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17 septembre 2016 03:09
Cette semaine encore, deux jeunes à moto sont morts dans un accident. Votre réaction…
Je suis attristé par ces décès soudains. Le coût émotionnel est incommensurable et les coûts économiques sont tout aussi réels. La moto reste le moyen de transport le plus à risques. On a 25 fois plus de chance d’avoir un accident en voyageant à moto que dans un quatre-roues. Notre parc de véhicules étant composée de plus de 200 000 deux-roues motorisés, il faut s’attendre à de tels constats tristes. Mais rien n’est perdu si on met encore plus d’efforts pour endiguer la situation.
Vous avez organisé un atelier de travail avec des piétons et des motocyclistes. Pourquoi les avoir ciblés ?
Ces deux catégories sont les plus représentées dans le nombre de victimes et elles sont les plus vulnérables. À Maurice, 73 % des victimes de la route sont des utilisateurs de deux-roues motorisés et des piétons.
Pourquoi le thème L’importance de la visibilité dans la prévention des accidents ?
Parce que la nuit, si vous n’êtes pas repéré sur la route, vous êtes en danger. À Maurice, étant donné que les deux catégories les plus vulnérables ne se rendent pas compte de cette réalité, il faut la leur expliquer. S’ils mettent un vêtement sombre, ils ne sont repérables qu’à 25 mètres par les feux d’un véhicule. S’ils portent un vêtement clair, c’est à 40 mètres qu’ils sont vus et un accessoire réfléchissant donne une visibilité de 140 mètres. C’est un moyen facile de se protéger, mais il faut être au courant et il faut l’appliquer.
Quel bilan faites-vous de cet atelier ?
Bilan très positif. Plus de 100 gilets sponsorisés par Quantum Insurance ont été distribués aussi bien que des brassards fluo pour les piétons. La session interactive a été édifiante et les suggestions d’inquiétudes des habitants d’Arsenal aux autorités concernées ont été entendues. La police a réagi promptement et a assuré qu’elle prendra des mesures et je la remercie.
Que pensez-vous des différentes campagnes autour des accidents de la route ?
Certaines campagnes sont dépassées. Il faut innover. Le monde change à la vitesse grand V, il faut se mettre au diapason.
Pourquoi y a-t-il encore des morts malgré ces campagnes ?
Ce n’est pas seulement le comportement qui cause des accidents. Il y a aussi les infrastructures et les véhicules. Et puis, les campagnes ne touchent pas tout le monde.
Marié, père de trois enfants, Alain Jeannot est personnel navigant. Il a étudié au collège du Saint-Esprit, à Quatre-Bornes, avant d’obtenir un Diploma in Airline Studiesà l’Air Transport Development Institute et un Certificate in Teaching and Learningà l’Australian Catholic University. Ses passions sont la lecture, les voyages et les questions sociales.
Quelle actualité locale a retenu votre attention ces derniers temps ?
Je suis l’actualité locale avec assiduité. Mon attention est retenue en ce moment par le sit-in des jeunes concernant les conditions pour l’obtention desfees d’examens.
Et sur le plan international ?
L’actualité internationale qui m’interpelle est l’attaque terroriste avortée près de Notre Dame à Paris. Je prie pour que chacun puisse œuvrer pour plus de compréhension et de sagesse. Rien n’est gratuit dans ce bas monde. Si nous voulons vivre en paix, il faut remplir certaines conditions.
Que lisez-vous actuellement et pourquoi ?
En ce moment, je lis le livre de Monique Dinan, Sur les pas du bienheureux Père Laval, qui traite aussi de la mission des spiritains à Maurice. Je suis passionné par l’histoire de mon pays et je suis d’avis que le Père Laval est un des personnages les plus importants de Maurice. C’est grâce à lui que Maurice a échappé à la faillite et la révolte après que les apprentis ont été libérés. Il faut le traiter comme un personnage historique, quoiqu’il était un religieux au même titre qu’on étudie la contribution incommensurable de Martin Luther King dans le progrès des droits civiques en Amérique.
Ils étaient plus de 100 piétons et motocyclistes à avoir participé, le 3 septembre, à l’atelier de travail animé par l’association PRAT, à leur intention, au Village Hall d’Arsenal. «Depi zanvie 2015 ziska la fin zin 2016, 211 dimounn inn perdi la vi lor la rout. Parmi sa bann viktim la, ti ena 67 pieton ek 87 motosiklis. Saki fer 73 % bann viktim aksidan pou sa peryod la. Sa sitiasion la bien bien serie, si nou pa pran nou responsabilite, nou kapav zwin tase», a déclaré Alain Jeannot.
Rajen Prayag, Jacquelin Begue et Rajesh Khoosul, des habitants d’Arsenal, ont exprimé leurs inquiétudes concernant le non-respect des traffic lights à la croisée d’Arsenal, entre autres problèmes sur lesquels ils ont attiré l’attention.
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