin mem. Laba ousi zame monn remark kitsoz lous», précise le policier qui ne jouit pas d’une bonne réputation dans son quartier à cause de son franc-parler.
Dans l’affaire de «criminal intimidation», un inspecteur affecté à la District Supporting Unit allègue que le policier aurait proféré de graves menaces à son encontre. «Sa pa pou fini koumsa mem. To pa pou sape», lui aurait dit le caporal Ramo le 6 octobre, alors qu’il était sur le point d’entrer dans les locaux de cette unité par la porte arrière. Sauf que le principal concerné martèle que l’inspecteur en question aurait menti à son égard car il aurait refusé de «koul» la gérante du salon de massage accusée de trafic humain. Les enquêtes sont toujours en cours.
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