Publicité
10 novembre 2014 03:33
«Les accusations faites à l’encontre de la CMT sont fausses et mal intentionnées. Il est évident que les allégations faites dans cet article avaient pour but de nuire à certains politiciens britanniques qui ont porté le T-shirt avec l’inscription This is what a feminist looks like.» C’est ce que soutient la Compagnie mauricienne de textile (CMT) dans un communiqué daté du 3 novembre. Cela fait suite à une accusation d’exploitation ouvrière rapportée sur le site du Daily Mail le dimanche 2 novembre.
La Fawcett Society, en Angleterre, a commandé des T-shirts dans le but de soutenir une campagne féministe. Et c’est le géant du textile mauricien, en l’occurrence la CMT, qui a été sollicité pour la fabrication de ces T-shirts portant l’inscription This is what a feminist looks like. Le hic, c’est que, dans l’article du Daily Mail, une image très peu flatteuse de la CMT a été dépeinte par un journaliste de ce groupe de presse britannique qui avait obtenu la permission de visiter les locaux de l’usine quelques jours avant la publication de son article. «Les ouvrières sont payées 62 pence par heure et gagnent bien moins que le salaire moyen à l’île Maurice. C’est une forme d’exploitation. Et elles sont 16 à dormir dans une chambre», avait rapporté le Daily Mail.
Mais la CMT, elle, soutient que ses ouvrières ne sont pas exploitées et que le journaliste a omis certains détails importants dans son article. «On est une compagnie qui opère dans la transparence. 62 pence, cela peut paraître dérisoire pour le journaliste britannique, mais c’est bien au-dessus du salaire minimum dans l’industrie à Maurice. Le salaire minimum prescrit par l’état est de Rs 4 264.25. Or, à la CMT, un ouvrier peut gagner un salaire de Rs 15 000 par mois», précise la direction.
Elle avance, par ailleurs, que les travailleurs étrangers ont droit à des repas gratuits et que leurs soins médicaux sont pris en charge par l’usine : «La CMT emploie actuellement 3 223 Bangladais et 29 % d’entre eux ont renouvelé leur contrat d’embauche. Et les dortoirs sont conformes aux normes requises par la loi.»
De son côté, The Fawcett Society s’est également prononcée sur ce sujet en avançant que «les preuves fournies par la CMT démontrent que le mode de production de la société est conforme aux normes éthiques et que les ouvrières obtiennent un salaire plus élevé comparé à ce que l’État suggère».
Publicité