Publicité
Par Yvonne Stephen
20 avril 2015 18:06
Ça ne dure qu’une fraction de seconde. Pourtant, vous ne pouvez vous débarrasser de cet instant d’horreur. Avant de tourner la clé de contact, de boucler votre ceinture de sécurité, des images d’embouteillages monstres vous tétanisent. Le sentiment d’être enfermé dans une petite boîte, de ne pas avancer et de manquer parfois d’air, vous connaissez. L’impression de perdre de précieuses minutes, impuissant, pris dans ces bouchons qui n’en finissent pas. Tension. Énervement. Impatience. Les symptômes de la fermeture du tronçon Ripailles-Valton de l’autoroute Terre-Rouge/Verdun sont nombreux. Ce bout d’asphalte a été condamné pour cause de grosses fissures, il y a quelques mois. Depuis, le passage par la capitale est devenu très compliqué.
Mais, depuis lundi, une petite bretelle a fait son apparition. Elle permet d’éviter la partie de la M3 qui est actuellement en chantier (des travaux y sont effectués et devraient durer encore plusieurs mois afin que cette route soit de nouveau opérationnelle à 100 %). Cependant, cette déviation sur 480 mètres en vaut-elle la peine ? Est-elle praticable malgré les nombreuses restrictions ? Retrouver le chemin de la route Terre-Rouge/Verdun, est-ce une bonne idée pour éviter les embouteillages ? Pour répondre à ces questions qui sont certainement les vôtres – vous qui n’osez pas vous lancer en terres inconnues –, nous avons emprunté ce nouveau bout d’asphalte. Allez hop, en route ! Nous vous dirons tout.
Il n’est pas tout à fait 16 heures en ce mercredi 16 avril, quand nous nous lançons dans cette aventure on the road. La sortie de Baie-du-Tombeau est aisée. Le rond-point n’est pas encore ultra bouchonné. Après un arrêt ravitaillement au centre commercial de la localité, nous nous dirigeons vers l’autoroute M3. Pour l’heure, rien à signaler. Ceux qui empruntaient cette route auparavant ne seront pas dépaysés. À 16h15, ça y est. Nous retrouvons la M3 après plusieurs semaines. La vue sur les montagnes verdoyantes, l’impression d’espace et la petite brise fraîche : quel bonheur ! Difficile de ne pas imaginer le ralentissement de l’autre côté de la ville.
Jaune et rouge
Les voitures qui s’accumulent. Le bruit assourdissant des klaxons. Et la fragrance pot d’échappement. Ça ne fait pas rêver ! Sur la M3, quelques voitures, une large route et de beaux paysages. Pour l’instant, tout roule. Quelques minutes plus tard, le paysage prend des couleurs. Les alentours du rond-point (celui de la sortie pour Montagne-Longue) se sont parés de jaune et de rouge. On le comprend vite : la diversion approche. Il faut rester vigilant. Très vite, une des trois voies va en rapetissant (grâce à des bornes). Le message est clair : il faut emprunter le lane à votre extrême gauche afin de rejoindre la bretelle.
Un panneau annonce le chiffre «30». Pied sur le frein. Sur 480 mètres, il faudra adopter une allure de tortue. D’ailleurs, la bretelle qui est composée de deux voies – pour aller dans les deux sens – n’est pas très grande. Il faut être prudent. Les dos-d’âne et les tournants ne permettent pas de prendre de la vitesse de toute façon. Heureusement que cette déviation ne dure que quelques minutes. Il ne s’agit pas de rouler pendant très longtemps. Alors, ça ne pose pas vraiment de problème. Le seul souci, c’est d’entamer la super montée sans avoir pris de l’élan. La voiture a du mal à prendre de la vitesse. «Même quand on est sur seconde, ça monte difficilement», confie notre conductrice du jour. Inutile de céder à la panique. Après quelques secondes, les choses rentrent dans l’ordre.
Au prochain rond-point, vous pouvez à nouveau connaître les joies de cette route : liberté et vitesse (dans les limites autorisées, bien sûr). Il y a quelques voitures, mais pas de traffic jam malgré l’heure de pointe. À 16h46, nous sommes à Rose-Hill. La ville n’a pas encore été prise d’assaut par les véhicules qui sortent de la capitale (ils doivent y être encore). Verdict : un peu plus de 30 minutes de route, pas de bouchon et de super paysages. La bretelle, ça donne des ailes !
N’oubliez pas…
Cette déviation n’est pas ouverte la nuit. Elle est uniquement praticable de 6 heures à 18 heures. Des policiers effectueront des patrouilles régulières pour s’assurer que ces consignes soient respectées.
Publicité