Publicité
24 avril 2017 04:43
C’est une mère heureuse et malheureuse en même temps. Heureuse de retrouver son fils (même pendant un bref instant), qui était en cavale en Afrique depuis plus d’un mois et faisait l’objet d’un mandat international. Et malheureuse qu’il soit derrière les barreaux, accusé de l’importation d’une grosse cargaison de drogue. C’est l’état d’esprit dans lequel se trouve Savitri, la mère de Navind Kistnah depuis que ce dernier a été ramené au pays, le samedi 15 avril, par deux policiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU). Il a été arrêté à son arrivée à Maurice et placé en détention.
Navind Kistnah avait quitté l’île pour l’Afrique du Sud, le 8 mars, à la veille de la saisie record de 135 kg de drogue dans le port. La drogue se trouvait dans des cylindres importés par l’entremise de ce courtier maritime de 34 ans. Depuis son retour, l’homme aurait décidé de collaborer avec la police. Déjà deux personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire cette semaine : Imteeaz Baccus et Shahebzada Azaree, le patron de Gloria Fast Food (voir hors-texte).
Deux autres personnes avaient été appréhendées en mars, juste après la saisie des 135 kg d’héroïne dans le port : Geanchand Dewdanee et Sidi Thomas, directeurs de la compagnie qui aurait commandé les cylindres de drogue par l’entremise de Navind Kistnah. D’autres arrestations devraient suivre sur la base des révélations de celui-ci.
Savitri Kistnah et les siens suivent de près tout ce qui se passe. Et même s’ils s’inquiètent pour Navind, ils sont un peu rassurés depuis son retour au pays. Car ils craignaient le pire pour lui en Afrique. Ils n’avaient aucune nouvelle de lui depuis le 15 avril, jour où il les avait appelés pour leur dire qu’il avait été arrêté au Mozambique où il avait essayé d’entrer illégalement. Entre-temps, il avait été rapatrié en Afrique du Sud avant d’être ramené à Maurice par l’ADSU.
Deux jours après, ses proches ont pu le voir brièvement. «On s’est parlés dans les locaux de l’ADSU après sa comparution en Cour, en présence de deux policiers. Mes deux autres fils Arvind et Ravind étaient avec moi. Navind avait les traits tirés. Il nous a dit avoir vécu des moments durs au Mozambique où il avait, dit-il, été kidnappé et non arrêté», confie Savitri qui dit avoir versé quelques larmes ce jour-là. Selon elle, l’aîné de ses trois fils est resté sans rien manger et boire pendant trois jours.
Pour cette maman, son fils n’a en tout cas rien à faire en prison. «Mon fils n’est pas un trafiquant de drogue et il ne s’était pas enfui vers l’Afrique du Sud ; il y était parce qu’il voulait lancer un business de vins. Seki dimounn pe dir lor sa misie Dade Azaree la osi bien foss. Seki mo kone, zot ti zwen dan Champ de Mars ek zot ti vwayaz ansam enn fwa. Zot pann res kamarad lontan. En tout cas, Navind a décidé de collaborer avec la police et clame son innocence.» Savitri en veut pour preuve que rien de compromettant n’a été retrouvé à leur domicile. «L’ADSU a perquisitionné notre maison à deux reprises sans rien trouver. L’ICAC a également fait chou blanc.»
L’Asset Recovery Unit a mis les biens de son fils sous scellés et ça la révolte. «Si mo garson ti dan trafik ladrog nu ti bizin res dan sato. Li ti bizin roul bel loto. Li ena zis de moto. Enn so frer roule, enn li roule. Nou lakaz lor terin ki mo boper ti donn mo mari kan nou ti marye. Zot pe rod sezi sa osi. Tousala fatig nu fami boukou.»
L’existence de sa famille, avance cette dame de 55 ans, est bouleversée. «Kan nou pou kapav retourn enn lavi normal ?» se demande-t-elle. Mais elle craint que ce ne soit pas de sitôt. Car sa famille se sent menacée et a demandé une protection policière, qu’elle a obtenue puisque la police, précise Arvind Kistnah, fait déjà des rounds réguliers dans leur quartier, à Camp-Benoit, Petite-Rivière, depuis vendredi.
«Notre frère n’est pas autorisé à parler de cette affaire de drogue avec nous. Mais on a cru comprendre qu’il coopère avec la police et que des têtes vont tomber. Depuis son rapatriement, il y a des mouvements louches dans notre quartier. Nous pensons qu’on veut nous faire du mal pour l’empêcher de continuer à parler», lâche Arvind.
Savitri ne comprend pas comment toute cette affaire a pu leur tomber dessus d’un coup alors que jusqu’ici, souligne-t-elle, toute la famille, son aîné y compris, menait une vie simple. Son époux et elle sont retraités alors que leurs deux autres fils sont l’un, serveur dans un hôtel 5-étoiles, et l’autre, employé dans une compagnie privée et étudiant à temps partiel à l’université. Navind, dit-elle, a commencé à travailler à son compte comme courtier de douane, il y a environ cinq ans.
Auparavant, il travaillait pour un cousin mais avait dû arrêter après une histoire de vol allégué. «Il avait pris de l’argent appartenant à son cousin. Il avait reconnu les faits et était disposé à le rembourser. Ce dernier a toutefois porté l’affaire à la police. Mon fils a dû fournir une caution et payer une amende dans cette affaire.»
Navind avait mis fin à sa scolarité dans un collège de Port-Louis après ses examens menant au School Certificate. «Linn resi pass so examin form 5 lor trwaziem kou. Li pann fer HSC parski nu fami pa ti ena kas. Mo mari ek mwa ti pe travay lizinn sa lepok la. Kan Navind inn kit lekol linn koumans travay manev mason. Bien apre ki linn koumans travay kourtie», explique Savitri.
Le jeune homme est resté célibataire après un chagrin d’amour. Mais sa mère ne désespérait pas : «Mo ti pe rod enn tifi pu marye li lane prosenn.» C’est un bon garçon, insiste-t-elle. «Son seul défaut, c’était qu’il jouait beaucoup aux courses hippiques, aux casinos et misait sur les matchs de foot internationaux. Il est plutôt chanceux. C’est d’ailleurs avec l’argent de ses gains qu’on a pu rénover notre maison. Je précise qu’il ne boit pas et ne fume pas.»
Son frère Arvind est sur la même longueur d’onde. «Il est gentil et doux. Il aime venir en aide aux autres. Il faisait les courses de fin de mois, les tâches ménagères. Me li zwe buku. Li kontan souval. Li zwe osi kasino ek football. Linn deza gagn
Rs 900 000 dan kazino ek Rs 1,2 million dan lekours. Mo frer enn zougader pa enn trafikan ladrog.»
La brigade antidrogue n’est toutefois pas de cet avis. Pour les enquêteurs, Navind Kistnah fait bien partie de ce réseau de drogue et détiendrait des informations d’une importance capitale sur cette affaire qui impliquerait au moins une centaine de personnes. À travers lui, les enquêteurs espèrent démanteler cet important réseau de drogue sur l’axe Afrique-Maurice. Navind Kistnah serait très proche du trafiquant de drogue notoire Peroomal Veeren, surnommé le nouveau Pablo Escobar, qui purge actuellement une peine de prison. Ils auraient échangé plusieurs appels téléphoniques.
Et la police soupçonne justement Peroomal Veeren d’être le cerveau de l’importation des quelque 157 kg d’héroïne, sinon plus. Le trafiquant serait aidé d’autres acolytes emprisonnés comme lui. Ils opèreraient le réseau de la prison via smartphones. L’héroïne proviendrait d’Asie et transiterait en Afrique à travers un grand caïd ougandais qui avait été condamné à vie pour trafic de drogue à Maurice, avant de voir sa peine être écoutée et de pouvoir rentrer chez lui.
Les 157 kg d’héroïne saisis dans le port en trois occasions récemment et valant plus de Rs 2 milliards se trouvaient à chaque fois dans des cylindres. Une vingtaine d’autres cylindres vides, soupçonnés d’avoir contenus de la drogue, a aussi été retrouvée à Montagne Jacquot, Baie-du-Tombeau, Roche-Bois et Albion. Les cylindres sont au Forensic Scientific Laboratory pour analyses.
Navind Kistnah aurait eu pour mission, en tant que courtier en douane, de faire les démarches administratives pour faciliter l’entrée de la cargaison de drogue. Il aurait aussi importé des compresseurs bourrés d’héroïne par le biais d’un prête-nom. La police n’a eu aucun mal à remonter jusqu’à lui car il était déjà dans le viseur de l’ADSU en raison de ses fréquentations et de ses fréquents déplacements à l’étranger. Un autre suspect, habitant Vallée-des-Prêtres, qui l’aurait aidé dans ses démarches pour faire entrer de la drogue sur notre sol, est toujours pisté par la police.
Navind Kistnah peut-il prétendre au statut de star witness ? On en saura plus dans les jours ou les semaines à venir. Pour l’heure, c’est motus et bouche cousue aux Casernes centrales pour ne pas pervertir le cours de l’enquête. Toujours est-il que le suspect est placé sous haute surveillance dans le quartier général de l’ADSU. Une caméra est braquée en permanence sur lui et des éléments de la Special Supporting Unit surveillent sa cellule 24h/24, à tour de rôle, mais n’ont pas le droit de lui parler. Il n’y a pas de lavabo dans sa cellule pour éviter un autre cas Hurreechurn. Ce constable se serait pendu à son lavabo dans sa cellule après son arrestation pour importation d’héroïne. Sa nourriture est également strictement contrôlée pour éviter toute tentative d’empoisonnement.
Le DCP Bhojoo, patron de l’ADSU, supervise l’enquête personnellement avec la collaboration du SP Azima et des ASP Ramgoolam et Hosseny. Ils sont les seuls à avoir accès directement à Navind Kistnah et à pouvoir lui parler. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de ce suspect important et le bon déroulement de cette enquête sur la drogue qui pourrait voir tomber bien des têtes.
Il était dans le collimateur des enquêteurs depuis plusieurs semaines pour ses liens avec Navind Kistnah et ses dépenses excessives. Shahedzada Azaree, qui faisait déjà l’objet d’une «objection to departure» de la police depuis quelque temps, a été convoqué par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) mercredi, jeudi et vendredi dernier. Et au troisième jour de son interrogatoire, il n’a pu justifier a provenance d’une somme de Rs 225 000 qu’il a dépensée au Grand Casino du Domaine les Pailles où il avait ses habitudes. La commission anticorruption croit que cette somme proviendrait d’activités financières louches, en lien avec la drogue.
Le directeur de Gloria Fast Food, plus connu comme Dade, s’est emmêlé les pinceaux concernant plusieurs autres sujets, notamment ses finances personnels et professionnels ainsi que ses biens immobiliers et son train de vie. Les explications de son comptable n’ont pas non plus convaincu les limiers. L’homme d’affaires a donc été arrêté le vendredi 21 avril et fait l’objet d’une charge provisoire de blanchiment d’argent. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 500 000. Il nie les accusations portées contre lui.
L’interrogatoire de Dade Azaree est loin d’être terminé. Sa proximité avec des personnalités au Champ de Mars intéresse la commission anticorruption. Il est surtout très proche d’un ancien banquier et actuel directeur d’un bureau de change très connu à Port-Louis et qui est aussi dans le collimateur des enquêteurs. L’homme, qui montrerait des signes de richesse inexpliqués, se rendrait très souvent en Afrique du Sud avec de grosses sommes d’argent en devises étrangères. Les enquêteurs le soupçonnent de blanchir l’argent de Dade Azaree. Il traînerait aussi plusieurs casseroles dont une affaire de vol en Asie et une autre de détournement de fonds.
Le propriétaire d’une maison de jeux de Vacoas, très proche de Dade Azaree et du directeur du bureau de change, intéresse également la commission anticorruption. Il est soupçonné de blanchir l’argent de la drogue dans son casino. Dade Azaree aurait plusieurs personnes sous ses ordres, dont un informaticien et un cabinet d’expert comptable pour dissimuler toutes ses transactions louches. Le fait qu’il fait la plupart de ses paiements en cash intrigue également la commission anticorruption.
Il n’est un secret pour personne qu’il était étroitement lié à Navind Kistnah dans le passé, notamment à travers les courses de chevaux. La brigade antidrogue le soupçonne d’ailleurs d’avoir financé en partie l’achat des 157 kg d’héroïne. Le chiffre de Rs 100 millions est avancé. La police croit qu’il roulerait, lui, pour le caïd qui porte le sobriquet de Nerf dans le réseau dirigé par Peroomal Veeren.
Il fait l’objet de deux charges provisoires : «drug dealing with aggravating circumstances» et «causing importation of heroin with averement of trafficking». Ce qu’il nie. Imteeaz Baccus, qui serait un bookmaker clandestin, a été arrêté dans le sillage de l’interrogatoire de Navind Kistnah dont il est proche.Il est soupçonné d’êtremêlé à l’importation de la deuxième cargaison d’héroïne dans le port : soit 20 kg de drogue dans des cylindres.Lors de sa comparution en Cour, la police a objecté à sa remise en liberté sous caution et il a été reconduit en cellule jusqu’au 26 avril. Imteeaz Baccus a retenu les services de Me Assad Peeroo. Cet habitant de Coromandel aurait ses entrées au Champ de Mars, tout comme Navind Kistnah et d’autres protagonistes dans cette affaire.
La commission anticorruption ne lâche pas prise. D’autres suspects seront interpellés dans les jours à venir pour s’expliquer sur des richesses déraisonnables dans le cadre d’une opération baptisée «karne laboutik». Selon nos informations, plusieurs carnets appartenant à Peroomal Veeren seraient en possession des enquêteurs de l’ADSU mais aussi de ceux de l’ICAC et de la commission d’enquête sur la drogue. Ils contiendraient aussi les noms d’avocats véreux. Ces carnets avaient été saisis lors d’une fouille surprise dans la cellule de Peroomal Veeren. Ces informations auraient contribué à l’arrestation de trois suspects à ce jour : Dade Azaree, Annette Gooljaury et Christelle Bibi.
Cette dernière dirige un magasin à Curepipe qui ouvre seulement une fois la semaine mais a un chiffre d’affaires conséquent. Cette habitante d’Eau-Coulée, âgée de 27 ans, est très proche de Peroomal Veeren. Elle lui rend visite à la prison chaque 15 jours. L’autre suspecte, qui habite Floréal, et gère un restaurant à Mahébourg, serait également proche du trafiquant. Plusieurs bijoux en or massif ainsi qu’une grosse somme d’argent ont été retrouvés à son domicile lors d’une perquisition. Les deux femmes ont été arrêtées et traduites devant le tribunal de Port-Louis. Elles ont retrouvé la liberté après avoir fourni une caution.
Il avait vu juste. Le travailleur social Ally Lazer avait balancé le nom de Dade Azaree à la commission anticorruption le lundi 17 avril. «C’est suite à ma déposition que la commission anticorruption a décidé d’interpeller Azaree», précise-t-il.
Et d’ajouter : «Je leur ai donné des documents comprenant des photos. Il financerait l’un des trois gros caïds de la drogue qui purgent une lourde peine d’emprisonnement. J’ai également balancé les noms d’autres trafiquants ainsi que tous ceux qui les protègent, comprenant des policiers et des politiciens.» Ally Lazer poursuivra ses dénonciations ce mardi : «On n’a livré que la moitié de cette liste qui contient de nouveaux noms. Ce ne sont pas ceux que j’ai soumis à la commission d’enquête. Nous allons dénoncer d’autres personnes et leurs complices. Nous avons des photos comme preuves. Nous allons également dénoncer la complicité des banques et des compagnies d’assurance.»
Les autorités le soupçonnent de vouloir s’échapper de la prison pour fuir la justice. Peroomal Veeren, actuellement en détention à la Pirate Wing à la prison centrale, fait l’objet d’une étroite surveillance. Dans le passé, il aurait déjà fait semblant d’être malade. Il a toujours été soigné à l’infirmerie mais la police le soupçonne d’essayer de se faire conduire à l’hôpital pour pouvoir organiser sa fuite depuis cet endroit.
La commission anticorruption croit qu’il est le véritable boss dans l’affaire de l’importation des 157 kg d’héroïne. Une source avance que les limiers de cette commission ont d’ailleurs déjà compilé un solide dossier contre le nouveau Pablo Escobar. Un dossier qui se verra encore renforcé si Navind Kistnah l’implique comme le présumé commanditaire.
À ce stade de l’enquête, seulement des ti poson ont été arrêtés. La police avance lentement mais sûrement, dit-on, afin de pouvoir récolter toutes les preuves. Le fait que tous les gros bonnets sont également en prison joue en faveur des enquêteurs. Le port et l’aéroport sont toutefois en état d’alerte maximum pour éviter d’éventuelles fuites. L’Immigration et les garde-côtes ont déjà une liste de noms en leur possession. Les personnes qui y figurent sont soupçonnées d’être des trafiquants.
La priorité : préserver l’intégrité de l’enquête policière. «C’est une most high profile case ever», déclare Neelkant Dulloo, l’un des deux avocats de Navind Kistnah. Les membres de sa famille ont également retenu les services de Rama Valayden. Les deux hommes de loi ont été avares de commentaires alors qu’ils ont l’habitude de collaborer avec la presse concernant les grosses affaires. Les informations sont également filtrées au niveau du quartier général de la brigade antidrogue.
L’entourage des avocats du suspect avance cependant que ce dernier n’est qu’un simple maillon dans cette affaire. On se serait simplement servi de lui pour importer cette importante quantité de drogue. C’est également pour cela que Rama Valayden a décidé de le défendre, tout comme il l’avait fait dans le passé pour Ayessen Modarbaccus dans l’affaire Gro Derek avec son confrère Neelkant Dulloo. Celui-ci avait pleinement collaboré avec la police et avait obtenu l’immunité.
Geanchand Dewdanee et son partenaire en affaire Thomas Sidi ont été reconduits en cellule policière après leur comparution devant le tribunal de Port-Louis, le vendredi 21 avril. La compagnie qu’ils dirigent avait importé les compresseurs qui contenaient la cargaison d’héroïne saisie dans le port, le 9 mars. Peu après sa comparution en Cour, Geanchand Dewdanee a été admis au Cardiac Centre de l’hôpital du Nord après avoir fait un malaise. La police assure toutefois une surveillance permanente.
Le clan Jugnauth se retrouve dans une situation embarrassante. Hans Ballah, 37 ans, parenté aux Jugnauth et au secrétaire au Cabinet, a été arrêté pour importation de drogue durant la semaine écoulée. La brigade antidrogue a procédé à l’arrestation de cet habitant d’ébène le 19 avril. Plusieurs produits prohibés ont été retrouvés dans ses valises alors qu’il revenait de Dubaï. Depuis la saisie des 157 kg d’héroïne, Pravind Jugnauth martèle sans cesse qu’il va être sans pitié contre les trafiquants. Dans la présente affaire, l’opposition craint un éventuel cover-up.
Publicité