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Accusés de diffusion de «fake news» : Ivann Bibi et Akil Bissessur s’expliquent

14 mars 2021

Une bande sonore a été partagée à plusieurs reprises en ligne, dans laquelle il est mentionné que le Premier ministre prévoit d’instaurer un full lockdown dans le pays. Entraînant un vent de panique au sein de la population. Une enquête a été ouverte et a conduit à l’arrestation du président du Nouveau Front Politique, Ivann Bibi, et de l’avocat Akil Bissessur.

 

Ayant partagée cette bande sonore sur sa page Facebook, l’activiste Ivann Bibi a été arrêté par les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) dans l’après-midi du vendredi 12 mars. Soumis à un interrogatoire serré, il a expliqué avoir reçu la bande sonore sur un groupe WhatsApp et ne pas en être l’auteur. Il a déclaré l’avoir partagée pour informer la population mais qu’il aurait par la suite modifié sa publication en apprenant qu’il s’agissait d’une fake news. Il nie fermement qu’il s’agissait d’un complot pour déstabiliser le pays. Il a retenu les services de son père, Me Jean Claude Bibi.

 

L’enquête a vite permis à la police d’identifier l’auteur de la bande sonore. Il s’agit d'Akil Bissessur. Activement recherché dans la soirée du vendredi 12 mars, il s’est volontairement présenté à la Cyber Crime Unit du CCID le lendemain, accompagné de ses hommes de loi, Mes Ashley Hurhangee, Samad Goolamally et Yousouf Mohamed. Durant son interrogatoire, il a expliqué qu’il s’agissait d’une conversation privée avec ses amis mais que l’activiste, qu’il dit ne pas connaître, l’aurait partagée sans qu’il ne soit au courant.

 

Ivann Bibi et Akil Bissessur ont tous les deux comparu en cour le samedi 13 mars pour Breach of ICTA, avant d’être libérés sous caution. L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office met en garde le public. Il rappelle : «Il faut à tout prix éviter de publier des informations fausses ou diffamatoires pouvant troubler la paix publique car il s’agit d’une infraction à la section 46 de l’Information and Communication Technologies Act.» Ceux trouvés coupables risquent une peine maximale de 10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à Rs 1 million.
 

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