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13 octobre 2015 03:45
Les gros nuages noirs se sont dissipés. Mais il en reste encore quelques-uns, de couleur grise, au-dessus de sa tête. De retour de Chine, où elle était en traitement suite à une maladie rare (diffuse large 3-cell non-hodgkin’s lymphoma), la petite Célina Lulith, dont l’état de santé était alarmant il y a quelques mois, a retrouvé le sourire.
Après huit mois de traitement intense et loin de ses proches, elle retrouve aujourd’hui ses habitudes, tout en étant suivie de près, car elle n’est pas encore complètement sortie d’affaire. À 11 ans, la fillette sait qu’elle revient de très loin : «Je vais mieux, mais je ne suis pas encore tout à fait guérie. Si ma maladie est passée du stade 4 au stade 0, ce qui est une bonne nouvelle, les médecins m’ont toutefois fait savoir que je dois subir une transplantation de la moelle épinière, mon système immunitaire ayant été mis à rude épreuve de par les soins que j’ai reçus en Chine.»
Si elle a repris des couleurs, Célina sait qu’elle le doit avant tout aux médecins, en Chine : «Les séances de chimiothérapie étaient très dures, mais j’ai tenu le coup.» Elle est consciente qu’elle doit beaucoup à ceux et celles qui ont permis son déplacement et sa longue hospitalisation. «Je dois dire un grand merci à la grande famille mauricienne. C’est grâce à vos dons que je vais bien aujourd’hui. Du fond du cœur, je vous en remercie», lâche la petite fille sous le regard de son père Mukesh.
Ce dernier a remué ciel et terre pour lui permettre d’aller mieux : «C’est grâce à la générosité des Mauriciens que les médecins ont pu sauver ma fille. Merci également au groupe qui avait organisé un Zumbathon pour réunir de l’argent en son nom. Toutefois, il nous reste encore à trouver des sous pour financer une nouvelle intervention.»
Des derniers mois qui se sont écoulés, Célina se rappelle surtout «avoir beaucoup subi», mais aussi avoir mal vécu le fait d’être loin de ses deux petits frères : «Ils m’ont beaucoup manqué.» Devant son état actuel, la fillette sait qu’elle doit prendre beaucoup de précautions : «Je dois éviter les infections. Pour cela, je ne dois pas sortir et me retrouver dans des lieux bondés. Je dois aussi constamment porter un masque pour éviter d’éventuelles contaminations. C’est le prix à payer si je ne veux pas risquer de retomber malade. Mon organisme est faible et, pour retrouver un bonne santé, il me faut passer par une nouvelle opération.»
Célina, qui a eu six A+ aux derniers examens du CPE, n’a pas encore fait son entrée au collège. «Comme elle était très malade, elle a dû arrêter sa scolarité.» Mais elle n’a qu’une hâte : que sa vie reprenne son cours normal : «Je veux redevenir comme avant et être comme tout le monde. Je suis aussi impatiente d’aller au collège Droopnath Ramphul où j’ai été admise pour poursuivre mes études secondaires.»
Si, peu à peu, elle replonge dans son train-train quotidien comme avant sa maladie, Célina espère très vite pouvoir retourner en Chine et subir la transplantation qui, dit-elle, pourrait l’aider à «reprendre enfin le cours de sa vie…» Mais elle est confiante : «Je crois en la générosité des Mauriciennes.»
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