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Après la libération sous caution de Nawsheen Beeharry - Adil Ramdoo, le père du petit Ayaan : «Monn fini pardonn mo madam»

10 octobre 2022

Adil Ramdoo dit avoir payé la caution de son épouse, soutenant qu’elle est «innocente».

Le cœur a ses raisons que la raison ignore… Adil Ramdoo, le père du petit Ayaan, 2 ans, battu à mort par le concubin de sa mère, Nawsheen Beeharry, se serait remis en couple avec cette dernière. Bien que la jeune femme soit toujours poursuivie pour «exposing child to harm». En effet, la mère du petit Ayaan doit retourner en cour ce lundi 10 octobre pour connaître la date à laquelle son procès sera pris sur le fond, souligne son avocat Sameer Hossenbocus qui a fait libérer sa cliente le lundi 3 octobre.

 

L’homme de loi avait, au préalable, présenté une motion en sa faveur pour sa remise en liberté sous caution. La jeune femme, dit-il, est poursuivie sous l’ancien Child Protection Act qui stipule, entre autres, qu’une personne qui est accusée d’«exposing child to harm» risque une peine maximale ne dépassant pas deux ans de prison si elle est jugée coupable. Nawsheen Beeharry a retrouvé la liberté après avoir passé 22 mois on remand. C’est la raison pour laquelle son avocat a invité le Directeur des poursuites publiques (DPP) à lui accorder une caution. Une décision devra également être prise afin de savoir si Nawsheen Beeharry, qui est défendue pro bono, sera poursuivie sous l’ancienne loi ou sous le nouveau Children’s Act qui est beaucoup plus sévère.

 

Adil Ramdoo estime, lui, que son épouse – ils ont contracté un nikkah, soit le mariage religieux musulman – est innocente. Il dit d’ailleurs avoir fourni l’argent qui a servi de caution pour faire libérer Nawsheen Beeharry. «Linn fini donn mwa so version. Monn fini pardonn mo madam. Li inosan. Bizin aret fatig so latet aster. Mo les la zistis fer so travay. Ena sa doktores-la ek sa misie polisie-la ki ankor ena case la kour», rappelle-t-il.

 

Nombreux sont ceux qui ont été touchés par l’histoire de son fils Ayaan. Ce dernier a rendu l’âme après avoir été battu à mort par le concubin de sa mère, Ashar Sobratee, qui aurait ensuite voulu maquiller cette agression mortelle en mort naturelle, avec la complicité alléguée de cette dernière. Ashar Sobratee a été condamné à 39 ans de prison aux Assises en juin. Il a été jugé coupable à l’unanimité du jury.

 

La police avait procédé à deux autres arrestations dans cette affaire, soit celles d’un policier et d’une doctoresse. Cette dernière, Nesha Soobhug, est accusée d’avoir émis un faux certificat de décès après la mort du garçonnet dans des circonstances atroces dans la soirée du 12 novembre 2020. Le caporal Emmamboccus est, lui, accusé de complot. Il était en poste au Casualty Room de l’hôpital de Rose-Belle, le soir fatidique.

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