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Allégations d’attouchements sexuels dans une institution spécialisée : des vidéos pornographiques visionnées sur les tablettes avant l’arrivée de l’orthophoniste

4 juillet 2022

Interrogés le mardi 28 juin, la direction et les membres du personnel de l’établissement ont déclaré qu’une trentaine de tablettes n’étaient plus utilisées depuis 2021. Or, leur historique comporterait des liens vers des sites pornographiques. Le suspect Ibrahim Sorefan n’étant en poste que depuis le mois de mai, les enquêteurs cherchent à savoir comment ces vidéos ont atterri sur les appareils et qui les a visionnées. Des interrogatoires devraient avoir lieu dans ce sens.

 

En ce qui concerne Ibrahim Sorefan, il a à nouveau comparu devant le tribunal de Rose-Hill le mercredi 29 juin. De nouvelles accusations provisoires d’abus sexuels ont été logées contre lui, ramenant ainsi les charges qui pèsent sur lui à 11. La police a, une nouvelle fois, objecté à sa remise en liberté et l’a reconduit en cellule policière. La veille, il a aussi été examiné par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, pour les besoins de l’enquête.

 

Rappelons que lors de son interrogatoire en présence de son homme de loi, Me Neelkanth Dulloo, le samedi 25 juin, Ibrahim Sorefan a réfuté les allégations portées contre lui et a évoqué «un coup monté». Son ordinateur portable ainsi qu’une clé USB, récupérés à son domicile suite à son arrestation, ont été remis à l’IT Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID). Il en est de même pour les autres appareils qu’il aurait utilisés dans le cadre de son travail au sein de cette école. Les enquêteurs s’intéresse aussi aux circonstances dans lesquelles l’orthophoniste a décroché cet emploi alors qu’il n’était pas enregistré auprès de la Special Education Needs Authority (SENA), comme le veut le protocole.

 

Cette affaire a éclaté lorsque des élèves de cette institution spécialisée se seraient confiés à un membre du personnel, alléguant avoir été victimes d’attouchements sexuels de la part du jeune homme de 24 ans. Alertés, leurs parents les ont accompagnés au poste de police de Barkly pour consigner une déposition. Au total, une quinzaine d’élèves de 5 à 14 ans, dont trois filles, ont porté plainte. Bon nombre d’entre eux ont déjà participé à une reconstitution des faits et ont été examinés par un médecin. Les jeunes plaignants devraient être confrontés à l’auteur présumé de ces actes sexuels la semaine prochaine, lors d’un exercice d’identification.
 

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