Publicité

Ankoush Corret, 10 ans, fauché par un 4x4 - Giannie, sa mère : «J’ai pleuré de joie lorsqu’il est sorti du coma»

1 novembre 2022

«Se enn soulazman ki li pe retabli, ki li pe refer tigit tigit», confie la mère de famille.

En traversant la route de Lady Barkly, dans leur localité à Souillac, il a été percuté violemment par une fourgonnette circulant de St Aubin, en direction de Surinam. D’après nos renseignements, il traversait la route derrière un camion au moment des faits et n’aurait donc pas vu le véhicule qui venait. «Mo dakor li an tor, li pann trouv enn lot transpor pe vini ; me zame kone kan enn maler pou arive», lâche Giannie, submergée par les émotions.

 

Le drame s’est produit en une fraction de seconde. «J’étais en face de ma maison lorsque j’ai entendu un bruit sourd», raconte la voisine du petit, qui ne cesse de repasser en boucle ces terribles images dans sa tête. «Au départ, je pensais qu’un animal avait été percuté mais j’ai vite compris qu’il s’agissait d’un petit garçon. Je n’ai pas eu le courage de m’approcher davantage.» Son premier réflexe a été d’alerter son amie et voisine Giannie qui se trouvait à l’intérieur. Paniquée, celle-ci s’est aussitôt mise à la recherche de son fils et s’est alors rendu compte que c’est ce dernier qui avait été fauché par le véhicule. «Kan monn trouv li lor sime, monn perdi konesans», lâche-t-elle.

 

Grièvement blessé, le petit Ankoush a été conduit à l’hôpital de Souillac par le Samu. Sur place, Giannie a appris des médecins que l’état de santé de son fils inspirait de vives inquiétudes et s’est à nouveau évanouie. Après avoir obtenu les premiers soins, Ankoush, lui, a été conduit à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, pour des soins supplémentaires, avant d’être transféré aux soins intensifs de l’hôpital Victoria, à Candos. Ayant subi de graves blessures aux poumons, aux côtes et à la cheville, il a été placé sous respiration artificielle. Même s’il était inconscient, sa mère Giannie n’a pas hésité à faire le déplacement de son domicile à Morcellement VRS, Souillac, deux fois par jour. «Je n’ai qu’un fils et je suis très attachée à lui. Kot mo ale, mo amenn li ansam avek mwa. Mo pena personn apar mo zanfan.»

 

Pendant plusieurs jours, impossible pour Giannie de fermer les yeux. Elle ne cessait de se demander si sa petite boule d’énergie finirait par ouvrir les yeux. Ce n’est que le jeudi 27 octobre qu’elle a fini par voir la lumière au bout du tunnel. Ce jour-là, comme tous les jours depuis son hospitalisation, Giannie était au chevet d’Ankoush lorsqu’il a finalement regagné connaissance. «Il a ouvert les yeux, m’a regardée et a remué la tête. J’ai pleuré de joie lorsqu’il est sorti du coma. C’est déjà un grand pas. Monn santi mwa soulaze. Je lui ai tenu la main et il l’a serrée très fort», raconte-t-elle, le coeur léger.

 

Pour l’heure, le garçonnet n’est pas encore en mesure de parler, étant toujours très affaibli sous l’effet des médicaments. «Mo zis kapav priye Bondie pou ki li retrouv so lasante pli vit posib. J’ai constaté qu’il avait gardé certaines séquelles de son accident. So poumon finn vinn red. Néanmoins, je reste convaincue qu’il continuera de se battre pour aller mieux.»

 

Désormais, Giannie n’a qu’une hâte ; que son fils puisse enfin quitter l’hôpital et rentrer à la maison, avec elle. «Mo anvi trouv li marse kouma avan, ki li al so lekol. En temps normal, c’est un petit garçon qui ne tient pas en place. Li kontan lamizik, li kontan danse. Li toultan an mouvman. Se enn soulazman ki li pe retabli, ki li pe refer tigit tigit.»
 

Publicité